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Le schisme d'Orient - Histoire

Publié le 13/08/2013

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À l'époque, l'épisode est surtout perçu comme une crise diplomatique, sans grande importance, puisque les puissances les plus inquiétantes, pour les uns comme pour les autres, sont les Sarrasins, les Normands et les Turcs, qui ne vont pas tarder à s'emparer d'Antioche et de Jérusalem (1078). Le nouveau pape n'est pas excommunié par le synode byzantin, ce qui signifie que, du point de vue oriental, il n'y a toujours qu'une seule chrétienté.

La brouille subsiste pourtant, comme en témoigne en 1078 l'excommunication de l'empereur byzantin Nicéphore III, excommunication qui sera étendue à son successeur Alexis Ier Comnène, avant d'être levée par le pape Urbain II.

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« LA QUEIEW DU RUOQUE le •filioque • est une petite partie du credo catholique, absente du credo orthodoxe.

Pour les orthodoxes, le Saint-Esprit •procède• (•est issu•) du Père par le Fils : c'est le Père qui est premier par rapport au Saint-Esprit Pour les catholiques, en revanche, le Saint-Esprit est issu du Père et du fils - en latin, ex Patre Filioque procedit.

On parle de consubstantialité, une notion qui occupe encore les théologiens d'aujourd'hui.

Cette divergence de wes sur la Trinité apparall offidellement sous Charlemagne, au début du IX" siècle.

Elle marquera ensuite la principale différence théologique entre les deux Églises .

les orthodoxes adeptes du monopatrisrne sont fidèles au canon du premier Concile de Constantinople (381), et c'est pour cela qurlls sont dits • orthodoxes • (en grec, • fidèles à la règle, au dogmeo ).

les catholiques, en revanche sont en rupture avec la tradition originelle.

Cet écart proviendrait des Wisigoths d'Espagne, plus sensibles au rôle théologique du Christ Il aurait été cultivé par Rome pour combattre l'arianisme, avant de sri!Rposer dans une culture religieuse occidentale moins patriarcale que son homologue orientale, sans doute sous l'Influence de la culture saxonne.

Mais les Romains, au temps du schisme, ont eu à cœur d'affinner que leur tradition était aussi ancienne et partant.

aussi valide que celle des Byzantins.

• C'est dans ce contexte tendu qu'a lieu une campagne militaire qui wit s'opposer le pape et les Nonnands .

Rappelons que le pape est non seulement un chef spirituel, mais aussi un souverain temporel qui doit veiller à maintenir et à développer ses ~tats.

• Une guerre édate , qui wit le pape fait prisonnier en 1053 .

Tout indique qu'il a espéré un secours des Byzantins et que ce secours n'est pas venu : c'est un homme déçu qui meurt à Rome le 9 avril 1054 .

• Quelques jours plus tôt.

il a confié à ses légats -les cardinaux Humbert de MoyenmoOtier, Pierre d 'Amalfi et Frédéric de lorraine, qui deviendra lui-même pape en 1057 , sous le nom d'~tienne IX-une bulle d'excommunication qui ne vise 1------------.,..----------- --1 personne d'autre que le patriarche • la présence des Nonnands en Méditerranée va encore compliquer la donne .

Appuyé sur ces guerriers mercenaires, Constantinople contrôle 11talie du Sud et les Balkans dès 1025, s'affinnant incontestablement comme la première puissance du monde chrétien .

Son patriarche est un homme aussi important que l'empereur.

le pape voit incontestablement sa position de prééminence menacée .

• les Normands jouent double jeu, alliés aux Byzantins pour reconquérir la Sicile et aux lombards contre les Byzantins dans la péninsule .

!:enjeu pour Rome est d'affirmer son pouwir spirituel sur le sud de 11talie , ce qui passe par une unification des rites .

Cette unification est aussi l'un des objectifs du patriarche byzantin, et la rivalité politique va trouver dans l'affrontement dogmatique un excellent prétexte .

LE PRÉTEXTE DES RITES • Il faut bien , en effet motiver les excommunications dont se menacent mutuellement le pape et le patriarche .

Montrer l'autre comme un imposteur, dénoncer son infidélité au dogme sont les meilleurs moyens de saper son autorité spirituelle et de l'exdure de la communauté ecdésiale .

les arguments fusent de part et d'autre, et les différences qui avaient fini par s'établir au fil des siècles sof appelées par chacun des camps en présence pour être érigées en hérésie .

• la grande question est la façon de célébrer la messe .

le Canon romain impose une prière eucharistique (dite par le prêtre seul) , qui comprend obligatoirement une •épidèse•.

c'est-à­ dire une invocation au Saint-Esprit pour qu'il bénisse l'assemblée, avant le •récit de l'Institution» Oe rappel des gestes et des paroles du Christ lors de la Cène , dont la messe chrétienne est une commémoration) .

les Byzantins réfutent cette façon de faire et mettent notamment en question le credo romain en interrogeant la place du s.lllt-Esprlt .

Quelle est au juste cette place au sein de la Trinité? Quels sont les rôles respectifs du Père et du Fils? C'est toute la querelle du filioque, qui sur le plan théologique marque la principale césure entre les traditions orientales et occidentales .

• Rome attaque de son côté sur la communion : l'llostle consacrée, dont la consommation constitue le foyer de la liturgie chrétienne, doit être en pain azyme, c'est-à-dire non levé .

• les Byzantins répondent en mettant en cause le baptême latin : une seule immersion, n'est-. »

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