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Peut on considérer que tout n'est qu'illusion ?

Publié le 09/01/2010

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illusion

Dans la vie courante, l'illusion est toujours décriée : on reproche à autrui de se faire des illusions, ou de se raccrocher à des illusions. Les philosophes eux même sont en proie à ce grand questionnement : est si tout n'était qu'illusions ? Même s'il est vrai que toute personnes se pose au moins une fois la question, il est vrai aussi que personne ne se reconnaît directement la proie d'une illusion : l'illusion du latin illudere, signifie étymologiquement « ce qui se joue de nous, au sens de tromper, prendre des fictions pour des réalités «. Deux termes entre alors en confrontation : la vérité et l'illusion car on ne peut parler d'illusion sans parler de vérité. L'homme semble se tourner vers l'illusion pour y chercher la satisfaction d'un besoin, d'une autre proposition que la réalité est impuissante tant à donner qu'à réaliser. Mais peut on alors dire que tout n'est qu'illusion ? D'où vient la puissance de l'illusion sur l'esprit ? De qu'elle manière l'esprit se laisse t'il illusionner ? Pourquoi accède t'on à l'illusion ? Dans un premier temps nous allons nous intéresser à la vie et à tout se qui touche au monde sensible pour ensuite nous interroger sur la connaissance et le monde des Idées.

illusion

« intégrante de la vie courante, mais aussi que la vérité est dans le système de l'illusion elle fait tout aussi partieintégrante de la chose, « les vérités sont des illusions dont on a oublié qu'elles le sont.

» Tout est clair pourNietzsche. Transition : Les illusions touchent tout le monde, elles nous font voir le monde tel que nous espérons qu'il soit.

Les illusions nousmontrent que la réalité est transformable donc les effets négatifs en sont gommés.

Dans L'avenir d'une illusion,Freud explique l'illusion par le triomphe du principe de plaisir sur le principe de réalité.

L'illusion remplit une fonctionde défense contre la réalité frustrante.Malgré ses points positifs, peut on réellement dire que Tout n'est qu'illusion, est ce possible, est ce concevable ?Les nombreux aspects positifs ou avantageux de l'illusion de serait il pas aussi négatif voir faux, cette illusion nenous éloigne-t-elle pas de la vérité, à tel point qu'a force de se faire trop d'illusions on ne discerne plus le vrai dufaux? La raison dissiperait elle cette idée d'illusion… Deuxième partie : En considérant que tout n'est qu'illusion on ne pourrait alors pas parler de connaissance, car du point de vue de laconnaissance, l'homme ne peut que préférer la vérité à l'illusion.

En effet les illusions ont aussi leur lot de valeursnégatives, on ne peut pas réellement considérer que tout n'est qu'illusion, car le réel dément l'illusion, cette mêmeillusion peut aussi conduire au délire.

L'illusion peut être régressive, refuser la dureté et les exigences de la réalitéc'est en quelque sorte refuser de faire face à ses problèmes d'adultes donc c'est refuser de grandir.L'allégorie de la caverne étant déjà un très bon modèle quand à la notion d'illusion et il en est aussi un très bon pourla connaissance.

Après avoir décrit l'ignorance des prisonniers de la caverne Platon va démontrer qu'il est possiblede sortir de l'illusion et d'accéder à la connaissance (aux mondes des idées).

Pour cela il faut souffrir, accéder aumonde Intelligible signifie forcément passer par la souffrance.

Pour se faire le prisonnier qui vient de sortir de lacaverne, est éblouit par le Soleil (Idée du Bien, de perfection).

Dans le monde sensible le soleil permet à toute chosel'existence, il en est de même pour l'Idée du Bien dans le monde Intelligible qui donne l'existence à toutes idées.

Ensortant de la caverne, le prisonnier est libéré de ses illusions qui étaient comme des chaînes retenant son espritdans des raisonnements faux.

Le prisonnier enfin libéré de ses illusions retournera dans la caverne pour les libérer,les instruire à leur tour.

Pour se libérer il suffit de vouloir à tout prix tout comprendre par le biais de la raison, touten se disant que les « vérités » les plus communes, banales ne sont pas forcement les plus justes.

C'est pour cetteraison que Platon a recourt au mythe, le propre des images et de suggérer et donner à sentir ce qu'on ne peut pasdire avec des mots.Le Bouddhisme pourrait tout aussi être en relation avec cette allégorie.

Le Bouddhisme vise à nous instruire à nousdire qu'il n'y a rien de permanent dans l'univers.

Tout comme quand Platon explique que le monde sensible n'est enréalité qu'illusion et que l'état de grâce est en réalité le Monde des Idées, le monde Intelligible.

On retrouve un peule même système dans la religion Bouddhiste qui vise donc a réfuté cette thèse d'illusion.

On y expose quatre vérités: -Le « je » ou le moi n'est qu'une illusion (1ère vérité), Le moi créature de l'illusion est à l'origine de la souffrance(2ème vérité).

En oubliant le moi, on supprime la souffrance (3ème vérité) et enfin la 4ème vérité est la noble voiedes huit vertus qui permettent d'oublier le moi, source de souffrance.

(Méditation pure, foi pure, volonté pure,langage pur, action pure…) Selon Bouddha le noble chemin conduit à la réalisation du nirvana, après denombreuses existences purificatrices du « je », qui sont des étapes du détachement de l'illusion.

Le nirvana pourraitalors être comparé au monde Intelligible.

Après s'être débarrassé de toutes ses illusions et après avoir pritconscience de la raison on accède à la réalité suprême.

Comme le dit le Bouddhisme « le nirvana est la seule réalité,celui qui y parvient quitte à jamais le monde d'illusion que le moi à crée.

» On comprend alors que lesquestionnements que se pose le « moi », le « je » c'est-à-dire que nous nous posons donnent naissance à lasouffrance, ces souffrances sont nées des questionnement vain et creux que peut se poser l'homme elle n'est enaucun cas le résultat de questionnement sur la conscience.

_Sans illusions la réalité fait souffrir, il est importantmalgré tout de connaître de savoir.La conscience fait elle aussi partie de ce grand questionnement quand à la réfutation des illusions.

La conscienceest une connaissance, mais comment savoir si c'est une connaissance vraie.

Descartes entreprend alors de douterde toutes sortes de choses afin de tester leur solidité.

Le doute cartésien est le doute original, douter c'estremettre en questions des certitudes.

Le doute de Descartes est méthodique, il procède par étapes en allant dusimple au complexe.

Le doute va donc porter sur différents objets.

Tout d'abord Descartes entreprend de douter desopinions reçues, il va réfuter tout ce qu'on lui a apprit « je m'appliquerai sérieusement à détruire toutes mesanciennes opinions ».

Cependant il y a aussi des opinions issues de mes sens, mes ses opinions peuvent s'avérerêtre fausses donc je dois considérer comme faux le témoignage de mes sens.

Pour se faire l'argument du rêve esttout à fait approprié : un homme rêve, il est persuadé que les images qu'il voit sont la réalité, il se rend compte àson réveil qu'il s'agissait en réalité d'une illusion.

Il n'avait donc aucun moyen de faire la différence.

Nous pouvonsaussi douter des certitudes mathématiques, on a l'idée d'un Dieu tout puissant et bon mais je peux aussi mereprésenté un être supérieur tout puissant et mauvais : le malin génie, qui emploie toute son industrie à me tromper.Donc tout ce que je pense dans cette hypothèse est faux, il est possible que tout ce que je vois soit une illusion etque tout ce que je pense soit faux ? Le cogito me prouve que j'existe « je pense donc je suis » la pensée résiste audoute ! Si je n'existai pas je ne pourrai ni penser, ni douter de mon existence.La conscience en fait me fait connaître la réalité extérieure, mon propre corps, ma réalité psychique, elle est unesorte de témoin qui enregistre tout ce que je vis.. »

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