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A-t-on le droit d’être indifférent à Autrui ?

Publié le 03/11/2014

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Le sujet qui nous est proposé ici nous invite directement à nous demander « qui est Autrui  ?» Autrui est toute personne semblable à soi et qui n’est pas soi. Il se présente comme l’être avec qui il y a échange et confrontation . Autrui est avant tout un rival avant d’être un ami possible. Le premier rapport du moi à autrui est d’abord de le nier comme autre, de le voir comme un étranger. La dualité peut se transformer en affrontement c’est-à-dire qu’on se méfie de l’autre ou quand on est l’objet de ses menaces. Nous ne trouvons pas facilement des liens amicaux, chaleureux, réciproques et équilibrés avec autrui parce que nous sommes trop différents et parce que l’égoïsme est en chacun une forte tendance qui peut même nous conduire à nuire à nos semblables. De plus, le regard d’autrui fait parfois plus de mal qu’autre chose. Alors doit-on être totalement indifférent à Autrui ? Dans nos sociétés actuelles, l’homme ne prend de l’importance que par la reconnaissance que lui accorde Autrui, et inversement. Nous sommes totalement dépendants d’autrui, de son existence, de son jugement, de son approbation. Ainsi il y a une réelle dépendance entre les êtres humains. Alors pourquoi chaque être humain a besoin de cette reconnaissance par les autres ? Car d’emblée, nous nous croyons seuls au monde. Et si nous reconnaissons vite que nous ne sommes pas seuls au monde, nous croyons pourtant que c’est autour de nous que le monde se constitue. Ce sujet nous amène donc à nous demander si l’être humain a besoin des autres dans son existence. Dans un premier temps nous verrons qu’autrui est comme un pièce maîtresse de notre existence, il y joue un rôle important et il est donc nécessaire de ne pas le renier. Cependant, dans un deuxième temps nous analyserons la thèse opposée, nous verrons donc qu’autrui n’est pas indispensable et qu’il y a conflit avec celui-ci.   Nous n’existons que pour et par d’autres consciences. L’être humain est un être de pensée, chacun est unique en son genre et cependant il désire g...
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« êtes humain » et « autrui » crée une réciprocité dans leur relation car tous désirent la même chose : la reconnaissance.

La volonté de reconnaissance par autrui peut se traduire par une ouverture équilibrée à l'autre parce qu'on dépend de lui.

On compense ainsi un manque personnel, une déficience affective de la part de son entourage.

Dans ce cas-là, on veut surtout être reconnus par ses proches, par ses amis, par ceux pour qui on a de l'estime.

La plupart du temps, cela révèle le manque de confiance en soi.

L'individu veut attirer l'attention d'autrui pour qu'ainsi celui-ci le considère, peut-être pas comme son égal mais au moins comme quelqu'un qui mérite une reconnaissance.

Il a besoin de s'associer à eux pour obtenir leur approbation dans ce qu'il est, on appelle cela « l'amour-propre » .

Il existe alors une réelle dépendance à l'égard de l'opinion des autres. De plus, sur le plan moral, l'usage de la notion « semblable » dans des formules comme « il faut secourir son semblable » met l'accent sur une solidarité des personnes que le concept « autrui » ne suggère pas nécessairement , puisque « l'autre » peut aussi bien être perçu comme « l'étranger ».

Surtout, Kant nous invite à respecter en autrui notre semblable, parce qu'il est, comme nous, une personne, c'est-à-dire un être libre capable de se déterminer par la raison.

Cette notion de « personne » évoque également, dans la religion chrétienne, le fait qu'autrui a été fait a l'image de son Créateur tout comme nous et par conséquent il devient notre semblable.

On se doit d'aider son prochain et réciproquement. On peut également observer la thèse de la hiérarchie.

Si Autrui est hiérarchiquement supérieur à moi, je ne peux pas le renier, ni le contredire, je dois obéir à ses règles .

Il m'est donc impossible d'y être indifférent. L'expérience d'autrui est une épreuve car alors que l'on voudrait bien être reconnu par l'autre, souvent notre liberté se trouve enfermée par la personne qui nous juge.

Et d'ailleurs il est facile de tomber dans la mauvaise foi qui soutient : « Je suis comme je suis et personne ne me changera ».

Une liberté me juge et je prends le risque d'être réduit à l'état d'une chose surtout si l'autre a un pouvoir hiérarchique sur moi comme par exemple les régimes totalitaires des années 1930 ou toutes formes de conquêtes de pouvoir. Pour terminer, nous pouvons donc affirmer qu'autrui est mon semblable par sa raison.

Sartre dit « Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même » ce qui signifie qu'autrui m'oblige à surmonter la partie rigidifiée de moi-même pour ma liberté.

Autrui m'est indispensable car il m'oblige par exemple à me rendre compte de mes défauts et à essayer de les compenser.

Il est de même mon « alter-ego » par ce que nous. »

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