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La définition du rire chez Bergson

Publié le 16/09/2015

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Loin de l’optimisme et de l’humanisme de Rabelais, le philosophe et romancier Georges Bataille (18971962) a, lui aussi, affirmé la primauté du rire sur les larmes. « Le rire est plus divin, et même il est plus insaisissable que les larmes », écrit-il dans Ma Mère, roman publié en 1966. Mais le rire, pour lui, ne peut être le lieu d’aucun sens; il manifeste cet «impossible» dont toute son œuvre porte témoignage ; le rire est la seule réaction accordée à l’irréductible non-sens, à l’indépassable déchirure de ce qui est. Comme il l’écrit dans Le coupable (1944), «Le rire est le saut du possible dans l’impossible ».

«[...] si l’on chatouille quelqu’un, il se met tout de suite à rire, parce que le mouvement gagne si vite cette région-là (le diaphragme), et même si le mouvement réchauffe légèrement, l’effet est sensible, et la pensée se met en mouvement contre la volonté. Si l’homme est le seul animal à être chatouilleux, cela tient d’abord à la finesse de sa peau, mais aussi au fait qu’il est le seul animal qui rit. »

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« C'est toute l'ambition de Rabelais qui se trouve ICI exprimée et le programme de son Gargantua exposé : susciter chez le lecteur le rire car il n'est rien de plus humain que celui-ci.

Tout l'art de Rabelais tend vers cette fin sans négliger aucun des moyens dont un écri­ vain peut être tenté de se servir: bouffonneries, paro­ dies, jeux de mots, trivialités ...

Ce qui ne signifie nulle­ ment que l'œuvre de Rabelais, bien entendu, ne soit que pure distraction vide de sens et dépourvue de pro­ fondeur.

Comme nous y invite l'auteur lui-même dans le «prologue» de ce même Gargantua: il faut «rompre l'os et sucer la substantifique moelle».

Mais comme l'a bien montré Mikhai1 Bakhtine (1895-1975) dans un li­ vre qui, en cette matière, fait autorité - L'Œuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Age -au XVIe siècle, c'est dans le rire que, pour Rabelais et ses contemporains, le sens éclate, que la vérité se manifeste.

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Loin de l'optimisme et de l'humanisme de Rabelais, le philosophe et romancier Georges Bataille (1897- 1962) a, lui aussi, affirmé la primauté du rire sur les larmes.

«Le rire est plus divin, et même il est plus insai­ sissable que les larmes», écrit-il dans Ma Mère, roman publié en 1966.

Mais le rire, pour lui, ne peut être le lieu d'aucun sens; il manifeste cet «impossible» dont toute son œuvre porte témoignage : le rire est la seule réaction accordée à l'irréductible non-sens, à l'indépas­ sable déchirure de ce qui est.

Comme il l'écrit dans Le coupable (1944), «Le rire est le saut du possible dans l'impossible».. »

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