ÉLÉMENTS DE LA GRANDEUR HUMAINE (Les) et autres essais de Kassner.
Publié le 30/05/2016
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Œuvre de l’écrivain autrichien Rudolf Kassner (1873-1959), les Éléments de la grandeur humaine sont d’abord le procès de l’individualiste « sans fins » des années 1890-1900 que Kassner nomme « l’homme indiscret ». Homme sans Dieu, sans patrie, sans lois, l’indiscret maintient artificiellement l’autorité de ces instances à dessein de s’en approprier la grandeur. En un temps où lui apparaît la fragilité de ses mobiles séculaires, il se choisit lui-même pour fin et tente de sauver et de s’ajouter les qualités des idoles menacées. Une torsion interne, un vide central caractérisent la maladie de l’homme moderne pour qui tout est miroir. Le monde perd ses angles, sa dureté, se dissout dans l’épaisseur d’une conscience invertie, condamnée à ne jamais connaître qu’une réalité de second degré, sourde à la perception qui
Liens utiles
- Au mois d'octobre 1750, paraissait le prospectus de l'Encyclopédie, Vous supposerez que Diderot, quelques semaines auparavant, écrit à Voltaire pour lui demander sa collaboration. Il lui montre la grandeur et l'utilité de ce dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Il lui explique comment l'ouvrage entier sera un monument élevé à la gloire de la raison humaine et comment il hâtera dans l'opinion publique la victoire des idées mêmes pour lesquelles combat Voltaire. ?
- Milan Kundera: « En nous offrant la belle illusion de la grandeur humaine, le tragique nous apporte une consolation. Le comique est plus cruel : il nous révèle brutalement l’insignifiance de tout. »
- La « grandeur » de l'homme Les preuves de la grandeur humaine
- André Malraux écrit, à propos du mythe d’œdipe, que l’essentiel de l’émotion tragique «c’est la conscience simultanée de la servitude humaine et de l’indomptable aptitude des hommes à fonder leur grandeur sur elle ». Vous apprécierez ce jugement sur quelques exemples pris notamment dans le théâtre français.
- Diderot reprochait aux moralistes du XVIIe siècle d'être tous «pénétrés du plus profond mépris pour l'espèce humaine». Un critique contemporain précise et nuance cette accusation : «Dans cette peinture de l'homme, peut-être nos écrivains (classiques) ne manifestent-ils pas le même équilibre qu'ailleurs. Entre l'optimisme et le pessimisme, ils penchent fortement du second côté. L'augusti-nisme qui imprègne la culture du temps les a fortement marqués. La dénonciation de l'amour-propre, p