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LEÇONS POUR UNE PHÉNOMÉNOLOGIE DE LA CONSCIENCE INTIME DU TEMPS, Edmund Husserl

Publié le 27/09/2018

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conscience

LEÇONS POUR UNE PHÉNOMÉNOLOGIE DE LA CONSCIENCE INTIME DU TEMPS,

Edmund Husserl, 1859-1938.

 

«Ce qui est décisif dans ce travail, c’est la mise en relief du caractère intentionnel de la conscience et [ ...] la clarté croissante que reçoit l’intentionnalité de son “principe”», souligne Heidegger. Quelle est l’origine de l’intentionnalité? C’est à cette interrogation que répond celle des Leçons — celle de l’origine du temps, de la possibilité d’une expérience du temps comme forme pure du flux des vécus et de toute expérience. Cette analyse suppose une mise hors jeu du temps objectif car il s’agit de voir comment se constitue le «temps apparaissant».

conscience

« Edmund HUSSERL 1859-1938 LEÇONS POUR UNE PHÉNOMÉNOLOGIE DE LA CONSCIENCE INTIME DU TEMPS Né en Autriche-Hongrie, Husserl fait ses études au lycée d'Olmütz de 1870 à 1876, puis s'inscrit à l'université deLeipzig où il suit des cours d'astronomie (1876-1878), puis à Berlin où il étudie les mathématiques (1878-1881).

Ilsoutient en 1882 une thèse de mathématiques à Vienne, où, après une nouvelle année passée comme assistant àBerlin, il revient pour étudier la philosophie au contact de Franz Brentano.

Après son habilitation (Halle, 1887), ildevient privat-docent à l'université.II reste à Halle (Allemagne) de 1887 à 1901.

Pendant cette période, il s'intéresse à la philosophie desmathématiques et des sciences et commence la publication de ses recherches logiques.

Il part ensuite pourGüttingen où il est nommé professeur (1901), au moment où il vient de publier deux volumes de ses rechercheslogiques qui sont une « percée » de la phénoménologie.

En 1905-1907, s'interrogeant sur les rapports entrephénoménologie et psychologie, il assure des enseignements sur le temps et l'espace...

C'est l'époque où il élaboresa philosophie, à savoir une théorie des « phénomènes ».

Au terme d'une mise hors circuit de toute transcendance,il définit le sens à donner aux phénomènes.

Peu importe que les objets soient formels ou matériels, c'est en tantqu'ils apparaissent qu'ils devront être décrits (Leçons sur l'idée de la phénoménologie, 1907).Une école se forme autour de lui : Edith Stein, Roman Ingarden, Alexandre Koyré, Max Scheler sont ses premiersdisciples.En 1916, il part à Fribourg où il travaille intensément, mais calmement, refusant le poste à Berlin qu'on lui propose en1923.

Là encore un nouveau cercle se forme autour de lui avec Martin Heidegger, Eugen Fink, Ludwig Landgrebe,parmi d'autres.Il prend sa retraite en 1929, laissant son poste à Martin Heidegger qui fut longtemps son disciple préféré.

Sonoeuvre est considérable.

Husserl est certainement le plus original des « rénovateurs » de la philosophie du XXesiècle.

Son ambition, réussie, a été de donner un nouveau fondement à toute la philosophie occidentale.

Sarecherche ne cesse de stimuler la philosophie d'aujourd'hui.

Elle veut clarifier d'une manière définitive les sources etla validité du savoir.

En référence aux structures invariables du réel d'une part et à la conscience transcendantale,fondatrice à la fois de l'être et du savoir, de l'autre, Husserl pense l'homme intégral qui avait été réduit à ladimension naturelle par la science du XIXe siècle.Nous avons choisi de présenter Leçons pour une phénoménologie de la conscience intime du temps (Vorlesungen zurPhänomenologie des inneren Zeitbewusseins) parce que ce recueil d'analyses, exposées dans un cours de 1905,marque dans l'évolution de Husserl le franchissement d'un seuil, comme nous l'avons indiqué plus haut.Un philosophe atteste sa grandeur en affrontant les questions les plus difficiles.

Le temps en est une.

Husserl tenteune analyse phénoménologique du temps en lui appliquant les concepts d'intentionnalité et de réduction.

Il identifiele développement généalogique de la vie intentionnelle à sa manière de s'inscrire dans le temps.

Comment seconstruit le sens ? Comment des êtres de sens émergent-ils de la temporalisation ?Ce texte fut publié par les soins de Martin Heidegger en 1928.

Celui-ci déclarait en ouverture de cette édition :« Ce qui est décisif dans ce travail, c'est la mise en relief du caractère intentionnel de la conscience et, d'une façongénérale, la clarté croissante que reçoit l'intentionnalité dans son principe...

Aujourd'hui encore cette expressionn'est pas un mot de passe, mais le titre problème central.

» Résumé Dans l'introduction, Husserl annonce son projet d'analyser la conscience du temps, objet d'étude délicat à la foispour la psychologie descriptive et pour la théorie de la connaissance.

Nous savons tous ce qu'est le temps.

Enmême temps, dès que nous cherchons à comprendre le rapport entre le temps objectif et la conscience subjectivedu temps, ou que nous essayons de comprendre comment du temps objectif peut se constituer dans la consciencesubjective, ou encore lorsque nous cherchons à analyser la conscience subjective du temps, la teneurphénoménologique des vécus du temps, nous sommes confrontés à de vraies difficultés, à de véritablescontradictions.Husserl explique qu'il va partir d'une critique de l'analyse du temps élaborée par Brentano, dans le cours sur laperception et l'imagination (cours suivi par Husserl, semestre d'été 1886, et non publié).

Son intention est deprocéder à une analyse phénoménologique de la conscience du temps.Pour cela, il faut mettre hors circuit le temps objectif.

Cela veut dire que, dans sa démarche pour isoler le tempsphénoménologique, il exclut toute espèce de supposition, affirmation, conviction à l'égard du temps objectif.

Onpeut étudier le temps objectif, mais ce n'est pas l'objet de la phénoménologie : « Pas plus que la chose réelle, le monde réel, ne sont un Datum phénoménologique, pas davantage n'est un Datumphénoménologique le temps du monde, le temps chosique, le temps de la nature au sens des sciences de la nature,ni par conséquent celui de la psychologie en tant que science de la nature qui a pour objet le psychique.

» Husserl montre que l'espace et le temps que nous vivons spontanément ne sont pas empiriques.

Lorsque nouspercevons une maison ou un moment de vécu, nous en avons une appréhension existentielle bien spécifique : « Sont des Data phénoménologiques les appréhensions de temps, les vécus dans lesquels apparaît du temporel ausens objectif.

Sont encore donnés phénoménologiquement les moments du vécu qui fondent spécifiquement lesappréhensions de temps en tant que telles, c'est-à-dire les contenus temporels spécifiques éventuels.

». »

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