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Du patriotisme. Comment le concevez-vous ?

Publié le 02/06/2012

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Le patriotisme se caractérise par un amour ardent pour la terre de nos pères, Ce sentiment, qui provoque et justifie parfois les ultimes sacrifices, doit-il être considéré comme exclusif d'un certain nombre d'autres sentiments, qui devraient, au contraire, jouer un rôle prim{)rdial dans la vie et le développement de l'humanité? En un mot, pour légitime et louable qu'il soit, ne convient-il pas de lui assigner des limites?

« A Curiace, qui exprime sa douleur d'avoir à combattre des parents et des amis bien chers, il répond brutalement : .

Albe vous a nommé, je ne vous connais plus 1 , Un tel exemple pourrait conduire à la condamnation du patrio­ tisme, si celui-ci devait, en toute circonstance, se manifester.

avec une semblable sauvagerie.

Mais cette condamnation s'ap­ pliquerait moins au sentiment lui-même qu'à son excès et, pour ainsi dire, à sa déformation.

II.

Comment on doit envisager la notion de patrie.· Il est aisé de montrer, au coutr·aire, que le patriotisme, qui s'exerce dans de justes limites, doit se fonder non sur la haine irraisonnée mais sur l'amour.

t) La patrie ne En effet, ce qui explique et justifie l'existence d'une nation ce doit pas se fo.nder n'est ni le dédain à l'égard de l'étranger, ni le désir de l'humilier sur·Ia hame d l' .

' t t h t d 'd'l t' ou e asservir, ces un a tac ernen e pre 1 ec IOn pour une terre et pour ceux qui l'habitent.

Le principe dominant n'est donc pas celui d'exclusion, mais celui de solidarité.

!) Solidarité ' C'est ainsi que nous autres .Français, nous reconnaissons tri- avec les morts butai res de toutes les générations qui se sont succédées sur notre sol.

Renan a bien mis en lumière la force d,e ces attaches qui nous unissent au passé: « Tous les siècles d'une nation, écrit-il, sont les feuillets d'un même livre ».

En effet, la fusion des Francs et des Gallo-Romains, les efforts de Richelieu et de Colbert, les réformes de la Révolution de t 789, les institutions de Napoléon Je~ et de la troisième République préparent et expliquent la France actuelle.

Cette communauté de souvenirs, où alternent les pages glorieuses et les heures de misère, cette succession ininterrompue · d'efforts, de joies et de souffrances, les monuments impérissa­ bles de nos écrivains et de nos artistes conditionnent notre unité nationale.

3) Solid~rité Mais cette unité, dont ·les assises profondes datent de avec les VIvants t9 siècles, doit, pour subsister, s'affirmer, chaque jour, par une étroite collaboration, par « le CQnsentement, le désir claire- · ment exprimé de continuer la vie commune ».

Il ne suffit pas « d'avoir fait de grandes choses ensemble », il faut « vouloir en. »

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