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PAUL CHAULOT

Publié le 06/09/2012

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Les premiers livres de Paul Chaulot révélaient un poète hanté par les misères, les injustices et les violences qui déshonorent ce monde. Il s'identifiait au porteur écrasé sous sa charge, à l'enfant maudit qu'on relève d'une gifle s'il tombe, à l'otage lié au poteau de mort...

« POÈTES FRANÇAIS D'AUJOURD'nUI J'écris à la pointe des crimes que le soir glisse dans les mains comme des médailles bénites.

JI La ville tremble si j'efface Les marelles abandonnées une fillette me condamne 111 Je frappe la vase des douves pour réapprendre ma leçon Le coassement des grenouilles me guide à travers mon histoire Chaque bulle éclate et découvre des armes prises au silence IV Il ne faut jurer de r oubli mes refus peut-être la haine signent au bas de ma mémoire.

J'ai trop de larmes à comprendre trop de haillons à parcourir Trop de lucarnes me séparent des visages qui m'interrogent 299 (Contre-terre) Cette poésie était matérialiste dans la mesure où le rêve, la prescience, le tremblement inanalysable de la voix ou .

du regard sinon de l'atmosphère, qui annule soudain l'ab­ sence et rend possible la fraternité, font partie intégrante du réel ; matérialiste dans la mesure où la colère, la lutte, le sang versé, la haine ne sont que des moyens de parvenir à une élucidation parfaite de la conscience, à une libéra• tion absolue de l'homme~ Avec ses deux derniers recueils, La porte la plus sûre et, surtout, Naissante préhistoire, Paul Chaulot fait entendre. »

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