Le monde arabe dans les années 1970 (dossier)

« à peu près le cinquième de tous les musulmans d'Asie, d'Afrique et d'Europe.

Parmi ces cinq cents millions, seuls ceux vivant du Maroc à l'Irak, offrent une compacité, sinon ethnique, du moins culturelle et religieuse.

Les Arabes s'y divisent eux-mêmes en trois catégories : AJ-Ariba, AI-Moteariba, AI-Mos­ tariba.

Compte tenu des formes verbales auxquelles ils sont empruntés, ces mots désignent ceux qui sont vraiment Arabes, ceux qui se sont faits Arabes dans une complète assimilation et ceux qui en ont simplement pris le nom.

Le temps des califes Du Machrek au Maghreb, les gens demeurent convaincus d'être à l'origine de la vraie foi et conser­ vent le souvenir nostalgique de l'époque brillante des califes.

Au Yémen du Sud, sur l'océan Indien, le Hadramaout maintient des liens privilégiés avec Zanzibar qu'il convertit dès le VIIJe siècle et avec l'Indonésie, islamisée dès le XIIIe siècle.

De même, la Mauritanie et le Maroc se souviennent qu'ils bâtirent Cordoue et Grenade.

Sitôt après la mort de Mahomet, en 632, les Arabes sortirent de leur péninsule désertique et fon­ dèrent, en moins d'un siècle, un immense empire, de l'Indus au Guadalquivir.

C'est l' "oumma ...

commu­ nauté des croyants.

Ils poussèrent jusqu'à Poi­ tiers, en 732, et la Gaule franque repoussa leur dernier assaut en même temps que Byzance les oontint.

L'Europe refuse ainsi l'islam que l'Asie et l'Afrique acceptent volontiers.

C'est la seule reli­ gion qui, aujourd'hui encore, accroit le nombre de ses adeptes.

Au début, à travers l'empire byzantin et l'empire perse, la conquête arabe est une fantastique caval­ cade de guerre sainte, gue les convertis à la nou-. »