Vous ferez la description de votre localité

« cinquante âmes; mais il présente bien des agréments qu'on ne rencontre pas dans toutes les petites localités .

.Je vais vous en faire la description.

Si vous ôtiez placé sur le coteau qui domine le village, vous vctTiez que P ...

est situô dans une petite vallée, où coule un ruisseau tortueux appelé l'Aisne.

Vous obser­ veriez ensuite quïl est entom·é d'une ceinture de vergers et de bo;;quets.

Voilà ce qui vous frapperait au premier coup d'œil.

Regardez maintenant plus loin ; la vallée s'élargit; vous verrez une gt·ande prairie qui s'étend ü perte de vue.

Tous les champs sont cultivôs, car le tenoü· de P ...

est fertile, et pas un coin de terre n'est en fciche.

Entrons maintenant dans le village.

Les maisons sont d'un aspect agréable ; elles sont pour la plupart bâties en pierres recouvertes de chaux.

Autrefois elles étaient toutes con~truite:; en Loi:;; mai:; ü Jncsure que l'on bâtit, on remplace le bois par la pierre ou la brique.

C'est plus joli ct plus solide.

Les rues sont larges, de sorte que, placé au centre de P ...

, on peut du regard embrasser tout le village.

Il n'y a rien de bien remarquable dans cette petite lo­ calitô ,-si ce n'est l'l•glise, qui est, comme dans presque toutes nos campagnes, l'éditicc le plus digne d'Nt·c cité.

J c la vois encore, au milieu du cimcti('Te, avec son petit dochet· couvet·t d'at·doise et surmonté d\m coq qui tourne it tous les wnts.

L'extét·ieur n'est d'aucun style, ou plu­ Lût je crois quïl est de lous les gem·cs d'at·chitecture.

L'intériem est assez bien d(~coré.

En face de l't'•glise se trouve la maison commune, dont aucune pm·tie n'attire l'attention.

Elle mc rappelle néanmoins de bien doux ~ouvenirs; c'est Ht, dans l'école, que notre bonne maî­ tresse m'a insti·uitc ; c'est l; qu'elle m'a donné d'excel-. »