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Le monde communiste après 1945 (histoire)

Publié le 13/09/2011

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La cohésion du bloc perdure bien au-delà de la suppression du Komintern (organe du communisme international supprimé par Staline sur demande de Roosevelt en 1943) ; le Kominform le remplace en 1947, réunissant les dirigeants communistes du monde entier pour une politique commune encore modelée sur le modèle soviétique.   

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« 1949 et 1955 : le Comecon (traité économique) et le pacte de Varsovie (traité militaire) intègrent les 8 étatssatellites dans un système de défense et de dépendance totale de l’URSS, les coupant de tout contact avec lemonde occidental. 1948 : Premier cas d’échec du communisme soviétique : Tito, le dirigeant de la Yougoslavie, est excommunié par leKominform pour déviationnisme ; Staline n’apprécie pas que celui-ci ait libéré son pays sans l’aide de l’armée rouge (iln’a pas de moyen de pression en Yougoslavie) et il se méfie du projet de fédération balkanique qui formerait desrelations multilatérales entre états égaux (alors que le communisme s’appuie sur des relations bilatérales de fort àfaible).

Or la Yougoslavie se range derrière Tito malgré sa disgrâce et tient tête à l’URSS.

Au contraire de labureaucratique stalinienne, le titisme met l’accent sur un état faible, l’autogestion, les mouvements coopératifs, ladécentralisation et la fédération.

Sa politique de non-alignement regroupe autour de lui les états neutres refusantde joindre l’un des deux blocs.

En 1955 l’URSS de Khrouchtchev se réconcilie avec Tito. 1961 : Second échec du communisme soviétique : l’Albanie d’Enver Hodja rompt toute relation diplomatique avecl’URSS.

Elle s’oppose au révisionnisme et refuse la déstalinisation.

Elle forme des relations diplomatiques avec laChine. 1949 : Instauration du communisme en Chine, troisième étape du développement du communisme qui n’est plusl’œuvre de l’URSS.

La conquête du pouvoir communiste chinois a commencé presque en même temps que celle deRussie ; mais elle a mis 30 ans à s’instaurer.

C’est l’apparition d’un second pôle au bloc, dont le potentiel humain(3/5 des communistes) et le rayonnement, à l’origine d’un vaste ensemble asiatique, font un rival naturel.

Lecommunisme chinois n’est pas construit sur une base européenne ; de plus, contrairement à la révolution prolétairesoviétique, la chinoise s’est appuyée sur les paysans (80% de paysans dans le pays).

Le modèle proposé aux paysen voie de développement est plus accessible, la Russie ayant déjà été un pays capitaliste et industriel avant larévolution. 1959 : la Révolution cubaine de Castro et du Che triomphe d’un régime corrompu par les intérêts américains.Révolution libérale, elle est condamnée par les USA qui soutiennent la résistance et refusent d’acheter le sucrecubain, seule ressource de l’île.

Pour échapper à l’asphyxie économique, Castro se tourne vers l’URSS et intègre lebloc.

L’exemple cubain enflamme l’Amérique centrale et méridionale, notamment la guérilla en Bolivie, Colombie,Pérou, Salvator et Nicaragua (où elle triomphe).

Cuba affirme l’assise du communisme dans une nouvelle région duglobe, en Occident. 1970 : le retrait des USA après le Vietnam lance l’URSS de Brejnev dans une phase de réarmement et d’interventionsmilitaires en Angola, en Ethiopie et au Mozambique.

L’invasion de l’Afghanistan en 1979 lance une guerre de 8 ansqui marquera la fin de la puissance militaire soviétique. Est constitué ainsi un bloc de 1,5 milliards d’individus sur 4 continents.

L’Etat central reste l’URSS entouré de ses 8états satellites.

A ceux-là s’ajoutent 6 pays d’Asie : Mongolie extérieure, Cambodge, Laos, Vietnam, Chine, Corée duNord et quelques pays d’Afrique. L’échec du communisme : Le monde communiste est en réalité un ensemble extrêmement complexe et contradictoire de tendances ; seule lapropagande a permis de lui créer une image unie.

Les tensions au sein du bloc ont pourtant été d’une grandeampleur, allant même jusqu’à l’affrontement et à l’intervention militaire. L’homogénéité du bloc a disparu avec Staline.

Le polycentrisme revendiqué par le secrétaire général italien du particommuniste, Togliatti était une conséquence logique ; il revendiquait le droit pour chaque parti d’aller aucommunisme par sa propre voie.

C’était une remise en question de l’hégémonie soviétique par le reste du bloc.

Lalutte pour le pouvoir central, entre la Chine et l’URSS, a été jusqu’à une guerre par armées interposées en Indochine(la 3ème guerre du Vietnam). L’opposition politique se développe en même temps, les décisions sont souvent contestées.

Ainsi le parti communistefrançais s’oppose-t-il au printemps de Prague en 1968.

Les divergences devinrent si importantes que la tenue d’uneconférence réunissant tous les dirigeants communistes devint impossible. Des révoltes éclatèrent entre 1945 et 1989 au sein des pays satellites.

En 1953, à Berlin-Est, une révolte ouvrièrecontre un nouveau calcul de la rémunération du travail, a été réprimée par l’armée rouge ; l’incident passarelativement inaperçu mais pour la première fois le mouvement des ouvriers leur faisait tirer dessus. En 1956 en Hongrie et en Pologne, le peuple manifesta contre la tutelle soviétique et l’alignement idéologique surl’URSS.

Khrouchtchev, en pleine réforme de l’URSS, ne pouvait pas se permettre de perdre ses satellites alors queson pouvoir était déjà fortement questionné en URSS même ; l’armée écrasa la révolte en Hongrie sous prétexted’arrêter la contre-révolution.

L’octobre polonais eut un plus grand succès : un dirigeant écarté du pouvoir parMoscou, Gomulka, revint et persuada l’URSS de ne pas intervenir. En 1968, au printemps de Prague, l’URSS écrasa une nouvelle fois des tendances vers le polycentrisme.

Le parti. »

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