Devoir de Philosophie

La « grandeur » de l'homme Les preuves de la grandeur humaine

Publié le 20/10/2018

Extrait du document

la « grandeur » de l'homme

 Les preuves de la grandeur humaine

 

■ Comme il a démontré sa «misère», Pascal veut démontrer l’aspect opposé de l’homme, sa «grandeur», qui le rend supérieur aux bêtes, aux machines, et à la matière, grâce à la pensée. À la différence des animaux qui ne peuvent exprimer de sentiments, l’homme agit et parle par esprit et non par instinct (fr. 96). La nature animale et la nature humaine diffèrent par l’instinct qui caractérise la première et par la raison qui caractérise la seconde. Pascal se réfère ici à Descartes qui a soutenu la thèse des «ani-maux-machines», agissant mécaniquement, comme le perroquet que cite Pascal dans le fragment 98. L’analyse de la sensation, dont la source n’est pas que physique, permet aussi à Pascal d’affirmer l’existence de l'âme - ce «quelque chose d'immatériel» (fr. 99) -, qui se manifeste par la pensée et qui a permis aux philosophes de maîtriser leurs passions (fr. 106). Selon Pascal, l’être humain peut se concevoir sans ses membres, mais pas sans la pensée : «ce serait une pierre ou une brute» (fr. 102). La grandeur de l’homme vient aussi de pouvoir tirer parti de ses défauts grâce à la pensée, et d’en faire naître des bienfaits (fr. 97 et 109).

 

■ Enfin Pascal oppose «l’espace» à la «pensée», c’est-à-dire l’étendue matérielle dont fait partie le corps, à l’immatériel auquel appartient l’âme, représentée par la pensée. La pensée permet à l’homme de dominer le monde - le «comprendre» dans les deux sens du terme, physiquement et intellectuellement - tandis que l’espace réduit l’homme à l’infiniment petit. Ainsi la pensée rend l'homme - ce «roseau pensant» - supérieur à la matière (fr. 104).

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles