LE TROIS MAI 1808 de GOYA

« LE TROIS MAI 1808 1814 Peintre espagnol Analyse ...., Le ciel est sombre, chargé de nuages noirs qui masquent l'éclat de la lune.

Au fond, un groupe de maisons figure le quartier près duquel les événements se sont déroulés (voir infra).

Un peloton tire sur des hommes désarmés.

Les sol­ dats sont représentés d'un seul bloc, sans indivi­ dualité, obéissants.

Ils exécutent les ordres.

Le peintre nous les montre le visage caché par le geste qu'ils accomplissent, le bras tendu et le fusil appuyé sur l'épaule, pointé sur les insurgés.

Aucun d'eux n'a choisi ou même souhaité les abattre, mais aucun n'a songé à exprimer sa propre volonté .

Le peloton n'a pas de visage ; les insurgés qui paient de leur vie l'audace dont ils ont fait preuve, paysans pauvres en haillons, sont, quant à eux, fortement individualisés.

Chacun d'eux manifeste une attitude, une expression différente devant la mort.

L 'un se cache désespérément le visage, un autre relève la tête et, dans un regard, semble s'en remettre au ciel, un autre attend, pleurant ou priant, que son sort soit scellé.

xvnr -xœ siècles Huile sur toile 266 x 345 cm Le jeune homme à la chemise blanche qui éclaire à lui seul la scène, lève les bras au ciel et d'un geste de défi invite le peloton à faire son devoir.

C'est un hommage à la force morale et au courage du peuple espagnol qui se bat contre le pouvoir brutal et sans âme de l'armée napoléonienne.

L' œuv re C L'esquisse conservée à l'Hispani e Society de New York n'est plus reconnue comme originale .

L ' épisode représenté succède à celui du Deux Mai 1808 (coll ection duchesse de Valhermosa) où Goya montre l'insurrection de la population madrilène.

Selon certains historiens, les deux toiles auraient été exposées sur un arc de triomphe élevé pour fêter le retour de Ferdinand VII.

Ell es sont conservées dans les dé pôts du Prado en 1834 et figurent au catalogue du musé e de puis 1872 .

Transportée hors du mus ée en 1936 , la toile a subi quelques accrocs qui n 'ont fort heureusement pas atteint la couche picturale.

Goya , peintre engagé dans son · époque , + B ien qu'il soit mort solitaire d ans sa «mai- lés sous les ordres de Murat, il était là aussi .

· son d u, s our d » et qù~il ait peint des sujets à·la Le 24 février 1814, il sollicite du Conseil de la'Ci lili)i te de lafolie } aux confins .

de la réalité et du régence l'autoris ation de .perpétu~t «les actions rêve , QU plutôt du cauchemar, Francisco de G oya les plus remarquables ·et les plus héroïques dt: '· s:.es~ réellem~ nt impliq ué d ans les événemen ts de notre glorieuse insurrection ëontre .

le tyran de ~n époq i:J. »