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Traumatisme Et Névrose De Guerre

Publié le 25/07/2012

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Le sommeil, le sommeil paradoxal et l’éveil se caractérisent par leurs ondes électriques propres. Le sommeil englobe le sommeil à ondes lentes et le sommeil paradoxal. Le sommeil lent se compose de quatre phases : la première correspondant à la phase d’endormissement, la deuxième au début du sommeil donc un sommeil léger, et la troisième et la quatrième correspondent au sommeil lent profond. Le stade de sommeil paradoxale est ainsi nommé car il fait état du paradoxe suivant : il associe atonie musculaire propre au sommeil profond et une activité corticale rapide, caractéristique de l’éveil. Les différentes phases de sommeil ne sont pas régulières au cour de la nuit. En début de nuit, on passe de l’éveil au stade 1, puis aux stades 2, 3,4. Le sommeil profond s’installe puis il y a retour du stade 2 précédent le sommeil paradoxal, stade qui représente à lui seul la moitié de l’ensemble du sommeil. Un nouveau cycle se déroulera complètement. Dans la seconde partie de la nuit, le sommeil paradoxal augmente tandis que le sommeil profond diminue. (Blanchart J. 2002)

« La situation de guerre est une période de rupture avec la vie quotidienne en temps de paix mais ne mettant pas en jeu dans l'immédiat la vie ou l'équilibre psychiquedu sujet.La situation de combat ou d'enfermement est plus prenante, Les sujets sont soumis aux rigueurs matérielles, subissant privations de nourriture, de boissons, desommeil et de repos, épuisés par l'effort physique, les dangers, les destructions, la souffrance, la mort… Extrême violence, signification de menace, pour la vie, l'intégrité physique ou psychique de l'individu, caractérise les étiologies traumatisantes.

A cela s'ajoute lasoudaineté et l'imprévisibilité de l'évènement traumatisant. 2.

Facteurs internes, tenant au sujet lui-même On conçoit aisément que le tempérament, le caractère, les conflits anciens, le mode coutumier de réagir, l'état physique et mental du moment, l'engagement dans leréseau des relations interpersonnelles vont combiner leurs effets pour moduler la manière dont l'évènement va être vécu et déterminer une réponse (à court et à longterme) propre à la personne singulière.

C'est ainsi qu'à la suite d'un combat certains rescapés développent une névrose traumatique tandis que d'autres s'en sortentpsychiquement indemnes. On parle de « résilience », la capacité du psychisme à supporter un évènement potentiellement traumatisant sans le vivre comme un trauma, ou du moins à gérer sontrauma sans développer de séquelles psychotraumatiques.

(Laplanche J., Pontalis J.-B.

2002) Il existerait donc des sujets plus vulnérables au trauma que d'autres.• Concernant la vulnérabilité psychique du sujet, nous parlons ici de prédisposition au vécu traumatique et à la névrose traumatique.

La vulnérabilité psychique seraitdue à la constitution innée ou à une fragilité psychique acquise dans l'enfance sous l'effet de causes diverses.• Concernant les conflits intrapsychiques, le conflit « combattre ou fuir » et ses associés tel que accepter ou refuser de tuer, de même que rester solidaire du groupe ouchercher à se sauver tout seul…, sont souvent invoqués par les psychiatres dans l'étio-pathogénie des névroses de guerre.

Il est un conflit de conscience plustraumatogène encore, le conflit de culpabilité.

Il s'agit d'un sentiment d'indignité conscient ou inconscient résultant d'une action que le sujet considère à tort ou àraison comme répréhensible.

Dans les idées obsédantes des névroses obsessionnelles ce sentiment naît d'une critique permanente du surmoi. II.

Le travail du rêve traumatique A.

Le syndrome de répétition Il s'agit d'un ensemble de manifestations cliniques qui se répètent à intervalle variables et par lequel le patient à l'impression de revivre la scène ou les scènestraumatisantes initiales.

(De Clercq M., Lebigot F.

2001). 1.

Modalités de manifestation du syndrome de répétition On peut identifier plusieurs modalités de manifestations du syndrome de répétition, cependant le rêve de répétition reste la manifestation de reviviscence desnévroses traumatiques la plus connue. Différence avec le rêve normal : Pas de décors imaginaires ou composés artificiellement avec des bribes de décors familiers mais toujours le même décor : celui de lascène traumatique.

Le rêve ramène toujours dans leur même action les protagonistes qui étaient impliqués dans la scène originaire, chassant la possibilité de découverte et d'émerveillement laissé au rêveur face à la nouveauté et à la diversité des thèmes du rêve ordinaire.

Celui ci peut revenir àl'identique toutes les nuits, ou selon un rythme mystérieux. Les affects demeurent pratiquement en l'état dans les rêves traumatiques, principalement la peur ou plutôt l'effroi du moment du traumatisme.

Les sensationsphysiques ressenties au moment de l'évènement ne semblent subir que peu d'érosion : douleur, goût, sensation d'être tenue, audition…Les cinq sens participent aumaintien de l'image traumatique dans le rêve, alors que le rêve classique lui est plus visuel.

Lorsque la représentation s'émousse, c'est par le sens que demeure l'effettraumatique. Enfin comme l'a fait remarquer Freud il est désagréable, et semble transgresser la loi selon laquelle la fonction du rêve est de procurer en imagination au rêveur lessatisfactions dont il a été frustré dans la réalité.

(Briole G.

1987) Analogies avec le rêve normal : D'abords dans le rêve traumatique, tout n'est pas pure reproduction de la réalité passée.

Il arrive aussi que selon les lois dedéplacement, condensation, surdétermination et symbolisation qui régissent tout rêve, le thème du rêve ne reproduise pas un évènement précis, mais totalise plusieursévènements en une seule scène. De même le thème lui-même peut être transposé ou travesti, comme cela est de règle dans le rêve ordinaire ou encore que quelques éléments « étrangers », issusd'ailleurs que du trauma et chargés de signification symbolique, se glissent dans le rêve de répétition. 2.

Registre d'expression du syndrome de répétition La détresse psychique : Les auteurs américains du DSM ont judicieusement réintroduit le terme de « détresse » pour qualifier l'état psychique induit par la survenuedes reviviscences.

Il s'agit du même sentiment déjà éprouvé lors de l'évènement traumatique, que cet événement ait consisté en une menace, une agression ou ungrave conflit de conscience.

Cette détresse est attachée au fait que le sujet s'est trouvé impuissant face à l'évènement, qu'il n'a pas pu agir, ou pas pu effectuer lesgestes qu'il aurait fallu faire, ou qu'il n'a reçu l'aide ni les secours qu'il souhaitait recevoir ou s'est senti abandonné. Les troubles neurovégétatifs : Transpiration abondante, palpitations cardiaques ou sensations d'oppressions, de frissons, de fourmillements, du tremblement…Uncortège de symptômes neurovégétatifs fait brutalement irruption en même temps que la reviviscence.

J.

Lhermitte parle de « troubles neurovégétatifs paroxystiques »commandés par la reviviscence d'une émotion de la bataille et se manifestant sous la forme de « crise tachycardique », de « tachypnée » ou de « troubles viscéraux »(Lhermitte J.

1917).

Le DSM-IV retient comme critère du PTSD la réactivité physiologique lors de l'exposition à des stimuli évocateurs du trauma.Tous les patients ne présentent pas la totalité des symptômes ; certains patients en présentent un éventail très riche, d'autres semblent fidèles à telle ou telle sphèresémiologique. L'attitude de raidissement du corps : Les rêves de répétition ne sont pas le fait d'un corps détendu et souple, mais d'un corps tétanisé ou agité ; et en cela aussi il sedétache du rêve ordinaire.

Ici encore, ce raidissement dans le schéma corporel, dans l'attitude signifiante du corps, ne dure qu'autant que la reviviscence elle-même. 3.

Circonstances de survenue des répétitions Survenue spontanée : A priori, les rêves de répétition semblent pouvoir survenir spontanément, en fonction de la dynamique de la névrose traumatique.

L'affectioncontient, dans sa structure même, cette dynamique qui produit et reproduit les répétitions et détient ce pouvoir de « présenter » et « représenter » à l'infini letraumatisme originel à l'esprit du patient.. »

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