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baudelaire

Publié le 23/05/2014

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baudelaire
Poème en forme d'apologue puisqu'il s'agit bien de donner ce récit comme emblématique (représentatif de la condition humaine) : ce cortège d'hommes affublés de Chimères que rencontre le narrateur-je, représentant concrètement la tragique condition humaine. Par ailleurs, le récit lui-même, au lieu d'emprunter au Réel (la plupart des "petits poèmes en prose" s'élaborent à partir d'une anecdote, d'une observation du quotidien), relève de l'hallucination et met en scène des Chimères : (sens premier) monstre mythologique à tête et poitrail de Loin, ventre de chèvre, queue de dragon et qui crache des flammes. () Le caractère fantastique de l'apparition (cortège d'Hommes portant une énorme Chimère) est provisoirement escamoté par l'aspect concret que prend la rencontre à travers le dialogue. Ainsi, si l'on récuse l'existence des Chimères, on récuse en même temps l...
baudelaire

« -les hommes du cortège () Extraits [...] il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres interchangeables ils allaient quelque part .

aucun de ces voyageurs n'avaient l'air irrité Tous ces visages .

ils cheminaient avec la physionomie .

Leur organisation en cortège confirme l'effet-duplicata.

Par ailleurs, dans le couple Homme Chimère, c'est la Chimère qui monopolise l'attention, et l'effort descriptif.

une énorme Chimère monstrueuse bête n'était pas un poids inerte elle enveloppait et opprimait l'homme de ses muscles élastiques et puissants elle s'agrafait avec ses deux vastes griffes sa tête fabuleuse surmontait le front de l'homme + comparaisons l.6-7 et l.14-15.

[...]   [...] En cela, il devient inférieur aux hommes du cortège.

Ici les pôles sont inversés.

Cette marche aveugle des hommes : qui ne savent où ils vont .

mais vont quelque part + qui sont opprimés par la Chimère .

mais la considèrent comme une partie d'eux-mêmes + qui sont condamnés à espérer toujours .

mais qui ne témoignent d'aucun désespoir + Cette représentation tragique (hommes : jouets de la destinée : poussés par l'invincible opprimés condamnés à de la destinée humaine, parce qu'acceptée, devient admirable, tandis que le lucide renoncement à comprendre devient abject.

[...]   [...] ) Renonçant à comprendre, le je renonce à marcher renonce à sa chimère (le poète = VOYANT).

Sa compréhension fugitive de l'humaine condition lui échappe, l'Indifférence constituant bien la consommation passive, sans passion, sans objectif de la vie (et donc l'anti-Chimère).

(voir Cocteau .

la vision poétique est éphémère un instant .

Conclusion : Le poète déroge ici à sa mission de déchiffreur du monde (en élucidant pas le mystère que cette vision a fait naître en lui).

En apparence seulement, car en se dérobant à sa mission, il éclaire cette vision, il valorise cette métaphore du tragique humain dont la marche (qui se limite à un passage avant de disparaître à l'endroit où la surface arrondie de la planète se dérobe à la curiosité du regard humain n'a de sens que celui que l'homme veut bien s'inventer.

[...]. »

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