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Corpus seconde moliere

Publié le 15/01/2016

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CORPUS : TEXTE A. Molière, L’école des femmes(1662), acte I scène 1  TEXTE B. Molière, Dom Juan (1665), acte I scène 1  TEXTE C. Molière, Le misanthrope(1665), acte I scène 1  Question de corpus :  comment  ces différentes entrées en matière se donnent-elles les moyens de nous captiver ?  TEXTE A. Molière, L’école des femmes(1662)   CHRYSALDE  Vous venez, dites-vous, pour lui donner la main?  ARNOLPHE  Oui. Je veux terminer la chose dans demain.  CHRYSALDE  Nous sommes ici seuls, et l'on peut, ce me semble,  Sans craindre d'être ouïs, y discourir ensemble.  Voulez-vous qu'en ami je vous ouvre mon cœur?  Votre dessein, pour vous, me fait trembler de peur,  Et, de quelque façon que vous tourniez l'affaire,  Prendre femme est à vous un coup bien  téméraire.  ARNOLPHE  Il est vrai, notre ami. Peut-être que chez vous  Vous trouvez des sujets de craindre pour chez nous;  Et votre front, je crois, veut que du mariage  Les cornes soient partout l'infaillible apanage.  CHRYSALDE  Ce sont coups de hasard, dont on n'est point  garant;  Et bien sot, ce me semble, est le soin qu'on en prend.  Mais, quand je crains pour vous, c'est cette raillerie  Dont cent pauvres maris ont souffert la furie:  Car enfin, vous savez qu'il n'est grands, ni petits,  Que de votre critique on ait vus garantis:  Que vos plus grands plaisirs sont, partout où vous êtes,  De faire cent éclats des intrigues secrètes...  ARNOLPHE  Fort bien. Est-il au monde une autre ville aussi  Où l'on ait des maris si patients qu'ici?  Est-ce qu'on n'en voit pas de toutes les espèces  Qui sont accommodés chez eux de toutes pièces?  L'un amasse du bien dont sa femme fait part  A ceux qui prennent soin de le faire cornard;  L'autre, un peu plus heureux, mais non pas moins infâme,  Voit faire tous les jours des présents à sa femme,  Et d'aucun soin jaloux n'a l'esprit combattu  Parce qu'elle lui dit que c'est pour sa vertu.  L'un fait beaucoup de bruit qui ne lui sert de guères;  L'autre en toute douceur laisse aller les affaires,  Et, voyant arriver chez lui le damoiseau,  Prend fort honnêtement ses gants et son manteau.  L'une, de son galant, en adroite femelle,  Fait fausse confidence à son époux fidèle,  Qui dort en sûreté sur un pareil appas,  Et le plaint, ce galant, des soins qu'il ne perd pas;  L'autre, pour se purger de sa magnificence,  Dit qu'elle gagne au jeu l'argent qu'elle dépense,  Et le mari benêt, sans songer à quel jeu,...
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« Nous sommes ici seuls, et l'on peut, ce me semble,  Sans craindre d'être ouïs, y discourir ensemble.  Voulez-vous qu'en ami je vous ouvre mon coeur?  Votre dessein, pour vous, me fait trembler de peur,  Et, de quelque façon que vous tourniez l'affaire,  Prendre femme est à vous un coup bien  téméraire.  ARNOLPHE  Il est vrai, notre ami.

Peut-être que chez vous  Vous trouvez des sujets de craindre pour chez nous;  Et votre front, je crois, veut que du mariage  Les cornes soient partout l'infaillible apanage.  CHRYSALDE  Ce sont coups de hasard, dont on n'est point  garant;  Et bien sot, ce me semble, est le soin qu'on en prend.  Mais, quand je crains pour vous, c'est cette raillerie  Dont cent pauvres maris ont souffert la furie:  Car enfin, vous savez qu'il n'est grands, ni petits,  Que de votre critique on ait vus garantis:  Que vos plus grands plaisirs sont, partout où vous êtes,  De faire cent éclats des intrigues secrètes...  ARNOLPHE  Fort bien.

Est-il au monde une autre ville aussi . »

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