Nigeria

« trique.

L'énergie hydroélectrique se développe sur le lleuve N ige r.

L'agriculture, encore insuffisante, emploie 47% de la population active.

Le sud humide est favorable aux cultures vivrières (manioc, ignames, bananes-plan· tains, taro, riz, maïs, palmie r à huile) mais aussi à celle de l'hévéa (caoutchouc).

Dans le nord dominent le mil, le sorgho, )' arac hide elle coton.L'élevage, prati· qué par les Peuls, représente également une activité importante (bovins el ovins).

La forêt recouvre 16% du territoire.

L'acajou ct l'ébène, principales essences exploitées, alimentent l'industrie du meuble el un grand marché d'exportation.

Epe,Sapele el Calabar concentrent les unités de production de contrepla· qué.

La pêche est une activité de subsistance.

8% de la population active travaille dans l'industrie liée aux ressources minières et énerg étique s Les autres industries concernent quelques secteurs dynamiques (conserveries, peausseries, montage d'automobiles, produits chimiques).

l..e Nigeria attire quelque 190000 touristes chaque année.

Les infra­ structures sont assez bien développées (129000 km de routes, 4 200 km de voies ferrées, 6 000 km de voies navigables).

Le port de Lagos concentre l'ess entiel des échanges commerciaux internationaux.

IZI HISTOIRE -Le Nigeria est historiquement important: ces terres, le sud� en particu· lier, ont été le foyer originel des peuples bantous et leur dispersion date du l" mill én aire avant notre ère.

À la même période, les Noks ont développé une des pre mières civilisations africaines connues sur les rives du Niger.

To u r à to u r, des royaumes musul· mans vont jouer un rôle capital dans la vie politique, économique et culturelle du pays: d'abord celui de Kanem-Bornou (xtl• siècle), de Kanem (XIV" siècle), d'Oyo (xv1•-xvJr siècle), puis le royaume du Bénin qui se développe, entre le XV" et le XVIII' siècle, autour de la ville d'Ife, centre religieux des Yoro ubas.

L'arrivée des 1\>rtugais, en 1452, marque le dévelop­ pement du commerce (ivoire et esclaves) à pa rtir des comptoirs de la côte.

Les Anglais les supplantent rapi­ d em en t et organisent un im port an t commerce d'es· claves, dont le monopole leur est attribué par le traité d'Utrecht au XVI' siècle.

Malgré l'abolition du trafic d'esclaves.

les Britanniques ne se désintéressent pas du pays dont la richesse agricole et les ressources minérales restent attractives.l\>ssession britannique depuis 186l,le Nigeria devient un protectorat en 1885 puis intègre le domaine colonial en 1914.La colonie recouvre non seulement le nord et le littoral du pays mais également une portion ouest du Cameroun.

Les revendications nationalistes co m me nc ent à se man ifeste r après la Seco nde Guerre mondiale.

Le pays se dote d'une constitution fédérale en 1954.

Son indé­ pendance est promulguée en 1960.

En 1963,1a fédéra· ti on du Nigeria, qui regroupe les peuples haoussas, yoroubas et ibos, approuve une nouvelle constitution, républicaine.

Une série d'intrigues et de coups d'Étal militaires, comme celui du général lronsi en 1966, accroit l'impopularité des Ibos.

En 1967, après une ter­ rible vague de massacres, la région ibo fait sécession et crée l'État du Biafra.

Diri gé par le colonel Odumegwu Ojukwu,le Biafra se bat pendant trois ans contre des forces d'une supériorité écrasante.

600000 personnes périssent avant sa capitulation en 1970, devant les troupes du président nigérian,Yakubu Gowon.

Depuis la fin de la guerre du Biafra, le Nigeria n'a pas connu de stabilité politique.

Des dictateurs se sont succédé au pouvoir, dont le général Babangida qui a autorisé le multipartisme, en 1993, mais a contesté le résultat des élections.

La promesse de démocratisa· lion des institutions faite par le général Sani Abacha, son succ esseur, est restée lettre morte jusqu'en 1996.

Depuis cette date, le pouvoir militaire commence à céder du terrain et plusieurs partis politiques opposés au pouvoir sont désormais reconnus.

Le Nigeria, exclu du Commonwealth de 1995 à 1997,est en conOit avec son voisin camerounais pour la possess ion de la pres­ qu'île de Bakass i,riche en pétrole.

• CULTURE -Un peu moins de la moitié de la population du Nigeria est analphabète et 32% des 12 à 17 ans sont scolarisés.

Les différentes civilisations qui ont dominé le pays ont laissé la trace d'une grande richesse artistique.

Les Noks ont produit des statues en terres cuites.

L'art de cour du royaume du Bénin , à partir du XIV' siècle, est représenté par des objets en bronze, mais aussi par des ivoires.

des sculptures en bois, terre cuite et boue séchée.

Notons en particulier les admirables masques, des têtes de rois, de pri n c es et de reines, el des plaques sur lesquelles sont gravées des scènes de la vie royale.

Un patrimoine qui est conservé dans les nombreux musées du pays.

Wole Soyinka, pri x Nobel en 1986,est une figure représentative de la littérature contemporaine, tout comme Ben Okri et Amos Tutuola.l..e cinéma est prin­ cipalement représenté par Ossie Davis (Son of A/rica, 1971) et Ola Balagun (Cry Freedom, l98l).

En ce qui concerne la musique, le juju, à base de percussions, est un rythme propre au Nige ria .

Le grand chanteur de juju est King Sunny Ade.

Segun Adewale essaie, lui, d'occidentaliser cette musique.

Tony Allen, autre chanteur nigérian, est l'un des maîtres du yoyop.. »