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Siècle des lumières

Publié le 15/01/2013

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Siècle des Lumières ? Le siècle se veut éclairé par la lumière métaphorique des connaissances - et non pas l’illumination divine, «  émanation de l’absolu «, utilisé exclusivement au singulier - acquises par l’expérience et l’enseignement du passé. Elle suggère aussi une vision manichéenne du monde, où l’«  homme éclairé « s’oppose à la masse de ceux restés dans les ténèbres. La formule a donc bien tant une dimension sociale qu’une dimension spatiale. Sous la plume des philosophes, lesLumières désignent par métonymie les élites européennes ouvertes aux nouveautés, une « République des Lettres éclairées «. On trouve dès les années 1670, la mention de «  siècle éclairé « dans certains écrits historiques ou philosophiques relatant les expériences et les progrès scientifiques du temps. L’inflexion anticléricale et combative que prend la philosophie des Lumières dans les années 1750 devait marquer l’expression. Dans la France prérévolutionnaire, la formule est consacrée par les représentants des Lumières puis par les révolutionnaires eux-mêmes. L’historiographie a retenu l’expression : «  Le siècle des Lumières : siècle un, profondément, mais combien divers. La raison éclaire tous les hommes, elle est la lumière, ou plus précisément, ne s’agissant pas d’un rayon, mais d’un faisceau, les Lumières «.   Le siècle des Lumières est marqué par une vision renouvelée et élargie du monde héritée de questionnements, parfois angoissés, du dernier quart du xviie siècle. Six traits marquants d’une pensée moderne s’y affirment et peuvent être retenus : la primauté de l’esprit scientifique sur la Providence dont la révolution newtonienne est l’illustration la plus marquante ; la réflexion politique marquée par la théorie contractuelle, influencée par les travaux de John Locke les progrès de l’esprit critique à l’œuvre, pour exemple, dans le Dictionnaire historique et critique(1697) de Pierre Bayle et la critique lockienne des idées innées ; une première désacralisation de la monarchie dont les Dialogues du baron Louis de La Hontan(1710) sont l’une des manifestations ; l’affirmation de l’idée de tolérance dans une Europe marquée par les divisions religieuses dont l’œuvre de Lessing, Nathan le Sage est une illustration ; le déisme. Ces champs de réflexion précurseurs, qui allaient former le socle de la Philosophie des Lumières, traversent le siècle et influencent de nombreux domaines, à l’instar de l’économie politique. L’idée de progrès vient couronner tous ses traits dominants et les synthétiser dans les ouvrages de Nicolas de Condorcet - Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain - ou deLouis-Sébastien Mercier - L'An 2440, rêve s'il en fut jamais. Les partisans des Lumières sont les acteurs de nombreux combats nés de l’« usage public de sa raison dans tous les domaines «. Ces causes célèbres ont permis une mise en perspective des lois et des coutumes d’Europe, ont ainsi opéré une révolutionsociologique et ouvert la brèche à l’anthropologie politique. Le dépaysement est central dans cette démarche et le Persan et ses avatars – l’espion chinois, juif ou turc – peut apparaître comme un symbole de cet effort de tolérance16. Les philosophes ne se contentent pas d’écrire. Ils se mettent aussi personnellement en cause, au risque d’être arrêtés, emprisonnés.Diderot et D'Alembert consacrent plus de vingt ans de leur vie à la publication de l’Encyclopédie, énorme dictionnaire de 28 volumes dont 11 volumes d’illustrations consacré à toutes les formes de la co...

« de Pierre Bayle et la critique lockienne des idées innées ; une première désacralisation de la monarchie dont les Dialogues du baron Louis de La Hontan(1710) sont l'une des manifestations ; l'affirmation de l'idée de tolérance dans une Europe marquée par les divisions religieuses dont l'oeuvre de Lessing, Nathan le Sage est une illustration ; le déisme. Ces champs de réflexion précurseurs, qui allaient former le socle de la Philosophie des Lumières, traversent le siècle et influencent de nombreux domaines, à l'instar de l'économie politique.

L'idée de progrès vient couronner tous ses traits dominants et les synthétiser dans les ouvrages de Nicolas de Condorcet - Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain - ou deLouis-Sébastien Mercier - L'An 2440, rêve s'il en fut jamais. Les partisans des Lumières sont les acteurs de nombreux combats nés de l'« usage public de sa raison dans tous les domaines ».

Ces causes célèbres ont permis une mise en perspective des lois et des coutumes d'Europe, ont ainsi opéré une révolutionsociologique et ouvert la brèche à l'anthropologie politique.

Le dépaysement est central dans cette démarche et le Persan et ses avatars - l'espion chinois, juif ou turc - peut apparaître comme un symbole de cet effort de tolérance16. Les philosophes ne se contentent pas d'écrire.

Ils se mettent aussi personnellement en cause, au risque d'être arrêtés, emprisonnés.Diderot et D'Alembert consacrent plus de vingt ans de leur vie à la publication de l'Encyclopédie, énorme dictionnaire de 28 volumes dont 11 volumes d'illustrations consacré à toutes les formes de la connaissance et des sciences.

Tous les écrivains et les savants du siècle participent à la rédaction des articles de l'Encyclopédie, dont la publication s'étend de 1751 à 1772.

Accusé de propager des idées dangereuses, Diderot est emprisonné pendant plusieurs mois.

Cependant la vraie volonté de Diderot et de tous les écrivains de l'Encyclopédie était de se battre contre ce qu'ils appelaient l'Obscurantisme religieux.

On oppose ainsi les Lumières à l'obscurantisme, ou le manque de culture, de savoir.

Les travaux du juriste Beccaria, lui-même influencé par Montesquieu, trouvent leur retentissement dans les affaires. »

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