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Qu'est-il raisonnable d'espérer de l'histoire

Publié le 26/03/2015

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histoire

C'est le propre de la raison que de donner de l'espoir là où il n'y a pas ou plus de raisons d'espérer. Car c'est la condition de l'usage du libre arbitre, qui ambitionne toujours de changer le cours des choses. Tant que l'espoir reste fondé dans les notions de respect de la dignité et de la liberté d'autrui, il peut être considéré comme « raisonnable «. Même lorsqu'elle est faite de larmes et de sang, l'histoire reste potentiellement grosse de concorde et de paix.

1.  Si l'homme trouve refuge dans la foi, c'est bien parce que le monde réel ne lui donne aucune raisons d'espérer (cf l'analyse de la religion comme « opium du peuple « chez Marx).

 

Mais chez Marx lui-même, l'espérance infondée (la foi) disparaîtra quand la révolution aura réalisé l'espoir rationnel de l'avènement d'un monde sans classes. Peut-on, voire doit-on raisonnablement espérer quelque chose de l'histoire ?

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« 66 1 L'histoire I DISSERTATION devrait pourtant souhaiter et favoriser, mais que rien ne permet actuellement d'espérer 7 Inversement, doit-on considérer comme raisonnable la simple prolongation de ce qui est, simplement parce que le possible y trouve un ancrage solide dans le réel 7 PROBLÉMATIQUE Doit-on considérer la trame des affaires humaines comme porteuse d'un espoir que l'on devrait personnellement travailler à réaliser 7 Ou bien cet espoir relève­ t-il de l'illusion 7 En quel sens cette illusion pourrait-elle, le cas échéant, être qualifiée de « raisonnable » 7 On montrera que rien, dans le cours de l'histoire, ne nous donne de raisons d'en attendre quoi que ce soit de meilleur (1).

Mais il est du devoir de tout homme de travailler, personnellement, à l'avènement d'un monde plus juste et plus vrai (Il).

UTILISER SES CONNAISSANCES On ne nous demande pas si l'histoire progresse, mais si l'esprit peut y trouver des raisons d'espérer qu'elle progresse.

La question porte donc plus sur la nature humaine, sur ses croyances et leurs motivations, que sur l'histoire proprement dite.

On utilisera ses connaissances en ce sens.

• « La religion est le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans cœur, comme elle est l'esprit de conditions sociales d'où l'esprit est exclu.

Elle est l'opium du peuple »(Marx, Critique de la philosophie du droit de Hegel).

On peut dresser un parallèle entre la religion qui console l'homme d'un monde trop uur, et la croyance en un sens de l'histoire.

• « L'histoire justifie ce que l'on veut.

Elle[ ...

] contient tout, et donne des exem­ ples de tout » (Valéry, Regards sur le monde actuel).

> PLAN DÉTAILLÉ Introduction L'espérance n'a pas besoin de raisons objectives pour croire en l' avène­ ment d'un monde meilleur dans le cours ou à la« fin» de l'histoire.

C'est même le propre de la foi que de se passer de tout détour rationnel pour. »

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