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Paris, capitale culturelle du xIxe siècle

Publié le 01/09/2011

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Haussmann a légué à Paris certains de ses traits les plus marquants . Les artères principales, longues et rectilignes, mettent en va leur les ouvrages architecturaux et les principaux carrefours de circulation à travers toute la ville.

« Hau ssm a nn inau g ure une po litiqu e urb aine sys­ té m a tiqu e e t a utoritaire.

Pendant des déce nni es, la capit ale est liv rée à de g i gantesques ch a ntie rs.

Paris en chantier En q ue lq u es ann ées, 25 000 im meub l es sont détrui ts et 70000 con struits ; l'île de la Cité est q ua­ s i men t rasée , com m e de no m br eux mo nu m ents anciens .

Paris, d ivisé en 12 puis 20 arrond i sse­ me nts après le ra ttach em e nt des com mun es péri­ phér iques en 1860, est percé de 100 km de rues nouvelles.

Hau ssmann conçoit deux gra n ds axe rectili gn es n o r d-sud et est-oues t qui se cro isent à l a pl ace du C hâte le t.

S e nsib le aux évo luti ons tec hni q ues, l'empereur veut du fer.

Il c h ar ge l'a r­ chi tecte V ictor Balta rd de reconst r u ire les H all es: avec leurs formes antiques, goth iques et byzan­ tines , les pav ill ons Balta r d, entiè reme nt sortis des ~ Lepassage des Panoramas , l ' un des premiers du genre à Paris , fut ouvert en 1800.

Propices à la flânerie , aux rencontres ainsi qu'au commerce , les passages connurent une grande vogue au début du x1x • siècle .

À la fois rues couvertes et galeries pour piétons , leur création fut facilitée par la mise au point d 'un verre à meilleur marché et par la maîtrise des couvertures à armature métallique .

fo rges et d es verreries e t achevés en 1 851, consti­ tuent le fle ur on d e l 'arc h it ectur e méta ll iqu e.

Il règn e bi ent ôt d ans ces H all es un e activi té g ro uill a nte qu 'Émil e Zola (1840- 1 9 0 2) d ép eint avec vio le n ce et couleurs dans le Ve ntre de Ftlri s en 1 870 .

D an s l es deu x d éce nni es suivantes, on é rige des é difi ces d e prestige - r elig ie ux ( Sa int­ A ugus tin, la Trinit é, le Sac ré-Cœ ur), mu s icau x (le n o u vel O p éra de Cha rles Ga rnier en 1 874) , admi ­ nistratif s (l'ac tuelle p ré f ectu re de police dan s l'î le de l a C it é, la Bib lio thèque na tio na le d' Henri Labrouste e n 1 854), hospitalie rs (l' Hôte l- Die u)­ o u en core de no u velles gares (Aus te rlit z, E st, No rd, O r say) re li ées au x g ra nds axes de c ir c ula­ tio n .

O n se souc ie de l' agré m e nt de la v ill e, e n a m én agea nt d e no mbr e u x espaces verts (b ois de Boulogne e t de Vin cennes, parc M oncea u, Butt es­ C ha um o nt), et de sa sa lubrit é: Paris se d o te de p lus ie u rs centaines de kil om è tres d'égo uts, d'un sys tè m e généra l d e d is tribution des eaux puis de gaz, de trotto irs asphaltés, d'un sys tè m e de voirie efficace ...

L es constru ctions se poursuivent jus­ qu'à la fin du siècle: le Tro cadéro, le Gra nd et le Petit Pala is, le po nt Alex an d r e-Ill.

À l'excep tion du per cem e nt du mét ro e n 1900 et de l'édi fication du p ala is de C haill ot en 1 937, la capita le conservera la m êm e phy sio no mie jusqu e dans l es années 1970 .

Une ville claire et spacieuse Hau ssm a nn a légué à Paris certains de ses traits les p lu s marqu a nts .

Les a rt èr es p rin ci pa les, lo ngu es e t r ectili gn es, m ett en t en valeur les o uvr ages a rc hit ectur au x e t l es principau x carre­ fo u rs d e c irc ulatio n à trave rs to ute la v ill e.

La rive gauch e est le quarti er d es bâtim ents o ffic ie ls et des uni ver s it és.

O n y trou ve éga le m en t l 'un des prin cipau x po ints d e re p ère de la cap ita le , la t our Eiff e l.

Cette imm ense to ur comp osée de piliers de fe r à claire-vo ie fut édifi ée à l' occas ion de l'Ex­ pos iti on uni verselle de 1 889.

Elle porte le nom de son con stru cte ur , l' ingénie ur d es Ponts et Chaus­ sées Gust ave Eiff el (1 832- 1923) qui trava ill a en collabo r!ltio n avec les ingénieur s M aur ice Koe­ chlin et Emil e Nouq uier a insi q u e l'a r chitecte Sté­ p h ane Sau ves tre.

Co n str uit e po ur célébrer la scie n ce et l a t echnologie de l' époq ue, la s t ruc­ ture méta lliqu e, h aute de 30 0 m , est composée d'une plate-form e qui re p ose sur q ua tre pylônes qui sont ind ép e ndants.

Au-d ess us, appuyés sur un e deuxi èm e pla te -form e, l es pili ers se rejo i­ g n e nt p our form e r une fin e to ur qui s'éla n ce, de plu s e n p lu s e ffilée, vers le c ie l.

Mais le P a ris d 'H a ussm a nn est celui d'une ség réga tion soc ia le ra dicale qui n'a fait q ue creu­ ser l e f ossé entr e b eaux qu arti ers e t qua rtiers po pul air es.

Au centr e ré n ové , d édié à la gl oire d'une bour geo is ie d 'affaires con quérante , s' oppo­ sent toujours les quartiers périp hé riques, indus­ trialisés e t à l'h abit at m édi ocre .

La capitale des arts Du seco nd Empir e à la Ill" Républiqu e, l es Pari­ sie n s, «ga ndins •• et «li o nnes••, pris d' une frénésie d e d is tractio ns, se ruent dans l es cafés des boule­ vards, les bars, les théâtres, voire au B o n Marché, le pre mie r gra nd magas in in a u g uré en 1 852 par Ar is tid e Bouc i caut.

Cap it ale des p la i sirs de l'Eu rope, Paris est au ssi celle d es arts.

Ma lgré les extravaga nces d e la v ie pa risie nne e t sa licence re la tive, o n s'e ffaro uch e de la po rnographie sup­ posée des Fleurs du mal de C ha rles Baudelaire (182 1-1867) qui , victim e du rigorism e o fficie l, est tra duit en justi ce en 1857.

La m êm e a nnée, Ma­ dam e Bouary de Gus ta v e Flaub e rt , connaît u n sort identiqu e.

Les idéaux contesta ta ir es s'ex pri ment plu s o u vertem e nt dan s la peintur e r éaliste de Gus­ tave Co urb et (18 19 -1877), J ean-Fr ançois M illet (18 14-19 7 5) et H ono ré Da umi er (1 808- 1879).

En 1863, É d oua rd M an et br ave la c riti que bien­ p e n sante e n prése ntant so n «sca ndaleux •• Déjeu­ ner sur l'he rbe à l'e xpositi on para llè le au Salon offic ie l, le ccSa lo n des refus és•• .

Q uat orze ans plus tard, d'a utres cc r efusés••, les peintr es C la u de Monet (1840- 1926), Edg ar D egas (1834- 19 1 7), Auguste Reno ir (18 41-1 9 19), Alfr ed Sisley ( 1839- 1899) et Camill e Pissarro (1 8 30-1 9 09) la n cent l'impression­ nism e, la de rnière r évo luti on picturale d u si ècle.

~ Arrivée de la reine Victoria à la gare de l'Est en 1858.

La création des grandes gares parisiennes par Haussmann répondait à l'essor du réseau ferré en Franc e.. »

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