Devoir de Philosophie

Pierre de RONSARD : Les Amours

Publié le 24/09/2012

Extrait du document

ronsard

Contrainte plutôt que joie, cet amour ne rompt pas la solitude. La dame est une méduse, une sirène, un rocher. L'altière Cassandre, Marie la paysanne, ingénue et rouée, Hélène l'insensible, qui méprise l'amour, sont toutes des inhumaines, au coeur nonchalant, revêche et rigoureux. Ronsard en effet chante surtout l'amour impossible, le seul possible en littérature.

Quelques dates
Septembre 1524 : naissance de Pierre de Ronsard au château de La Possonnière. 1552 : parution de la première édition des Amours. 1578 :parution de la cinquième et dernière édition des Amours contenant les Sonnets pour Hélène. Décembre 1585 : Ronsard meurt en son prieuré de Saint-Cosme.

ronsard

« Photo coll.

Edito-Service 1 Explorer D'abord accueilli avec froideur, Ron­sard par vie nt entre 1550 etl55 8 à s'im­ poser.

Il es t r econnu à l'unanimité par ses compagnons de la Pl éia de comme le "prin ce des poètes " ; ses recueils cir culent à la Cour et so nt ré ­ édités facilement, bien qu'ils ro mpent ave c les grands prin­ c ipes de la poés ie de l'époque.

Dix ans après ses débuts, Ronsar d n 'hési tera pas à proclame r lui­ même sa royauté lill érair e.

Le livre L'éternel féminin E n avri l 1545 , lors d' une fête à Bloi s, Ron sard rencontre Ca ssa ndre Salviati , fille d' un banqui er italien.

En 1555 , il s'é prend d'une mode ste paysanne , M arie Dupin.

Les Sonnets p our Hélène, fille d'ho nne ur de Catherine de Médicis , parais­ se nt en 1578 .

Trois femmes qu' il chante avec fougue et ten­ dresse , en criant ou en murmurant , mai s presque toujours dan s la douleur.

Des éc lats affectifs pour Cassandre il passe à un amour plus mélancolique pour Hélène .

Après l 'emballement de so n jeun e âge, il attein t l'amour plato niqu e.

La réflexion va lui p ermettr e d' exp liqu er sa doul eur et par là même de l'ame­ nui ser, de la tar i r.

Jeune, il c herc he la passion , aussi déc hirante so it-elle; à cinqu ant e a ns, il a spire à l 'effleurement et à la dou­ ce ur.

Ce platonisme l 'amèn e à idéa liser, à éterni ser la femme qu 'il aime et à essaye r de co mpr endr e J'é nig me de l 'amour.

Car plu s que Cassan dre, Marie , H élè ne ou Sinope , c' est l'amo ur qu' il chante et dont il essaye de percer le my stère.

E lles ne so nt plu s ces femme s aux gorges d'ivoire , a ux lè vres carminées ou aux rega rds cé ruléen s, elles sont l'ét ernel fémi­ nin .

Le bouillonnement de la langue C omme les autr es poètes de la Pl éiad e, Ronsard veut enri­ c hir la lan gue française.

Il use de vieux mots, en emprunte aux dialect es provinciaux , ou en forme de nouveaux à l'aide de s u ffixes courants .

Il obéit au ss i à de ux tendance s de son temp s : la multipli cation de s adverb es en "m ent " et celle des verbes composés avec des prépositions .

Inconte stablement , pour Ron sard, le lyrisme est la la n g ue de l'amour par excellence , · d'où les so ucis de richesse , de mouv em ent , de musiqu e qu ' il manif es te dans sa poésie.

Il n'h és ite pas à e mployer des mots fami liers et de s mot s nobl es, des expres sions rares et des termes populair es pour recrée r le se ntim ent d'une vie bouillon­ nant e.

Il refu se tout ce qui est arr êté, figé.

Il se réfère au grec et a u latin pour la mythologie ou l es nom s propre s (Laomédon , Pandor e, Ix ion , etc.) , o u à 1 'italien pour les construction s fami­ lières de ce tte langue.

Pour R onsar d, m éta phor es, allégories, comparaisons so nt des figur es sans les qu e lles la poé sie est nue.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles