Le parti communiste et son rôle dans la vie de l'U.R.S.S.

« présenter des comptes rendus périodiques de leur action. • Le centralisme.

Soumission de la minorité à la majorité.

Soumission des organismes inférieurs aux instancessupérieures.

« Discipline de fer ».

Condamnation de toute activité « fractionniste » ou « anti-parti ».

Éventuellementdes expulsions (cf.

Trotski en 1927 ou Malenkov et Molotov au moment de la « déstalinisation ») et des « purges »(cf.

procès de Moscou). II.

Le rôle dirigeant 1.

L'avant-garde éclairée du prolétariat • Un dogme intangible.

Depuis Lénine la conception du rôle du parti n'a pas changé.

Ce rôle dirigeant qui lui estassigné est un des éléments fondamentaux qui distinguent le léninisme de toutes les autres formes de socialisme.

• La mission du parti est historique : c'est lui qui a fait la révolution.

C'est lui seul qui a guidé « l'édification dusocialisme ».

C'est lui seul qui peut mener le peuple dans la « construction de la société communiste ». • « Armée de la théorie d'avant-garde, le marxisme-léninisme », le parti connaît les lois de l'Histoire.

Cette «connaissance » lui donne le droit de détenir le pouvoir suprême et justifie qu'il fasse exécuter ses décisions, sipossible par la persuasion, si nécessaire par la coercition. 2.

Les moyens d'action • Les grandes orientations de politique intérieure, de politique économique, de politique extérieure, sont prises par leParti. • Les membres du Parti occupent les principaux postes de l'État, et des diverses organisations sociales. • Le parti contrôle les administrations de l'État et les autres organisations syndicales (syndicats, union desécrivains, etc.) qui ne sont que des « courroies de transmission ».

Il est toutefois périodiquement demandé que leParti évite de se substituer à ces institutions et qu'il n'exerce pas un contrôle trop tatillon qui risque de favoriser lapassivité craintive. Conclusion • Le P.C.U.S., d'Octobre à nos jours, a trop nettement dominé la vie soviétique pour que les succès et les revers del'U.R.S.S., toujours diversement appréciés, ne lui soient pas largement imputés. • Mais le rôle de ce parti dépasse le seul cadre de la Russie soviétique.

Faisant état de son expériencerévolutionnaire, il a longtemps prétendu imposer ses directives et ses méthodes aux « partis frères » étrangers.

Soninfluence fut prépondérante ou dictatoriale au sein du Komintern.

Le conflit avec la Chine ou l'apparition de ce qu'onappelle l'« euro-communisme » ont cependant affaibli sa position dominante dans le mouvement communisteinternational.

• Le Parti communiste soviétique constitue-t-il une « nouvelle classe » ? Certains, comme le communiste yougoslaveDjilas, l'ont accusé de constituer une classe de citoyens privilégiés.

Après avoir arraché à la bourgeoisie un pouvoirfondé sur la propriété individuelle des moyens de production, cette nouvelle aristocratie, utilisant son pouvoirbureaucratique, disposerait d'avantages importants : fonctions dirigeantes réservées, accès à des magasinsspéciaux, entrée à l'Université facilitée pour ses enfants, etc. • Artisans de la construction glorieuse du communisme ou exploiteurs d'un pays sous couvert d'une idéologie trahie ?La controverse suscite des passions.

Cette passion est à la mesure du rôle du Parti et de l'État qu'il a créé.. »