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Peut on vraiment se connaitre soi même

Publié le 12/04/2005

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Il y a lutte entre des forces dont quelques-unes ont atteint la phase du [...] conscient, tandis que les autres n'ont pas dépassé la limite de l'inconscient. C'est pourquoi le conflit ne peut aboutir que lorsque les deux se retrouvent sur le même terrain. Et je crois que la seule tâche de la thérapeutique consiste à rendre cette rencontre possible. » (« Introduction à la psychanalyse »). Le but de la cure est donc de faire que le patient, au lieu de subir un conflit dont il n'a pas la maîtrise, puisse prendre conscience de celui-ci. Un conflit qui existe mais n'est pas posé ne peut être résolu. Seule la claire conscience des désirs qui agitent le patient, et des choix qu'il doit faire entre ses désirs et ses normes, peut amener à la guérison. Supprimer le refoulement conduit à remplacer une censure dont je n'ai pas conscience, par un jugement et un choix conscient : « En amenant l'inconscient dans la conscience, nous supprimons les refoulements [...] nous transformons le conflit pathogène en un conflit normal, qui, d'une manière ou d'une autre, finira bien par être résolu.

– Évocation de l'inscription sur le temple de Delphes: « Connais-toi toi-même « dont Socrate avait fait sa devise.  – Est-il possible d'avoir une connaissance précise de soi-même? N'y a-t-il pas en chacun de nous une part d'ombre? Une part inaccessible? Serait-il souhaitable que nous ayons une connaissance complète de nous-même ?  – Quels sont les obstacles qui nous empêchent de nous connaître? Sont-ils insurmontables? Comment les dépasser?

« Dans la trente et unième des « Nouvelles conférences d'introduction à la psychanalyse » (1932), intitulé « La décomposition de la personnalité psychique », Freud décrit le but du traitement psychanalytique par cette formule : « Là où « çà » était, « je » dois devenir », où le « ça » représente l'inconscient.

Il est remarquable que la traduction de la phrase allemande ait prêté à controverses. Pour comprendre l'enjeu de cette phrase, il faut garder à l'esprit que la psychanalyse, avant d'être une discipline, voire une science, est avant tout une thérapie, une façon de guérir despatients. Dans notre texte, Freud affirme « C'est que l'être humain tombe malade en raison du conflit entre les revendications de la vie pulsionnelle et la résistance qui s'élève en lui contreelles ».

La maladie provient d'un conflit entre les normes « éthiques, esthétiques et sociales » et des désirs qui « semblent remonter d'un véritable enfer ». Or ces désirs censurés ne sont pas plus conscients que la censure elle-même.Le malade subit donc un combat interne dont il n'a ni la maîtrise, ni laconnaissance : « La psychanalyse entreprend d'élucider ces cas morbides inquiétants, elle organise de longues et minutieuses recherches, elle se forgedes notions de secours et des constructions scientifiques et, finalement peutdire au moi : « il n'y a rien d'étranger qui se soit introduit en toi, c'est unepart de ta propre vie psychique qui s'est soustraite à ta conscience et à la maîtrise de ton vouloir. » En quoi consiste alors le traitement ? A traduire l'inconscient en conscient : « On ne prête pas assez attention dans cette affaire à un point essentiel, à savoir que le conflit pathogène des névrosés n'est pas comparable à une lutte normale que des tendances psychiques se livrentsur le même terrain [...] Il y a lutte entre des forces dont quelques-unes ont atteint la phase du [...] conscient, tandis que les autres n'ont pasdépassé la limite de l'inconscient.

C'est pourquoi le conflit ne peut aboutir que lorsque les deux se retrouvent sur le même terrain.

Et je crois que laseule tâche de la thérapeutique consiste à rendre cette rencontre possible. » (« Introduction à la psychanalyse »). Le but de la cure est donc de faire que le patient, au lieu de subir un conflit dont il n'a pas la maîtrise, puisse prendre conscience de celui- ci.

Un conflit qui existe mais n'est pas posé ne peut être résolu.

Seule la claire conscience des désirs qui agitent le patient, et des choix qu'il doitfaire entre ses désirs et ses normes, peut amener à la guérison.

Supprimer le refoulement conduit à remplacer une censure dont je n'ai pasconscience, par un jugement et un choix conscient : « En amenant l'inconscient dans la conscience, nous supprimons les refoulements [...] nous transformons le conflit pathogène en un conflit normal, qui, d'une manière ou d'une autre, finira bien par être résolu. » Autrement dit, la cure n'a d'autre but que de remplacer chez le patient le ça, l'inconscient, par la conscience.

De favoriser le jugement et le choix et d'éliminer un conflit vécu mais ni connu ni maîtrisé.

Le psychanalyste n'a donc pas à trancher le conflit à la place de son patient, ni àtransformer celui-ci.

A l'inverse, il doit permettre à ce dernier sa propre reprise en main.

Là où le patient était un individu scindé, déchiré entreconscience et inconscient , la cure devrait favoriser une réunification du sujet. « Vous vous étiez fait de la guérison du nerveux une autre idée, vous vous étiez figuré, qu'après s'être soumis au travail pénible d'une psychanalyse, il deviendrait un autre homme ; et voilà que je viens vous dire que sa guérison consiste en ce qu'il a un peu plus de conscient et unpeu moins d'inconscient qu'auparavant ! Or, vous sous-estimez certainement l'importance d'un changement intérieur de cet ordre. » Le but du traitement analytique tel que le décrit Freud est de rendre au sujet, déchiré par un conflit dont il n'a pas conscience, la maîtrise de soi. Loin que la psychanalyse soit une apologie de l'inconscient, elle s'assigne comme but la promotion du sujet, de la conscience, et la réduction duça, de l'inconscient.

Ni confesseur, ni gourou, le psychanalyste, sachant que tout être humain est d'abord et avant tout un être scindé, déchiré,« décomposé » pour reprendre le mot de Freud , s'efforce de favoriser la recomposition du sujet et l'avènement de la maîtrise de la conscience. Thème 494 Connais-toi toi même Il ne s'agit pas pour Socrate de se livrer à une investigation psychologique, mais d'acquérir la science des valeursque l'homme porte en lui.

Cette science importe essentiellement — bien avant de connaître la nature ou les dieux.Comment conduire sa vie pour être heureux ; voilà la question qui hante tous les hommes.

L'opinion, confortée encela par les sophistes, identifie le bonheur à la jouissance, au pouvoir, à la fortune, à la beauté.

Sans doute toutcela n'est-il pas négligeable, mais ce sont là des biens équivoques qui peuvent nous être utiles, ou nous nuire selonles circonstances, l'usage qui en est fait.

Pour qu'ils deviennent utiles, il faut que nous sachions nous en servir et sil'homme agit toujours en vue de son bien propre, il peut se tromper sur sa définition.

Si nul n'est méchantvolontairement, c'est d'abord parce que nul ne veut consciemment se nuire à lui-même et donc ce n'est que paraccident que la conduite qu'il adopte peut éventuellement s'avérer mauvaise.

Par accident, non volontairement, ilfaut entendre par là par ignorance : si je ne connais pas la hiérarchie des biens, je serai nécessairement. »

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