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Livre VIII (choix de fables) DE LA FONTAINE (résumé et analyse)

Publié le 26/03/2015

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fontaine

Deux fables successives traitent de l'amitié et de l'entente parfaite, thème qui se présente comme une idéalisation de la société (« L'ours et l'amateur des jardins «, VIII, 10 ; « Les deux amis «, VIII, 11). La première signale que le bonheur dans l'amitié reste fragile tandis que la seconde présente cette parfaite symétrie qui permet de voir dans autrui un autre soi-même, qui nous aime plus que l'on s'aime 

La parole poétique, quant à elle, apparaît supérieure à toute argumentation, dans le cadre de la bonne société (VIII, 8), du commerce (VIII, 18) ou de la poli­tique. Dans « Le pouvoir des fables « (VIII, 4), l'orateur doit passer par le détour de l'apologue pour retrouver l'oreille de ses concitoyens. À la parole pleine et effi­cace qui se traduit dans le conte ou la fable, on opposera la parole vide qui se pro­page mais qui est sans objet (« Les femmes et le secret «, VIII, 4).

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« F C H E S Œ U V R E S Ce livre VIII voit s'opposer fausse sagesse et sagesse épicurienne.

Il sou­ ligne en outre le statut de la parole dans l'ordre politique autant que dans l'ordre poétique.

1.

LA FAUSSE SAGESSE Le savoir inutile ou insuffisant On remarque aussi bien dans «Le cochon, la chèvre et le mouton» (VIII, 12) que dans « Le faucon et le chapon » (VIII, 21) l'inutilité de la prise de conscience du danger lorsque celui-ci est inévitable.

Mieux vaudrait ici l'inconscience de la mort (qui rejoint la sagesse) plutôt que la pleine conscience de l'angoisse.

Le rat ( « Le rat et l'huître », VIII, 9) est le représentant de !'écolier pédant mais insuffisamment formé : «n'étant pas de ces rats qui les livres rongeants /Se font savants jusques aux dents» (v.

19-20); il interprète ainsi le monde de façon erronée.

Le mystère du monde C'est que l'ordre du monde ne se laisse pas pénétrer: pourquoi l'huître« épa­ nouie » se révèle-t-elle être un piège funeste (VIII, 9) ? Pourquoi la rivière (VIII, 23) si accueillante (« Image d'un sommeil doux, paisible et tranquille », v.

15) conduit-elle le voyageur jusqu'au Styx ? Quant au diseur de bonne aventure («L'horoscope», VIII, 16), il n'a pas le pouvoir de percer le destin des hommes et il a tort de considérer l'univers comme un système de causes et d'effets.

Il.

l' ORDRE DE LA PAROLE Discours et politique Dans «Le lion, le loup et le renard» (VIII, 3) et« Les obsèques de la lionne» (VIII, 14), le renard et le cerf, d'abord accusés dans le cadre de la cour et victimes d'une parodie de la justice, parviennent à retourner la situation à·leur profit.

Leur discours est capable de neutraliser la menace de mort qui pèse sur eux.

La parole est ici capable de combattre la mort.

Le pouvoir des fables La parole poétique, quant à elle, apparaît supérieure à toute argumentation, dans le cadre de la bonne société (VIII, 8), du commerce (VIII, 18) ou de la poli­ tique.

Dans « Le pouvoir des fables » (VIII, 4 ), l'orateur doit passer par le détour de l'apologue pour retrouver l'oreille de ses concitoyens.

À la parole pleine et effi­ cace qui se traduit dans le conte ou la fable, on opposera la parole vide qui se pro­ page mais qui est sans objet(« Les femmes et le secret», VIII, 4).

La solidarité et la parole donnée Plusieurs fables de ce livre illustrent la solidarité qui doit exister entre les êtres: «Il se faut entr'aider: c'est la loi de Nature»(« L'âne et le chien», VIII, 17).

Dans le cas où il s'agit d'un pacte forcé, mais légitimé par les circonstances, comme dans« Le chat et le rat» (VIII, 22), l'alliance prime, même s'il faut raison garder: «Aucun traité, déclare le rat, peut-il forcer un chat à la reconnaissance?» (v.

52-53).

~LES FABLES DE LA FONTAINE. »

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