VUE DE TOITS (EFFET DE NEIGE) de CAILLEBOTTE

« VUE DE TOITS (EFFET DE NEIGE) 1878 Peintre français Analyse ~ En 1878 , Caillebotte peint trois vues des toits parisiens .

Il s'y attache à décrire le désordre , la banalité d' un quartier modeste dont les toits enneigés créent un spectacle quelque peu miséra­ biliste avec ses cheminées et ses fenêtres aux volets clos.

Entre les maisons , les murs aveugles des façades mitoyennes et quelques arbres grêles complètent le décor.

Ces paysages se distin­ guent nettement des célèbres vues du Paris d'Haussmann, un Paris moderne et monumental dont les larges perspectives bordées de façades impeccables , les ponts métalliques et les vastes carrefours ont si souvent séduit Caillebotte les années précédentes.

Ici l'artiste nous donne une version plus « impressionniste » du paysage.

S 'il est fidèle aux tons neutres et à la dominante grise des tableaux peints peu avant , il renonce à la fac­ ture sèche ainsi qu'aux perspectives linéaires affirmées , aux contrastes et aux aplats qui don­ naient à son style pictural une allure particulière­ ment « photographique >> (Le Pont de l'Europe, 1876, Genève ou Rue de Paris ; temps de pluie, 1877, Chicago).

Il adopte désormais une touche plus libre, plus souple, moins précise aussi , qui rapproche ses toiles de celles réalisées par ses amis Monet ou Pissarro à la même époque.

Ces toiles, présentées à la quatrième exposition impressionniste en 1879, suscitèrent peu d'inté­ rêt.

Arsène Houssaye remarque cependant que «Deux Vues de toits ( ...

) peintes dans une note simple et puissante, étendent au loin des flots d'ardoises, de tuiles , de pignons , de gouttières, de mansardes , de girouettes et de cheminées >> ...

une marine urbaine en quelque sorte.

() Portrait de l'artiste, musée d'Orsay, Paris.

Du même pe intre : PICTO 846 et 846 a © Nardini Editore, 1995.

Liriade pour l'édition française, 1995.

W siècle Huile sur toile 64 x 82 cm L'œuvre C Vue de toits (Effet de neige) dite aus si Toits sous la neige est sign é e en bas à gauche « G.

Caille­ botte ».

Elle est entrée dans les collections nationales en 1894 , l'année de la mort de l'artiste, grâce à un don de son frère , Martial Caillebotte , au musée du Luxembourg.

Elle rejoint le musée du Louvre en 1929, le musée du Jeu de Paume en 1947 et enfin le musée d 'Orsay en 1986 .

Du même artiste , le musée d'Orsay conserve aussi les célèbres Rabo teurs de parquet (1875) , Henri Cordier (1883) , Voiliers à Argenteuil (vers 1888) et un autoportrait de l'artiste peint vers 1889 (voir ci-dessous).

Pho to R.M .N ., Paris 37 ·27. »