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Sciences GAY-LUSSAC

Publié le 10/02/2019

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Il mena désormais ses expériences à l’institut royal de Londres, où il fut à la fois chargé de cours, directeur du laboratoire et assistant rédacteur en chef du journal publié par l’institut.

 

Malgré ses nouvelles fonctions, Davy multiplia ses expériences d’électrolyse sur les solutions aqueuses, afin de produire des acides et des bases à partir de sels dissous. La méthode allait conduire à la découverte de nouveaux éléments, connus jusqu’alors uniquement sous forme de sels et d’oxydes. En octobre 1807, Davy isola ainsi par électrolyse les premiers grammes de potassium pur, à partir d’une solution de potasse. Peu après, il fit de même avec le sodium à partir d’une solution de soude. En 1811, il découvrit le phénomène de l’arc électrique. Ses travaux lui valurent une reconnaissance internationale, couronnée en France par le prix de l’institut.

 

La rivalité

 

Malgré leur respect mutuel, Gay-Lussac et Davy entamèrent une compétition acharnée dans des directions complètement différentes. Davy se concentra en premier sur les réactions faisant intervenir les alcalinoterreux, famille de métaux dont il allait isoler sous forme pure le calcium, le magnésium, le baryum et le strontium.

 

Gay-Lussac et Thénard, de leur côté, examinèrent les réactions impliquant un nouvel élément, le potassium, l’utilisant pour décomposer l’acide borique. Ils découvrirent ainsi le bore, métalloïde léger proche du carbone dans la classification périodique qui, additionné à l’acier, améliore certaines de ses propriétés.

 

Davy et Gay-Lussac se tournèrent alors simultanément vers la réaction possible entre un acide dit muriatique (aujourd’hui appelé acide chlorhydrique) et un liquide mystérieux, connu sous le nom d’acide muriatique oxygéné. Gay-Lussac et Thénard tentèrent la réaction sans obtenir, comme ils l’espéraient, de libération d’oxygène, même à des températures très élevées. De l’autre côté de la Manche, Davy fut le premier à saisir la

Louis Jacques Thénard (1777-1857) en 1824. Il découvrit l’eau oxygénée, ainsi que le bore avec Gay-Lussac.

 

signification de l’expérience des Français, il comprit que le mystérieux acide muriatique oxygéné n’était rien moins qu’un nouvel élément, pour lequel il proposa le nom de chlore.

 

La rivalité entre Gay-Lussac et Davy atteignit son sommet avec la découverte de l’iode. Ce nouvel élément avait d’abord été isolé sous la forme d’un composé -un cristal violet- par le fabricant de salpêtre Bernard Courtois, en 1811. Thénard et Gay-Lussac furent chargés par l’institut d’étudier la substance et de se mettre en contact avec Courtois et l’un de ses amis, le jeune chimiste français Nicolas Clément (1779-1841), qui avait commencé une analyse chimique sur la compo

 

sition des cristaux. Or il se trouva que Clément rencontra aussi le Britannique Davy, en visite à Paris, et lui fournit un échantillon des fameux cristaux. Davy prétendit plus tard avoir découvert la nature de l’élément et en avoir informé Gay-Lussac à l’époque, mais il apparaît que c’est bel et bien le savant français qui isola le premier l’iode à partir des fameux cristaux.

 

La loi de Gay-Lussac

 

Outre la découverte de nouveaux éléments, Gay-Lussac se distingua par ses travaux sur les propriétés des gaz, énonçant, en 1809, une loi qui porte son nom (loi de Gay-Lussac) : lorsque des gaz réagissent entre eux pour former d’autres gaz, les volumes des réactifs et des produits sont en rapport simple entre eux. Gay-Lussac se tourna par la suite vers la chimie organique, conduisant des expériences sur la fermentation. Ses derniers travaux portèrent sur l’acide prussique (aujourd’hui connu sous le nom d’acide cyanhydrique), dont il détermina, en 1815, la composition (HCN).

 

À partir de cette époque, Gay-Lussac se tourna vers l’industrie chimique en plein essor. Il apporta des améliorations notables aux techniques de synthèse des acides sulfurique et oxalique, développa de nouvelles procédures d’analyse de la soude et de la potasse, écrivit plusieurs articles sur la solubilité des sels et le traitement des textiles permettant de les rendre ininflammables, et obtint un brevet pour la fabrication des bougies.

 

En 1829, il fut nommé directeur du titrage des métaux à la Monnaie de Paris, où il développa une méthode pour le dosage de l’argent, et fut élu à la Chambre des députés en 1831. Huit ans plus tard, il devint sénateur. Dans les dernières années de sa vie, Gay-Lussac poursuivit ses recherches, signant un ultime article, en 1848, sur l’eau régale (mélange d’acide chlorhydrique et d’acide nitrique qui dissout le platine et l’or). Joseph Louis Gay-Lussac mourut à Paris en 1850, à l’âge de 72 ans.

Dessin “ humoristique du caricaturiste anglais Gilray. Il s’agit d’une démonstration publique faite à l’institut royal de Londres en 1802. Au début du xix\" siècle, nombreux furent les instituts et les associations créés en Europe dans le but de présenter les découvertes scientifiques à un plus vaste public. Humphry Davy porte un soufflet à la main. Il est assisté par deux aides-chimistes.

« Gay-Lussac 1 Le chimiste suédois Carl Wilhelm Scheele A (1742-1786).

En 1777, Scheele établit que l'air est un mélange de deux gaz dont l'un entretient la combustion (l'oxygène), alors que l'autre s'y oppose (l'azote).

Calcul de la vitesse du son par Gay-Lussac � et ses assistants.

Ceux-ci déterminèrent le temps écoulé entre la perception de l'éclair et le bruit d'un coup de canon, le 22 juin 1822.

(1777-1857), proche collaborateur de Gay­ Lussac, qui publia, en 1813, un Traité élémentaire de chimie théorique et pra tique, et ceux du Suédois Jons Jakob Berzelius (1779-1848).

Ce dernier introduisit l'usage des lettres pour désigner les symboles des éléments chimiques.

Les travaux de Gay-Lussac Né en Haute-Vienne en 1778, Louis Joseph Gay­ Lus�ac, adolescent pendant la Révolution fran­ çaise, gagna Paris en 1795, à l'âge de dix-sept ans, sous le Directoire, alors que l'illustre chi­ miste Lavoisier venait d'être guillotiné l'année précédente.

Deux ans après son arrivée, Gay­ Lussac entra à l'École polytechnique, nouvelle­ ment fondée, pour poursuivre des études en mathématiques.

Destinée à form�r des officiers ainsi que des ingénieurs civils, l'Ecole polytech­ nique offrit au jeune étudiant non seulement une base solide en mathématiques, mais aussi des cours de physique, mécanique et chimie.

Gay-Lussac assista ainsi aux conférences des chimistes Claude Louis Berthollet (1748-1822) et Antoine François Fourcroy (1755-1809), deux disciples de Lavoisier qui lui communiquèrent le goût de la chimie.

Durant sa dernière année d'études, Gay-Lussac devint même un habitué du laboratoire de Berthollet, où il commença des recherches sous sa direction.

À sa sortie de l'École polytechnique, alors que Napoléon Bonaparte préparait sa conquête mili­ taire de l'Europe, Gay-Lussac choisit d'embrasser une carri�re civile d'ingénieur et s'inscrivit, en 1800, à l'Ecole des ponts et chaussées.

Il y resta quatre ans, poursuivant en parallèle ses expé­ riences de chimie avec Berthollet.

Il publia le fruit de leurs travaux en 1802 (sur la dilatation des gaz et vapeurs).

Il y affirmait que, pour une pression donnée, toute hausse de température dans un gaz se traduit par une augmentation de son volume, le taux d'expansion étant le même · quel que soit le gaz.

Cette véritable loi fonda­ mentale fut également découverte à la même époque par Jacques Charles (1746-1823), en France (elle est connue sous le nom de. »

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