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SORTILEGES Michel de Ghelderode (résumé)

Publié le 31/08/2016

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. Contes de l’écrivain belge d’expression française Michel de Ghelderode [pseud. de Michel Martens, 1898-1962], publiés d’abord en 1941, puis en édition définitive en 1947 (préface de Franz Hellens). Le recueil comprend douze contes : « L’écrivain public », « Le diable à Londres », « Le jardin malade », « L’amateur de reliques », « Rhotomago », « Sortilèges », « Voler la mort », « Nuestra Senora de la Soledad », « Brouillard », « Un crépuscule », « Tu fus pendu », « L’odeur du sapin ».

 

L’inavouable joie de la mort vécue; l’intolérable volupté du cri et de l’amour se consumant lui-même au seuil de la prostitution, du mal, de l’horreur; l’évocation des fantômes ressuscitant des plus effroyables ténèbres un spectacle universel, un théâtre spectral; l’imperfection des sens

 

et leur dépassement; la joie presque mystique du non-respect des interdits; la défense dans son obscénité « violette », de la solitude; tels sont quelques-uns des thèmes majeurs - obsessionnels -de ces contes. Il y a lieu d’insister sur le rôle prédominant qu’a joué l’odeur dans l’imagerie de Ghelderode. En effet, l’odeur semble le médiateur entre l’homme et la mort. L’auteur n’hésite pas à l’écrire dans le conte intitulé « Sortilèges » : « J’eus la vision qu’au commencement, le monde, avant de surgir de l’informe, avait dû être une mer... puissamment odorante » - et dans la première édition, l’auteur écrivait même : « avait été une odeur, rien d’autre ».

 

Dans l’un des contes les plus représentatifs de la manière de cet ouvrage, « Le jardin malade », la Mort, pour exercer ses maléfices, prend les traits d’un effroyable chat appelé Tétanos, « à la tête plate presque d’un serpent, trouée de prunelles sanguinolentes par instant

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