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Irlande de 1900 à 1909 : Histoire

Publié le 31/12/2018

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La mort de Charles Steward Parnell, chef du parti parlementaire irlandais, en 1891, et le déclin de son mouvement ainsi que l'abandon momentané du projet de Home Rule (revendication de l’autonomie irlandaise), repoussé par la Chambre des lords, ont fait croire aux libéraux partisans de l’union de

 

l’Irlande avec la Grande-Bretagne, comme aux conservateurs britanniques au pouvoir depuis 1895, que la question irlandaise était désormais réglée. Pourtant, si le nationalisme irlandais tend alors à déserter le terrain politique, il investit celui de la culture pour donner à ses revendications une

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« Le problème foncier en Irlande, enjeu de luttes politiques avec la Grande· Bretagne.

© Edimedia x1x ' siècle, trouve aussi son prolongement dans un foisonnement de groupuscules à caractère politique.

Une organisation surtout se développe, qui sera appelée à connaître un grand avenir.

Il s'agit du Sinn Fein (Nous seuls), annoncé en 1902 puis créé en 1905 par Arthur Griffith.

D'inspiration modérée, ce nouveau mouvement prône la lente et pacifique constitution en Irlande d'une structure étatique parallèle, qui y rendrait l'administration britannique caduque.

Après des débuts prometteurs, le Sinn Fein entre à partir de 1906 dans une période d'éclipse qui durera une dizaine d'années.

Mais ce sont les luttes sociales qui scellent les premiers succès du nationalisme renaissant.

Dès 1900, le problème agraire s'accentue.

Il engendre un affrontement sans merci entre les nationalistes, qui soutiennent les petits tenanciers, et les landlords, grands propriétaires fonciers.

Conscient de la gravité de la situation, le Premier ministre britannique, le conservateur Arthur James Balfour, fait voter en 1903 le Wyndham Act.

Cette loi vise à constituer par toute une série de moyens (procédures de rachat simplifiées, exonération de certains droits, prêts à faible taux d'intérêt) une pr_opriété paysanne, avec l'aide de l'Etat.

Le Wyndham Act, qui entraîne près de 300 000 rachats de terres en six ans, marque le renouveau agricole irlandais.

Balfour espère ainsi renforcer l'Union en détruisant Je principal grief des nationalistes.

Ce faisant, il s'aliène les landlords, ses seuls alliés en Irlande.

De plus, l'organisation d'un Local Government électif permet aux nationalistes de détenir la majorité dans les conseils de comtés, sauf en Ulster.

Mais la politique conservatrice qui mêle réforme et répression exaspère également les séparatistes.

Après leur victoire aux élections de 1906, les libéraux britanniques soutenus par le parti parlementariste irlandais de John Redmond héritent donc d'une situation difficile.

Le nouveau gouvernement décide alors de réaliser le Home Rule par étapes.

Cependant, la présentation en mai 1906 d'un projet trop modéré de conseil sans pouvoir législatif déçoit les partisans de Redmond.

Le temps de la conciliation passé, les discussions sur le Home Rule sc poursuivent jusqu'à la loi de 1912, mais les revendications nationalistes, qui se durcissent, ne trouveront leur aboutissement qu'au lendemain de la Grande Guerre.

Carl AoERHOLD. »

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