Devoir de Philosophie

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Publié le 05/11/2014

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1ère technologique - DEVOIR TYPE BAC Objet d'étude : CONVAINCRE, PERSUADER, DELIBERER CORPUS : l'intégralité du corpus figure dans le manuel « Expression 2nde-1ère » - MAGNARD 1.Claude LEVY-STRAUSS, Tristes Tropiques (1955)  de « Dans la savane obscure? » à « de la tendresse humaine. » 2.Photographie : la sieste 3.Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie (1788)  de « Tout leur étude était de se complaire et de s'entraider.. » à « plein de l'amour de leurs parents. » 4.DIDEROT, Supplément au Voyage de Bougainville (1772) De « Laisse-nous nos m?urs? » à « de tes vertus chimériques. » QUESTIONS : 1.Identifiez la forme d'argumentation représentée dans chaque doc. écrit. Justifiez en citant les textes. (3 pts) 2.En décrivant de manière détaillée la photo du document 2, montrez le rôle qu'elle joue par rapport au texte de Lévy-Strauss (document 1). N'oubliez pas de citer le texte. (2 pts) TRAVAUX D'ECRITURE : Sujet 1 : COMMENTAIRE Commentez le texte de Diderot. Vous pourrez, par exemple, montrer comment les procédés d'expression employés par le vieillard lui servent d'une part à réfuter l'occidentalisme, et d'autre part à affirmer un certain art de vivre. Sujet 2 : DISSERTATION La fonction de la littérature (roman, poésie, théâtre, essai?) vous paraît-elle essentiellement de distraire ou d'éduquer ? Vous analyserez cette question en prenant appui sur les textes 3 et 4 de ce corpus, mais aussi sur vos lectures personnelles. Sujet 3 : ECRITURE D'INVENTION Imaginez la suite directe du texte 4 sous forme d'un dialogue argumentatif entre Bougainville et le vieux Tahitien. L'enchaînement des répliques montrera l'opposition fondamentale des deux hommes, chacun cherchant à convaincre l'autre par des arguments rationnels, et à le persuader par les moyens que vous voudrez. QUESTIONS : 1.Identifiez la forme d'argumentation représentée dans chaque doc. écrit. Justifiez en citant les textes. (3 pts) La portée argumentative du premier document réside essentiellement dans sa capacité à persuader. Pas d'arguments proprement dits, ici, pas de démonstration bien ordonnée : Lévy-Strauss dépeint le mode de vie rudimentaire des indiens Nambickwara dans le seul but d'émouvoir son lecteur. Il évoque ainsi leur « humanité si totalement démunie » ( « paravent de palmes et de branchages hâtivement plantés dans le sol du côté d'où l'on redoute le vent ou la pluie », « pauvres objets » ?), mais aussi, en parallèle, leur bonheur (fait de « caresses », de « chuchotements et de rires »), ceci afin de lui faire ressentir un peu de l'« immense gentillesse », de la « profonde insouciance » et de la « naïve et charmante satisfaction animale » qui caractérise ce peuple. La description est donc ici un instrument de persuasion : grâce à l'emploi de ces nombreux termes mélioratifs, on comprend implicitement que l'auteur valorise ce mode de vie. Le troisième document, en revanche, vise plutôt à convaincre par des arguments rationnels. Le récit des conditions de vie de Paul et Virginie permet à l'auteur de présenter une certaine idéologie : celle de la bienheureuse ignorance (« ils étaient ignorants comme des Créoles ») qui favorise l'harmonie entre les hommes (« toute leur étude était de se complaire et de s'entraider »). Aux objections que pourraient lui faire les occidentaux, il répond point par point : ces deux jeunes gens vivent heureux alors même qu'ils ne connaissent ni l'alphabet (« ne savaient ni lire ni écrire »), ni l'histoire de leur civilisation (« ne s'inquiétaient pas de ce qui s'était passé dans les temps reculés et loin d'eux »), ni la géographie (« leur curiosité ne s'étendait pas au-delà de cette montagne »), ni aucune religion dogmatique (« on ne leur (en) avait appris que ce qui la fait aimer »). Mieux : ils sont même parés de qualités fondamentales telles que l'honnêteté et l'humilité. Ce texte est donc polémique, puisqu'il remet en question les fondements majeurs de la civilisation occidentale. Le quatrième document, enfin, vise lui aussi à convaincre. Diderot utilise le dialogue (même si un seul protagoniste s'exprime ici) pour faire parler directement un « sauvage » - en l'occurrence un Tahitien - qui défend violemment son mode de vie par opposition à celui des occidentaux. Il s'agit donc encore d'une polémique, qui oppose d'un côté les « besoins factices » et les « vertus chimériques », de l'autre des m?urs considérées comme « sages et honnêtes ». 2.En décrivant de manière détaillée la photo du document 2, montrez le rôle qu'elle joue par rapport au texte de Lévy-Strauss (document 1). N'oubliez pas de citer le texte. (2 pts) Cette photo intitulée « La Sieste » est en noir et blanc ; elle présente une famille d'indiens au repos : père, mère et enfants - probablement - y reposent côte à côte, presque nus, à même le sol. Elle illustre bien le texte de Levy-Strauss puisque divers points évoquent la misère de ces gens : ils sont « couchés à même la terre », on devine alentour des « palmes » et des « branchages » ; enfin la jarre et la bouteille posés près d'eux correspondent aux « pauvres objets » mentionnés, à ce spectacle d'une « humanité totalement démunie ». Mais la maman tenant son enfant enlacé rappelle l'idée de chaleur, de tendresse (« couples qui s'étreignent, caresses »), et leur regroupement même, la confiance avec laquelle ils semblent dormir, connotent « l'expression la plus émouvante et la plus véridique de la tendresse humaine ». EXEMPLE DE COMMENTAIRE DU TEXTE DE DIDEROT : Dans le Supplément au voyage de Bougainville, Denis Diderot annonçait, dès 1772, les idées des philosophes des Lumières. Cet essai valorise en effet l'idée d'égalité entre les hommes, voire d'une certaine supériorité des cultures primitives - qualifiées de « barbares » par les européens. Dans ce passage, la parole est donnée à un Tahitien qui, sensé répondre au colonisateur Bougainville, lui démontre, en prenant exemple sur son propre mode de vie, combien les valeurs de l'occident lui semblent méprisables. Afin d'étudier la portée argumentative de ce discours, il convient de préciser les procédés par lesquels le Tahitien réfute l'occidentalisme, pour ensuite dégager le mode de vie qu'il préconise. I / UNE REFUTATION DE L'OCCIDENTALISME : 1.Thèse qui ouvre et clôt l'intervention, donc mise en valeur & clarté du propos : « Laisse-nous nos m?urs, elles sont plus sages et plus honnêtes que les tiennes » + « ne nous entête ni de tes besoins factices, ni de tes vertus chimériques ». 2.Prise en compte du destinataire dans son discours : « tu » + impératifs + questions oratoires 3.Opposition de termes : mélioratifs pour ceux qui ont trait au mode de vie des Tahitiens (« honnêtes, sages, êtres sensés, jouir »), péjoratifs pour celui des européens et au regard qu'ils portent sur les sauvages (« inutiles, dignes de mépris, pénibles efforts, ? ») . Opposition « nous » / « tu » : idée implicite de supériorité. 4.Nombreux modalisateurs par lesquels il affirme sans détours sa position : « ce que tu appelles?, besoins superflus, biens imaginaires, te tourmenter, t'agiter? ») 5.Les valeurs qu'il rejette : celles des européens, qui se résument à des « besoins factices » (nourriture en excès, mode vestimentaire, confort et raffinement de l'habitat) obtenus au prix de « pénibles efforts » (travail sans relâche et jouissance de la vie aléatoire, agitation et tourments de l'âme). II / L'AFFIRMATION D'UN CERTAIN ART DE VIVRE : 1.Se contenter du minimum vital? Structure des affirmations qui met en évidence la logique : « lorsque nous avons?nous avons de quoi? » Questions fermées : « qu'y manque-t-il, à ton avis ? » Philosophie énoncée dans la formule du début : « tout ce qui nous est nécessaire et bon, nous le possédons ». 2.? pour profiter pleinement de la vie : Supposition qui démontre l'absurdité de la course à l'équipement : « si? quand jouirons-nous ? » : invite le destinataire à réfléchir à la vanité de cette attitude. Philosophie énoncée, là encore, dans une phrase précise : « rien ne nous paraît préférable au repos » ?le « nous » implique que cette idée ne concerne que les Tahitiens, pour eux-mêmes, qu'ils ne prétendent nullement se mêler de la vie des autres. Invitation à les laisser en paix ? critique implicite du colonialisme : « laisse-nous nos m?urs ; laisse-nous reposer ; poursuis jusqu'où tu voudras? mais permets? ; si tu nous persuades? » Les Tahitiens apparaissent comme les plus sages non seulement par la modestie de leurs besoins, mais par le fait qu'ils se soucient peu d'influencer les autres. En fin de compte, ce passage permet à Diderot de critiquer de manière subtile la colonisation - et, au-delà, toutes les formes d'oppression. Le dialogue présenté ici est bel et bien fictif, mais plein de bon sens : les Tahitiens, à supposer qu'ils aient pu s'entretenir avec les colonisateurs et se faire écouter, auraient sans doute pu exprimer les mêmes griefs envers une attitude qui vise à les asservir, à leur imposer des coutumes dont ils n'ont que faire. A supposer qu'ils manient aussi bien la rhétorique qu'un écrivain occidental, ils auraient pu également convaincre leurs envahisseurs de les laisser en paix, et défendre les valeurs simples qui, à leurs yeux, sont essentielles. Belle leçon de morale, sans doute, qu'a donnée ici Diderot, grâce à un principe qui fut souvent employé par les écrivains de son temps (tels Montesquieu dans les Lettres Persanes, ou Voltaire dans Candide) : mettre en scène un étranger confronté à une culture différente de la sienne et le faire réagir. De telles leçons ont de toutes façons fini par porter leurs fruits, puisque c'est grâce elles qu'ont pu émerger la Révolution de 1789 et la notion de Droits de l'Homme. EXEMPLE DE DISSERTATION : La fonction de la littérature (roman, poésie, théâtre, essai?) vous paraît-elle essentiellement de distraire ou d'éduquer ? Vous prendrez appui sur les textes 3 et 4, mais aussi sur d'autres ?uvres littéraires que vous avez lues. Le terme « littérature » invite à considérer les ?uvres écrites ou orales tant du point de vue de leur forme esthétique que du point de vue de leur fond idéologique et culturel. Allier plaisir de la lecture et information : voilà qui devrait permettre de considérer sa lecture comme fondamentale. Pourtant, la littérature n'a pas que des défenseurs : Rousseau lui reprochait d'apprendre à parler de ce qu'on ne connaît pas, et il n'y a qu'à considérer les déboires des écrivains d'hier et d'aujourd'hui avec la censure pour s'en convaincre. Dès lors, faut-il la considérer essentiellement comme un moyen de distraire ou d'éduquer ? Pour le déterminer, il faudra définir tout d'abord les plaisirs qu'elle offre, avant de considérer quels peuvent être ses moyens d'action. *********** En premier lieu, si l'on envisage la littérature comme une distraction, une source de plaisir pour le lecteur, il convient de s'intéresser à son pouvoir d'évasion. Le monde de l'écrit permet en effet de quitter un monde réel souvent décevant, au profit du monde de l'illusion. Tout en reconnaissant qu'il s'agit là d'une démission, d'une possibilité de fuir ses responsabilités quotidiennes, il faut bien admettre que ce besoin de rêver constitue une aspiration fondamentale de l'homme. Certaines oeuvres ont ainsi le pouvoir de nous transporter vers d'autres époques (ce qui fait, notamment, le succès persistant des romans de Christian Jacq, qui ont pour cadre l'Egypte antique, ou encore des tragédies de Racine, qui prennent leurs sources dans la mythologie grecque et romaine), voire celui de nous projeter vers un avenir que nous envisageons avec plus ou moins d'optimisme (c'est le cas des romans de science-fiction ou d'anticipation, qui touchent une grande partie du lectorat populaire). D'autres invitent le lecteur au voyage, pour reprendre ici le titre du poème de Baudelaire (« L'Invitation au voyage »), que ce soit de façon directe comme dans ce poème : Mon enfant, ma s?ur, Songe à la douceur D'aller là-bas vivre ensemble ? ou de façon plus détournée, par la simple évocation d'un cadre exotique : c'est le cas, par exemple, du Supplément au voyage de Bougainville, dans lequel Diderot donne une vision plutôt positive de la civilisation des pays colonisés. D'autres ?uvres, encore, font rêver le lecteur par l'évocation de milieux très différents de celui auquel il appartient : c'est le cas, entre autres, des Mystères de Paris d'Eugène Sue, grand succès de littérature en son temps, qui dépeint aussi bien les bas-fonds de Paris que les fastes de la cour d'Autriche. Enfin, la littérature offre la possibilité de se fuir soi-même, par un phénomène d'identification : le lecteur entre peu à peu dans la peau du personnage dont il lit ou voit les aventures. Le cas le plus flagrant est sans doute ici celui du roman ou des BD d'aventures (type Indiana Jones, ou Bob Morane) : le héros réunit en lui toutes les vertus auxquelles le lecteur doit aspirer. La littérature, d'autre part, offre l'avantage indéniable de faire rencontrer d'autres hommes : pas des êtres de chair, certes, mais des personnages? dont la psychologie est parfois si complexe qu'ils n'ont rien à envier à ceux qui nous entourent. Bon nombre de lecteurs, toujours en vertu de ce même principe d'identification, éprouvent spontanément de la sympathie pour celui ou celle dont ils découvrent la vie et la personnalité : le Scapin de Molière entraîne l'adhésion du public par sa spontanéité et sons sens de l'humour, Cyrano séduit par sa verve et son intempérance, et Cosette semble, quant à elle, une pauvre petite bien réelle qu'on a envie de choyer et de défendre. La littérature, enfin, peut offrir également un plaisir purement esthétique. C'est notamment le cas lorsqu'on se trouve face à un texte « beau et difficile » - pour reprendre une impression fréquemment ressentie par les élèves, dont on éprouve la beauté confusément, sans parvenir dans l'immédiat à en démonter les mécanismes. La célèbre tirade « du nez » dans Cyrano de Bergerac en fait partie, au même titre que certains poèmes d'Eluard ou d'Aragon? ou que certaines chansons de Brassens. En somme, la littérature peut sans conteste être considérée comme une source de plaisir, comme un moyen de distraction. Mais cette séduction qu'elle exerce parfois sur le lecteur peut précisément entraîner une autre fonction, développée plus ou moins consciemment par les auteurs de tous temps : celle de l'éducation, de l' « édification des fidèles », pour reprendre le mot de Voltaire. Cette double fonction de la littérature était déjà au centre des préoccupations des auteurs classiques, qui avaient pour mot d'ordre de « plaire et instruire ». Aujourd'hui encore, on s'accorde généralement à reconnaître les mérites d'une ?uvre littéraire lorsque celle-ci remplit la double mission de séduire et d'apporter une source de réflexion. D'un point de vue très terre-à-terre, sa première « utilité » est sans doute de développer les facultés d'expression, d'enrichir le vocabulaire du lecteur moyen : c'est en lisant que l'élève apprend à écrire, les deux pratiques sont indissociables? et c'est en lisant davantage que tout adulte acquiert, par un processus d'imitation, la faculté de s'exprimer plus aisément. Ce principe, communément admis par les pédagogues, n'est plus à démontrer. Ce même processus d'imitation permet en outre - et c'est là une fonction plus subtile - de mieux se connaître. Les analyse psychologiques faites par un auteur peuvent nous permettre de nous éclairer sur nous-mêmes : le lecteur éprouve souvent une certaine satisfaction à voir traduit en mots ce qu'il a éprouvé confusément. L'essai de Tahar Ben Jelloun intitulé Le Racisme expliqué à ma fille a été ainsi largement diffusé dès sa publication, il y a quelques années. Le thème est porteur, tout le monde s'y est un jour trouvé confronté - pour en faire les frais, situation classique, mais aussi pour l' « expérimenter » de façon plus ou moins consciente : qui peut se vanter de n'avoir jamais porté le moindre jugement sur son prochain, sur l'autre au sens large, considérée dans sa différence ? La force de tels ouvrages est précisément de ne laisser personne indemne, de conduire chacun à s'interroger, à se remettre en question. Comme le dit l'auteur, « on est toujours l'étranger de quelqu'un ». La littérature peut, enfin, servir l'argumentation, de façon plus ou moins détournée, de l'essai (où les idées sont exprimées sans détours) à l'apologue (où elles sont implicites, masquées par une narration qui a fonction de divertissement), en passant par diverses formes. C'est sans doute ici sa principale fonction d'éducation? celle qui, précisément, a occasionné et occasionne toujours des condamnations, des tensions entre écrivains et détenteurs du pouvoir, garants de l'ordre public. Dès le Moyen Age, les auteurs et lecteurs de romans - c'est-à-dire, à l'époque, d'?uvres de fiction - étaient punis, ces ouvrages étant considérés comme impies. Molière, au XVIIème siècle, a vu plusieurs de ses pièces interdites parce qu'elles choquaient la morale - ce fut le cas, par exemple, de Dom Juan. Les philosophes des Lumières ont eu fort à faire pour faire évoluer les mentalités, et eurent recours à divers procédés pour déjouer l'impitoyable censure de l'époque, que ce soit en jouant la carte de l'exotisme et des faux témoins comme Montesquieu dans les Lettres Persanes, ou celle du conte philosophique comme Voltaire (Candide, Zadig, Micromégas?), etc? Dans des temps moins reculés, des écrivains ont aussi fait les frais de cette même censure de la part de régimes politiques dictatoriaux. Depuis 1990, date de parution des Versets sataniques, essai dans lequel il dénonce les excès du coran, l'écrivain iranien Salman Rushdie est ainsi condamné à mort dans son pays et exilé en Angleterre. Les exemples sont nombreux et variés, qui témoignent tous de ce pouvoir de la littérature - jusqu'aux chansons de Renaud qui, pour populaires et plaisantes qu'elles soient, sont souvent engagées (c'est ainsi le cas de « Manhattan-Kaboul », qui met en présence deux innocents victimes de la guerre Etats-Unis/Irak pour dénoncer par l'exemple la violence gratuite dans le monde). *********** En fin de compte, la littérature remplit deux fonctions aussi importantes l'une que l'autre : art du langage, elle vise originellement à distraire, à provoquer chez le lecteur un plaisir, quelle que soit sa nature précise. Mais c'est précisément ce pouvoir de séduction qui en fait un instrument, un outil. Lorsque cette utilité est consciente, voulue par le lecteur qui lit dans un souci de profit, alors on peut parler d'une autre fonction essentielle de la littérature. Mais il peut arriver que le lecteur soit « éduqué malgré lui », qu'il se retrouve face à un message qu'il ne pensait peut-être pas trouver en lisant tel ou tel ouvrage, dont l'impact tient à ce même pouvoir de séduction que nous évoquions précédemment. Il apparaît donc que ces deux fonctions sont indissociables, l'une alimentant l'autre. Peut-on, dès lors, parler de « dangers », de « pièges » de la littérature ? Sans doute, si on voit en elle une tentatrice à laquelle on ne peut résister? mais il s'agit là de considérations qui sortent du cadre de notre débat.

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