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VERCEL (Roger Crétin, dit Roger)

Publié le 21/05/2019

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VERCEL (Roger Crétin, dit Roger), écrivain français (Le Mans 1894 - Dinan 1957). Son expérience de la guerre, notamment dans l'armée d'Orient, lui inspira Notre Père Trajan (1930) puis Capitaine Conan, couronné par le prix Goncourt en 1934. Mais c'est la mer qui est pour lui le territoire non seulement de l'aventure mais de la seule existence que puisse concevoir l'homme, instinctivement. Travaillant sur documents et notamment à partir de conversations avec des héros obscurs, qui n'avaient pas conscience de leur originalité, il évoqua des destins qui avaient pour point commun la fulgurance suivie d'une retombée nostalgique (Au large de l'Éden, 1932; Remorques, 1935; Jean Villemeur, 1939 ; la Hourie, 1942 ; Rafales, 1946 ; Ceux de la « Galatée », 1949; la Peau du diable, 1950; lAta-lante, 1951 ; Été indien, 1956).


« VERCEL Roger, pseudonyme de Roger Crétin (1894- 1957).

Né au Mans, Roger Crétin fait des études de lettres à la faculté de Caen lorsqu'il est mobilisé en 1914; il se bat en France.

puis en Orient, en qualité d'officier.

Après la guerre, il enseigne au collège de Dinan.

En 1930, avec la publication de Notre père Trajan, le jeune professeur entame, sous le nom de ROGER VERCEL, une carrière littéraire qui, pendant plus de vingt ans, sera jalonnée de succès.

Un ouvrage que lui inspire son expé­ rience militaire, Capitaine Conan, lui vaut en 1934 le prix Goncourt.

A partir de 1935, avec la parution de Remorques, dont Jean Grémillon tirera un film remarqué en 1940, Roger Vercel va chercher son inspiration dans les récits d'aventures maritimes: il tenait, paraît-il, sa documentation des marins terre-neuviens qui hivernaient à Saint-Malo.

De ses voyages aux États-Unis en 1955 et aux Antilles en 1956, il rapporte une documentation qui lui permettra d'écrire l'Été indien (1955) et l'fie des Revenants ( 1956) avant de mourir à Dinan à soixante­ trois ans.

Outre ces romans, Vercel avait publié Au large de l'Éden ( 1932), le Maître du rêve ( 1933), Rencontrées sur l'épave (1936), Jean Villemeur (1939), l'Aurore boréale (1947), Ceux de la «Galatée» (1949, premier volume d'une trilogie, la Fosse aux vents, comportant aussi la Peau du Diable [1950) et l'Atalante [1951]).

A la lecture, les ouvrages de Roger Vercel apparais­ sent d'une étonnante cohérence, la source d'inspiration étant, de fait, presque toujours constante : des navires parcourant les mers, grands voiliers ou chalutiers de pêche.

Il semble que le « roman maritime » ait été un genre fort à la mode entre les deux guerres, et les roman­ ciers d'aventure ont alors tous plus ou moins des rémi­ niscences de Pêcheur d'Islande de Pierre Loti.

Les œuvres de Vercel obéissent aux critères du genre: une intrigue relativement simple, dont la base est presque toujours psychologique (dans Jean Villemeur par exem­ ple, le héros s'embarque aux côtés de son père, capitaine d'un chalutier, car il ne peut supporter davantage Je spec­ tacle des infidélités de sa mère); ensuite, un réalisme du (< vécu >>, que des descriptions du travail effectué sur les navires et l'usage d'un vocabulaire technique approprié se chargent de fournir; enfin, des moments de suspens destinés à tenir l'attention du lecteur en éveil -sur la mer, il n'est pas bien difficile au romancier de dénicher une tempête ou une nuit de brouillard.

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