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Pierre Augustin Caron de BEAUMARCHAIS : La Mère coupable

Publié le 05/10/2012

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augustin

L'échec du drame vient de ce qu' il se déroule après le "crime", en un temps où le héros, paralysé par le remords, ne peut plus agir ni parler, mais seulement se donner à voir: "tableaux" pitoyables (...), déplorations interminables qui s' intègrent mal dans une écriture dramatique demeurée traclitionneiJe. Le langage, dès lors, n'a plus ici que le statut secondaire d'un commentaire, voire d' une légende (...). L' on cornprend l'importance que Diderot et Beaumarchais, dans leur pratique du drame, attachaient à la "pantomime"....

augustin

« La Mèr e coupable re­ prend les person­ na ges du Barbier de Séville et du Mariage de Figaro, vieillis d e vin gt ans.

Beau­ mar chai s pro je tait d 'ajouter une suit e à la trilo gie : La Ven­ geance de Bégear ss ou Le Mariage de Léon .

Le livre Figaro et Tartuffe dans un drame larmoyant U n infâme intrigant, Bégearss, a réussi à s'introduire chez le comte Alma vi va et à gagner la confiance de toute la famille .

Seuls le fidèle Figaro , ainsi que sa femme, Suzanne , ne sont pas dupes.

Bégearss convainc le comte de lui donner la main de sa pupille , Flores tine, et de lui remettre une somme de trois millions de francs pour sa dot.

Afin de mieux désunir la famille, il fournit au comte la preuve que son fils cadet, Léon (l'aîné vient de mou­ rir dans un duel) , est le fils adultérin de la comtesse et de Chéru­ bin , disparu depuis à la guerre .

Furieux , le comte veut expédier Léon chez les chevaliers de Malte , chasser Figaro, qui importune Bégearss , et divorcer de sa femme.

Cependant, pour séparer Flores tine et Léon , qui s'aiment, Bégearss révèle à la jeune fille qu 'elle est la fille naturelle du comte -et donc la sœur de Léon ­ et en informe ensuite la comtes se .

Au cours d'une dramatique scène d'explications, le comte et la comtesse se jettent à la face leurs infidélités respectives.

En se réconciliant , ils découvrent l'imposture de Bégears s.

Une intervention opportune de Figaro empêche l'usurpateur de mettre la main sur l'argent du comte .

Le félon est chas sé et Léon et Flores tine sont promis au mariage.

Des personnages fatigués L a Mè re coupable (dont le sous-titre est L'Autre Tartuffe) a été représentée pour la première fois en 1792.

C'est le troisième volet de la trilogie qui comprend Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro.

Ici , Beaumarchais change de genre: il ne s'agit plus d'une comédie , mais de l'un de ces «drames larmoyants » mis en vogue par Diderot et conformes aux goûts du public bourgeoi s de l'époque.

Comme ill' a démontré dans Eugénie (1767) et dans Les Deux Amis (1770) , Beaumarchais, le cynique , sait aussi être un sentimental .

De fait , la pièce eut un succès considérable, et se maintint au répertoire de la Comédie- Française jusqu'en 1850.

Il est difficile toutefois de reconnaître, dans ce drame parfois pesant et ennuyeux, la verve du père de Figaro .

Les personnages , vieillis , ont perdu leur allant et l'intrigue , sa fraîcheur.

Il n'y a guère que quelques scènes poignante s (l 'explication entre le comte et la comtesse, à l' acte IV, par exemple) qui nous émeuvent encore.. »

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