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La rationalisation du parlementarisme

Publié le 18/03/2015

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Droit constitutionnel Séance 4 Le Parlement Observations : Dissertation : La rationalisation du parlementarisme sous la Vème République Selon Alain Delcamp : « La Constitution crée ainsi une arme contre la déviation du régime parlementaire. » L'instabilité politique qui avait marqué la IIIème et IVème République a servi de leçon aux constituants de la Vème République. Il s'agissait de ne pas commettre à nouveau les mêmes erreurs. De Gaulle, lors de son retour en politique en France, souhaite réaliser une nouvelle Constitution. L'un des problèmes qu'il constate est l'instabilité gouvernementale très forte qui a régné durant la IIIème et IVème République. Rationaliser le parlementarisme, c'est introduire dans la Constitution des dispositifs qui renforcent la position du gouvernement vis-à-vis du Parlement et qui peuvent pallier l'absence d'une véritable majorité parlementaire. La rationalisation parlementaire est donc l'une des principales préoccupations du constituant de 1958. Sous la Vème République, la restauration de l'autorité et de la stabilité gouvernementale s'est appuyée sur deux éléments essentiels : les pouvoirs confiés au Président d'une part et la modification des rapports entre le Parlement et le gouvernement. Toutefois on peut se demander si cet objectif n'a pas été dépassé et si on n'a pas abouti à un excès de mise sous tutelle du Parlement. Pour y répondre, un premier axe sera consacré à constater que l'objectif premier du parlementarisme rationalisé est de rétablir un équilibre entre les pouvoirs accordés au Parlement et ceux accordés au gouvernement. Puis un second axe sera quant à lui consacré à voir que le Parlement a été confiné dans son domaine législatif pour éviter les abus et l'instabilité gouvernementale qui avaient &eacu...

« Guillon Inès L 1.

Droit Groupe 2 Sous la IIIème et IVème République, le Parlement avait la maîtrise de la procédure législative.

Dès 1958, le Parlement perd une grande partie de sa domination dans ce domaine au profit de l’exécutif. La Constitution a confié au gouvernement la possibilité de faire passer en priorité l’ordre du jour qu’il considère important, ceci est affirmé à l’article 48 alinéa 3 de la Constitution : « En outre, l’examen des projets de loi de finances, des projets de loi de financement de la sécurité sociale et, sous réserve des dispositions de l’alinéa suivant, des textes transmis par l’autre assemblée depuis six semaines au moins, des projets relatifs aux états de crise et des demandes d’autorisation visées à l’article 35 est, à la demande du Gouvernement, inscrit à l’ordre du jour par priorité.

» Le gouvernement a donc le privilège de faire passer en priorité un sujet qu’il considère important.

De plus, afin de lutter contre l’instabilité ministérielle, qui fut l’une des caractéristiques de la IIIème et IVème République, la Constitution de 1958 a également souhaité mieux encadrer la mise en jeu de la responsabilité du gouvernement. Le gouvernement peut engager sa responsabilité sur un projet ; c’est l’article 49 alinéa 3 de la Constitution qui l’affirme, il s’agit là de l’une des innovations les plus importantes créée par la Constitution de 1958.

Cette disposition prévoit que « le Premier ministre peut, après délibération du conseil des ministres, engager la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale sur le vote d’un texte ».

L’instauration de ct article 49 alinéa 3 a pour objectif de rompre avec les travers des deux anciennes Républiques, où faute de majorité claire, le gouvernement rencontrait de grandes difficultés à faire adopter l’un de ses projets de loi. B.

Le renforcement des prérogatives de l’exécutif Cela se traduit par une affirmation de la prééminence de l’exécutif et également un développement des moyens dont il dispose pour défendre ses prérogatives contre les éventuels empiétements du Parlement. La primauté du chef de l’état : l’article 5 de la Constitution indique que le président de la République assure « par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics.

» Mais sa place incontestable tient plus encore par l’introduction en 1962 de l’élection de celui-ci au suffrage universel direct.

Un comble est atteint avec l’article 43 de la Constitution qui accorde le pouvoir ordinaire de légiférer au gouvernement même si ce pouvoir se voit très limité. Selon l’article 20 de la Constitution, le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation.

Selon ce même article à l’alinéa 3 il est indiqué qu’ « il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49 et 50.

» Mais aussi la création d’un domaine règlementaire, les articles 37 et 38 de la Constitution confèrent au gouvernement des prérogatives en matière législative.

L’article 38 déclare que : « Le gouvernement peut, pour l’exécution de son programme demander au Parlement l’autorisation de prendre par ordonnances, pendant un délai limité, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi.

» Ainsi, le gouvernement a la possibilité mais sous le contrôle du Conseil Constitutionnel de limiter les immersions que le Parlement peut être tenté de faire qui sont hors du domaine de la loi.

2- Un parlement sous tutelle ? Les constituants de 1958 ont souhaité que le Parlement soit mieux encadré, parfois même il est tellement encadré que ces moyens d’actions s’en trouvent fortement diminués, en quelque sorte il subit une tutelle excessive de la part de l’exécutif (A).

Mais on constate que c’est le fait majoritaire plus que le parlementarisme rationalisé qui est le véritable responsable de ce déséquilibre des pouvoirs affaiblissant fortement le Parlement (B).

A.

L’encadrement du parlement par le Gouvernement Sous la IIIème et IVème République, le principe de « révocabilité mutuelle » sur laquelle repose le régime parlementaire n’était pas respecté.

Le droit de dissolution était tombé en désuétude.

Dans la. »

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