A quelles conditions une guerre contre les préjugés peut-elle cesser ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
«
juste ni injuste, c'est juste à un moment la mise en œuvre de la virtu, la confrontation de différents intérêts.
LePrince accepte toutes les opportunités permettant d'agrandir sa puissance, pour mieux rester sur sa monture, laguerre est donc justifiée même dans ce cas là.
De plus, désigner un ennemi commun à la communauté permet derenforcer la cohésion, ce qui amène à ne pas diminuer les possibilités de guerre.
Il prône aussi l'absence de droitinternational, il n'y a donc pas de limite à la guerre, la régulation des relations étant rejetée.
De plus, même dans lephénomène de guerre, il n'y a pas de régulation, tous les coups sont permis.
Pour Pufendorf, seul le droit naturelrégule les relations internationales.
Toutefois, si la guerre offensive est condamnée, elle est justifiée pour relever untort, en cas de légitime défense et, pour favoriser la puissance d'un Etat.
Les Etats doivent rester en situationanarchique entre eux, avec une armée toujours à disposition, bien équipée.
Entre ces deux extrêmes, où la guerre est soit rejetée, malgré quelques exceptions la justifiant et, l'usage sanslimite de la guerre au service du pouvoir, il faut voir d'autres positions.
II- Des théories conciliantes avec la guerre en donnant des limites
Les différentes théories du contrat social, mettant en enjeu les conceptions de guerre et de paix, donne denouvelles conceptions sur les justifications de la guerre, avec laquelle désormais on doit composer.
En appliquant lesprincipes des individus à l'état de nature aux Etats, ont parvient à voir les conséquences sur la guerre.
A- La guerre selon les régimes
La guerre sera plus ou moins justifiée selon les régimes établis.
Ceux-ci découlant du passage de l'état de natureà l'état social.
Le parallèle entre Hobbes et Spinoza l'illustre.Pour Hobbes, on doit prôner le retour à la monarchie.
Celle-ci est la garante de la sécurité des individus, sortis del'état de nature reposant sur la peur, où le danger de guerre et de mort est permanent.
A l'état de nature, la guerreest justifiée par la nature humaine, c'est inhérent à l'homme.
La perte de la liberté au profit d'un tiers, le Léviathan,permet la cohésion.
Mais cette sécurité renforce le pouvoir, et le fait de désigner un ennemi commun permetd'assurer une double sécurité et donc un double renforcement du pouvoir.
Les Etats souverains sont des ennemis lesuns par rapport aux autres, tout comme les individus à l'état de nature, l'inimitié ayant une fonction sociale, lesexploits guerriers permettant d'asseoir le pouvoir.
A l'état civil, la guerre se justifie à l'échelle nationale pour garantirla fin de l'état de guerre au niveau individuel.Spinoza lui, revendique une autre position que celle de la monarchie qui envisage donc plus de guerres justifiées.Pour lui, si la monarchie appel trop à la guerre, c'est la démocratie qui permettra de le diminuer, les justificationsétant moins nombreuses, ce régime étant le moins guerrier.
On se préoccupe ici plus des ennemis intérieursqu'extérieur.
Et ce principe s'appliquera en raison du conatus (toute chose naturelle agit ou est de manière à sepréserver et à perdurer en l'état), qui a permis le passage de l'état de nature à l'état social.
Mais, pour lui, l'inimitiéentre Etats ne peut pas disparaître, car elle fait partie de leur conatus.
De plus, si un Etat oublie l'usage de la forcearmée, il risque de disparaître sous l'envahissement des autres.
La guerre apparaît donc justifiée lorsqu'elle sert leconatus, l'idée de préservation.
Si la démocratie est posée comme un idéal, la guerre peut être utilisée pour étendrece régime.
Mais, contrairement à Cicéron, la violation des traités n'est pas une cause justifiée de guerre, ils n'ontpas de valeur obligatoire selon lui, les Etats étant avant tout indépendants.
Il prône donc une modération dans lesrelations internationales tout en conservant la pluralité des Etats.
Si la guerre et ses conditions varient selon les régimes, il convient tout de même de la limité selon les intérêts àlong terme des Etats.
B- Un juste équilibre entre la guerre et les intérêts
Selon Locke, il n'y a pas d'état de guerre perpétuelle entre les individus à l'état de nature, car il cherche avanttout des moyens de subsistances.
Et, les autres sont un moyen de mieux subvenir.
Cette faim commune permet unesociabilité naturelle entre les individus.
Les Etats, à l'état naturel sont donc en paix entre eux, avec une coopérationpour la subsistance.
Toutefois, il reconnaît aussi la pluralité des Etats, le contrat social étant impossible entre eux..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- A quelles conditions une guerre est-elle justifiée ?
- Faut-il cesser de lutter contre les préjugés ?
- Faut-il cesser de lutter contre les préjugés ?
- La guerre contre les préjugés est-elle compatible avec la liberté de penser ?
- La guerre contre les préjugés a-t-elle une fin ?