Qu'est ce qui, dans le roman, aide le lecteur à comprendre l'homme ?

« 2) Le roman : un accès à la psychologie humaine Le roman nous permet d’accéder à une connaissance et à une compréhension de ce qu’est l’homme dans la mesure où il peut nous décrire un ou plusieurs personnages, au travers d’une fiction, de façon extrêmement précise et détaillée. Dans le roman « Le Chercheur D’or » de J.M.G Le Clézio, le personnage de Mam nous est décrit avec une très grande précision par le narrateur : « Je crois que toute la beauté de cet instant vient d’elle, de ses cheveux épais et bouclés d’un brun un peu fauve qui capte la moindre étincelle de lumière, de ses yeux bleus, de son visage encore si plein, si jeune, de ses longues mains fortes de pianiste.

Il y a tant de calme, de simplicité en elle, tant de lumière.

» . Bien que cette description soit principalement physique, on ressent au travers de celle-ci la nature profonde de Mam, son caractère maternel, tendre et calme grâce aux adjectifs que l’auteur utilise pour parler d’elle. Dans l’extrait des « Illusions Perdues » de Balzac, Lucien et Madame de Bargeton, qui viennent d’arriver dans la ville de Paris, changent soudainement leurs avis l’un sur l’autre. Lucien, qui trouvait sa protectrice très jolie en province, la trouve tout à coup « d’un goût affreux ».

Si on a dans cet extrait accès à la psychologie humaine, c’est parce qu’on connaît les pensées des personnages.

Nous accédons aux doutes, aux sentiments changeants de Lucien, à sa transformation vers un monde de superficialité et de mondanité.

Le fait de connaître ses pensées nous permet de mieux connaître Lucien.

Cet extrait est aussi un miroir du réel car, tout comme dans le texte, Paris est pour presque tous la ville où tout a lieu et ou personne ne peux se négliger.

Le lecteur est alors renvoyé à son propre souci de paraître. Le roman est un miroir de la société dans lequel chacun peut voir son reflet, mais ce roman est réaliste.

Cependant, le roman où la fiction ne prétend pas dépeindre la réalité peut lui aussi nous aider à mieux comprendre l’homme. 3) Le roman non réaliste une peinture cachée de la nature humaine On pourrait croire que le roman fictif ne nous permet pas de comprendre l’homme puisqu’il n’est justement pas « réaliste ».

Cependant, le roman fictif comme par exemple la science- fiction ou le mythe nous renseignent tout de même sur l’homme. Dans la mythologie par exemple, le lecteur s’évade de la réalité avec des dieux, des demi- dieux ou des rois.

Ceux-ci sont utilisés pour nous empêcher de nous identifier à eux et ne pas reproduire leurs erreurs. Par exemple dans le livre « Œ dipe-roi » de Sophocle, Œ dipe est roi, il est donc très peu probable que le lecteur s’identifie à lui.

De ce fait, il peut se mettre à distance de ses erreurs. Dans la fin de la pièce, le lecteur découvre une occasion de comprendre l’homme : Œ dipe, découvrant le suicide de sa mère (qui est aussi sa femme), décide de se crever les yeux pour ne pas voir son malheur.

Est ce que tout homme ne tente-t-il pas de « s’aveugler » pour ne pas s’avouer une réalité trop dure à affronter ? Un autre exemple serait le roman « Fahrenheit 451 » de Ray Bradbury, dans lequel est décrite une société futuriste où les livres et toute liberté de penser aurait été exclus, les habitants passent leur journée à interagir avec des personnages d’émissions diffusées sur les murs écrans de leur domicile.

Tout comme dans la vie actuelle, les médias sont les acteurs principaux de l’activité humaine et le dialogue est devenu quasi-impossible.

Cette fois ci, c’est la science-fiction qui nous permet de mieux comprendre l’homme.. »