LA SOCIETE MEDIEVALE

« - les seigneurs, vassaux des grands seigneurs.On parle alors de féodalité.En haut de la pyramide se trouve le roi, c'est-à-dire le suzerain, lié à ses vassaux par un serment de fidélitéréciproque et par une promesse de protection, unilatérale en revanche.

Les vassaux se mettent au service de leursuzerain, notamment pour les besoins de la guerre.En échange de leur fidélité et de leur dévouement, ils reçoivent une compensation.

Ces grands aristocrates sont enfait à l'origine des "gouverneurs de région", révoccables par le roi et payés par lui.

A mesure que la monnaie disparaîtet que le trésor royal se vide, le roi rémunère ses vassaux sous la forme de terres puisque c'est la seule richesse quilui reste.

Se constitue donc au haut Moyen Age de vaste principautés territoriales.Le système évolue rapidement : l'insécurité ambiante pousse les petits seigneurs à rechercher la protection desgrands titulaires des principautés.

Ces suzerains ont à leur tour des vassaux.Le lien vassalique s'étend alors à l'ensemble de l'Europe.

Le roi n'est plus qu'un seigneur comme les autres, à peinelui est-il reconnu une supériorité honorifique.

Il faut attendre le XIe siècle pour que le roi devienne le "primus interpares", le "premier d'entre eux". Féodalisme et régime féodalAu cours de la souveraineté des Francs se développa le régime féodal, particulièrement caractéristique du MoyenAge ; ce régime a été désigné par le terme négatif "féodalisme" en raison de toutes ses conséquences sur lesstructures de la société et de ses relations de dépendance hiérarchique.Une des conditions de base de la naissance du système féodal au Moyen Age était l'inégalité des personnes et deleurs droits, ce qui se refléta ensuite dans la structure corporative de la société.Les terres se trouvaient dans les mains du roi ou de la haute noblesse ; la puissance du souverain résultait de cesconditions.La vassalitéLe roi avait besoin constamment de guerriers prêts à servir pour la défense de son pays et pour étendre sasouveraineté, mais il avait aussi besoin de fonctionnaires capables de gérer le royaume judicieusement.En règle générale, il recrutait l'escorte nécessaire dans la haute et la basse noblesses ; la question se posa alors detrouver une rémunération correcte pour ces personnes.La développement du système féodal répondit à cette question ; ce système était un lien de dépendance et deloyauté.Le suzerain et le vassal se juraient mutuellement fidélité et concluaient un accord de protection et de service, danslequel le suzerain avait le rôle de protecteur et le vassal celui du serviteur.Comme rémunération supplémentaire pour les services rendus et pour couvrir les frais de guerre, le suzerainaccordait au vassal un fief pouvant être constitué par une terre ou une charge.Ces accords ne faisaient pas du vassal un serf, il conservait ses droits personnels et pouvait même - après que lefief soit devenu héréditaire - étendre considérablement sa souveraineté.Ainsi, puisque, par principe, il était possible de transmettre le fief obtenu par le roi ou sa propre terre à des sous-vassaux, la pyramide féodale, structurée hiérarchiquement, se développa.Les vassaux n'étaient plus, par conséquent, seulement des serviteurs, mais ils étaient également les suzerains d'unemultitude de fidèles. Art de la guerreTerme désignant les techniques de combat, l'armement des belligérants et la mise au point d'armes et de stratégiesguerrières.En Europe Centrale et en Europe du Nord, c'est l'infanterie qui occupait le premier rôle dans le déroulement de laguerre pendant le bas Moyen Age, rôle repris ensuite par la cavalerie pendant le haut Moyen Age.Le chevalier est donc un personnage influent dans la société médiévale.

Les membres de la chevalerie, mais aussiles nobles, n'hésitent pas à laisser leurs fils dans des cours étrangères pour qu'ils se forment à la chevalerie, en unmot à l'art de la guerre.Les jeunes garçons sont entraînés à l'équitation, au maniement de la lance et de l'épée et à la joute ; ils simulentpour cela des tournois.

Après avoir accompli une période de formation, ils subissent un rite d'initiation et sontdéclarés aptes au combat.Les archers et les arbalétriers étaient également de véritables "artistes" en la matière : ils étaient à la fois lessoldats les plus prisés et les plus redoutés du fait de leurs dangereuses compétences.C'est indirectement à leur combativité que l'on doit l'émergence d'un nouvel art guerrier à la fin du Moyen Age, avecle développement de l'artillerie, jusque-là peu élaborée et lourde de maniement.Ce sont effectivement les archers qui ont fait descendre les chevaliers de leur piédestal et qui ont favorisé leretranchement de la noblesse et du peuple dans des fortifications, réalisées par des experts et qui étaient de ce faitpresque imprenables.Le fait que les combats ne se déroulent plus sur un champ de bataille mais consistent à assiéger les positionsadverses a nécessité le développement et l'amélioration des techniques d'artillerie, jusque-là délaissées.Les catapultes, et plus tard les canons, étaient souvent produits en Allemagne à cette époque.

Leur utilisationrequérait des compétences particulières et les soldats qui se destinaient à ces postes devaient eux aussi suivre unentraînement spécifique.. »