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Le siècle des Lumières

Publié le 04/11/2012

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Le XVIIIe siècle, de l'ère commune, commença le 1er janvier 1701 et finit le 31 décembre 1800. Historiquement aujourd'hui, en France, on considère souvent qu'il commence en 1715 avec la mort de Louis XIV et se termine en 1815 avec la chute de Napoléon 1er . On appelle le 18e siècle, le siècle des Lumières parce que, en France et en Europe, les connaissances scientifiques progressent, des idées nouvelles sont défendues et discutées par des philosophes qui rejettent la monarchie absolue et les privilèges de la noblesse et du clergé. Ils défendent la liberté, le progrès, la tolérance, et affirment que tous les hommes sont égaux. L’expression « siècle des Lumières « apparaît dès le xviiie siècle ; elle est fréquemment employée par les écrivains de l’époque, convaincus qu’ils viennent d’émerger d’une longue période d’obscurité et d’ignorance et d’entrer dans un nouvel âge illuminé par la raison, la science et le respect de l’humanité. Déjà, au xviie siècle, René Descartes préconisait de penser à la « seule lumière naturelle «, et non plus selon des schémas divins ou surnaturels. 1. PRÉSENTATION Lumières, siècle des, période de l’histoire de la culture européenne correspondant au XVIIIe siècle. Le siècle des Lumières est marqué par le rationalisme philosophique et l’exaltation des sciences, ainsi que par
la critique de l’ordre social et de la hiérarchie religieuse, soit les principaux éléments de l’idéologie politique à l’œuvre pendant la Révolution française. L’expression « siècle des Lumières « apparaît dès le xviiie siècle ; elle est fréquemment employée par les écrivains de l’époque, convaincus qu’ils viennent d’émerger d’une longue période d’obscurité et d’ignorance et d’entrer dans un nouvel âge illuminé par la raison, la science et le respect de l’humanité. Déjà, au xviie siècle, René Descartes préconisait de penser à la « seule lumière naturelle «, et non plus selon des schémas divins ou surnaturels. LES LUMIÈRES, C’EST : → une critique de la religion Dans leurs écrits, les philosophes des Lumières cherchent à libérer la philosophie des références systématiques à la Bible. De plus, ils critiquent certains aspects de la religion, en particulier la superstition qui est responsable, à leurs yeux, de nombreuses erreurs de jugement. Toutefois, ils défendent l’idée de respect et de tolérance à l’égard de toutes les religions. Cela n’empêche pas les philosophes des Lumières de continuer à croire en Dieu ou de lui réserver une place dans leur système de pensée. Voltaire parle ainsi de Dieu comme d’un « grand horloger invisible «. → une remise en cause de la tradition et de l’autorité Les philosophes des Lumières
remettent en cause la tradition, en politique notamment. Ils condamnent les institutions de l’Ancien Régime, dans lesquels l’État est supérieur à l’homme. En fait, les Lumières insistent sur la faculté de comprendre (l’entendement, sorte de bon sens) et sur la faculté de penser (la raison) de chaque individu. Cela doit être possible sans l’aide de la religion ni de l’autorité. → un retour à l’homme Parallèlement à cette critique de la religion et des traditions, la philosophie des Lumières s’intéresse à la notion d’homme en tant qu’individu. Poursuivant la réflexion des humanistes du xvie siècle, elle se demande comment le placer au sein des autres êtres vivants : qu’est-ce qui différencie l’homme des animaux ? Les philosophes se préoccupent de pédagogie et d’éducation (comme Rousseau dans son livre Émile ou De l’éducation). Leur grande découverte est le caractère « perfectible « de l’être humain : l’homme est capable d’amélioration sur le plan humain, comme sur celui de la connaissance. → une aspiration à la liberté et à une nouvelle forme de société Avec des livres comme De l’esprit des lois de Montesquieu et Du Contrat social de Rousseau, les philosophes des Lumières s’interrogent sur la notion de droit, sur l’origine du pouvoir et sur les meilleures formes de gouvernement. Toutes ces
réflexions, guidées par une forte aspiration à la liberté, vont inspirer les principaux acteurs de la Révolution française. L'esprit de la Régence     Après la mort de Louis XIV, en 1715, c'est le sentiment qu'une époque nouvelle va commencer. Les rigueurs imposées par le roi vieillissant et Mme de Maintenon, proche du courant de janséniste, ont sclérosé la cour, qui ne demande qu'à s'étourdir.  Aussi la Régence, exercée par Philippe d'Orléans (1715-1723) va-t-elle libérer les esprits. Ce dernier est le fils de Philippe d'Orléans, le frère de Louis XIV. Il épouse Melle de Blois, la fille de feu le roi et de Madame de Montespan. Il bénéficie de la cassation du testament du roi de France (qui désignait le duc de Maine, bâtard légitimé, futur régent) par le Parlement pour devenir Régent.    Un vent d'irrespect, de frivolité, de fantaisie va souffler sur les courtisans : les « roués « (hommes cyniques et séducteurs) aux côtés du Régent vont apparaître et conduirent un mouvement de désacralisation des valeurs et repères du siècle précédent.   La critique sous toutes ses formes se pratique avec allégresse : Montesquieu publie ses Lettres Persanes, en 1721, qui vise avec son arme satirique le pouvoir religieux et politique ; Voltaire ose des petits vers contre le Régent, qui lui feront connaître un court exil.
L'esprit de non-conformisme devient la règle. Le siècle des Lumières   Grandeur   Le Bien-Aimé, qui ne le restera pas longtemps, est l'arrière petit-fils de Louis XIV.  Il  monte sur le trône à 13 ans, mais ce sont le duc de Bourbon, puis le cardinal de Fleury (1726-1743) qui menèrent la politique lors des premières années de son règne. Louis XV bénéficie d'un assez long état de grâce de la part du peuple français : son caractère avenant (quand il n'est pas en phase de dépression) et son physique avantageux lui attirent la sympathie. De même les succès militaires pendant les guerres de Succession contre les Autrichiens (1740-1748) dans les années 1740 lui assurent la confiance ses sujets. L'apogée de sa renommée est atteinte lors de la bataille de Fontenoy, le 11 mai 1745, aux Pays-Bas Autrichiens (l'actuelle Belgique). Son ami, le Duc de Richelieu, grand libertin et excellent militaire, se voit vanter ses mérites par Voltaire, qui cherche des protecteurs.       Et décadence   Le vent tourne, lorsque le roi décide d'afficher sa liaison avec une jeune femme, rencontrée lors d'un bal masqué en 1745 : Jeanne Poisson, future Marquise de Pompadour. En effet, celle-ci est fille de banquier, roturière, belle, intelligente, et se pique de se mêler de politique. Des pamphlets, dessins et
rumeurs obscènes, entachent le règne de cette favorite « éclairée «, (elle apportera son soutien à l'entreprise encyclopédique), qui finira le jour de sa mort, le 15 avril 1764. Malgré la victoire contre les Autrichiens, en 1748, lors du Traité d'Aix-la-Chapelle, le roi, qui n'avait pas de tempérament belliqueux et se satisfaisait de « son pré carré, décide de restituer ses conquêtes à l'Autriche, à la stupéfaction générale. Le peuple, dont l'esprit nationaliste est exalté par les victoires militaires, ne pardonnera pas à son monarque son acte et utilisera l'expression « bête comme la paix. «   Une tentative d'assassinat, le 5 janvier 1757, qui ne met pas en danger la vie de Louis XV, ébranle cependant la confiance du monarque, vis-à-vis de son peuple, et le fait sombrer peu à peu dans une dépression chronique. Le régicide Damiens, reconnu avoir agi seul, est condamné au supplice de la roue en place de Grève, le 28 mars 1757.  La guerre de 7 ans contre les Anglais débute en 1758, mais s'achève sur une défaite, qui fit perdre à la France en 1763, la Nouvelle-France (le Canada) et l'Inde.     Malgré les actions intelligentes et bénéfiques pour tenter de redresser la France de Choiseul ou Maupeou, ennemis jurés, la fin de règne de Louis XV est teintée d'amertume et de rancœur.  Le roi affiche, en 1769,
une nouvelle maîtresse, « tirée du ruisseau «, la Comtesse du Barry, de son vrai nom Jeanne Bécu, qui est haïe par la moitié de la cour, et il meurt dans une quasi indifférence le 10 mai 1774. Cette dernière sera guillotinée pendant la révolution en 1793.      La politique de Louis XV est marquée par des réformes dans l'administration, la justice et le souci de réduire la vénalité des charges. Choiseul réforme la marine et l'armée, et veut étendre les colonies françaises dans les Antilles. La dissolution de l'ordre des Jésuite est officialisée en novembre 1764. Maupeou tente de restaurer le pouvoir royal, en vain. Le long cheminement vers la contestation populaire ultime est depuis quelques années amorcé, et c'est sous le règne de Lous XVI, neveu du roi défunt, qu'il trouvera son aboutissement. L'Art de la conversation au XVIIIème siècle     La cour perd son éclat : elle n'est plus l'inspiratrice des idées nouvelles. Désormais ce sont dans les Salons, les Cafés (tels que le Procope) ou les Clubs (inspirés de la mode anglaise) que foisonne la vie intellectuelle.    Les Salons sont des tremplins pour les écrivains qui ont la possibilité de se faire remarquer, de lire leurs oeuvres, de nouer des relations utiles. La concentration des talents conduit à une émulation réciproque et bénéfique pour chacun.   La
variété des formes littéraire s'explique par cet art de la vie en société : il s'agit de raconter des événements, d'expliquer des faits, de discuter une opinion sans lasser l'auditoire. De fait, l'aspet divertissant du propos est mis en avant, et contribue au développement du conte, philosophique souvent. Les écrivains reprennent la leçon du Grand Siècle "Docere et placere", instruire et plaire.  Louis XV Membre de la dynastie des Bourbons, Louis XV monte sur le trône de France à l'âge de cinq ans, en 1715. Alors que son règne correspond à une période de prospérité, ses décisions le discréditent progressivement auprès de son peuple. Et lorsqu'il meurt en 1774, il laisse à son successeur Louis XVI un royaume affaibli. Ce portrait du roi encore enfant, œuvre de Hyacinthe Rigaud, est conservé au château de Versailles. Giraudon/Art Resource, NY Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés. la Révolution française de février 1848 En février 1848, le peuple parisien se révolte. Cette révolution entraîne la chute du régime monarchique de Louis-Philippe (appelée la monarchie de Juillet) et met en place une république : la IIe République (1848-1852).

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