harmonie du soir
Publié le 27/06/2014
Extrait du document
«
La métaphore du dernier vers est ainsi double.
-Baudelaire fait de la femme aimée son soleil intérieur.
-La femme aimée représente également une présence divine au centre de son souvenir.
-On observe deux tendances dans ce poème :
1.Des vers 1à10 le poème souligne le mouvement avec : vibrant sur sa
tige/s'évapore/tournent/valse/vertige/frémit
La lecture du poème donne une impression de mouvement et de vertige.
2.A partir du vers 11, le poème va vers une immobilisation ''triste et beau'', ''grand reposoir'', ''qui se fige''
La tranquillité, le repos transparaît dans le choix du terme ''reposoir''
Ce passage du mouvement au repos et au calme marque le passage de la célébration à la contemplation.
III.La correspondance entre le paysage et l'état d'âme du poète.
Le paysage contemplé par baudelaire est intériorisé.
Cela veut dire que le crépuscule décrit devient intérieur
et permet de représenter l'état d'âme de baudelaire.
La douleur est soulignée phonétiquement par la diérèse sur le terme violon.
Afin de respecter la métrique du vers, le lecteur doit en effet prononcer le terme violon en trois syllabes
distinctes:vi-o-lon.
Le hiatus produit un son désagréable qui souligne l'affliction du poète.
De même l'assonance en i, son aigu fait entendre l'acuité de la souffrance.
Le lecteur comprend alors que la mélancolie évoquée dans le premier quatrain n'est pas seulement celle du
soir mais également celle du poète.
L'image du cœur, qui apparaît au vers 6 comme un simple élément de comparaison est repris par le poète au
vers 10.
La souffrance se fait plus intense : on perçoit dans ce vers l'angoisse de Baudelaire.
Au premier degrés, le néant représente la nuit qui tombe.
Mais Baudelaire intériorise ce paysage et la nuit
représente dès lors son néant intérieur, la peur profonde de ne plus aimer et de ne plus être aimé.
On peut parler de sublimation de la souffrance car baudelaire parvient à métamorphoser sa souffrance, à la
dépasser grâce à la poésie.
D'une part, la souffrance de baudelaire est transfigurée par la beauté de l'évocation poétique.
Son état d'âme
se fixe sur un paysage intérieur qui l'apaise.
D'autre part à travers son poème, baudelaire parvient à recueillir le souvenir et à faire renaître le passé.
(« du
passé lumineux recueille tout vestige »)
Le vers final du pantoum s'achève ainsi sur l'image du culte de la femme aimée : '' ton souvenir en moi luit
comme un ostensoir''
Le tutoiement de la femme aimée (''ton souvenir'') et la présence du poète (''en moi'') clôt le poème sur
l'image d'un entrecroisement de cœur.
La femme est divinisée.
Ainsi ''harmonie du soir'' ne s'achève pas sur l'image sombre de la nuit qui avance mais sur l'image lumineuse
du soleil intérieur du poète..
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