- Approche, dit Kate.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
elle
n’avait jamaisdisparu –elle n’en avait paseubesoin.
C’étaitsonissue, ignorée de
tous.
Kate secoua tristement latête enserappelant lapetite fille.Ellesedemanda pourquoi
elle n’empruntait pluslecouloir secret.Celal’avait sauvée debien desdésastres.
Comme
la lumière étaitjolie, quifiltrait souslesfeuilles d’untrèfle.
CathyetAlice marchaient en
se tenant parlataille parmi lesherbes, grandes commedestours… lesmeilleures amies
du monde.
EtCathy n’avait jamaisétéforcée deboire toutle« Bois-moi », carelle avait
Alice.
Kate posa sonfront surlebuvard, entresesmains déformées.
Elleavait froid, elleétait
seule, désolée.
Quoiqu’elle eûtpufaire, elleyavait étéforcée.
Elleétait différente.
Elle
avait quelque chosedeplus quelesautres.
Ellereleva latête etne tenta même pas
d’essuyer leslarmes quiinondaient sesjoues.
C’était vrai.Elleétait plusforte queles
autres.
Elleavait quelque chosequ’ilsn’avaient pas.
Le visage sombre deCal flotta dansl’air,devant elle,etses lèvres avaient unsourire
cruel.
Unpoids l’écrasait, appuyantsursespoumons.
Ils avaient quelque chosequ’elle n’avait pas.Etelle nesavait pasceque c’était.
Lorsqu’elle eutcompris cela,ellefutprête.
Ellecomprit qu’elleétaitprête depuis
longtemps, peut-êtredepuistoujours.
Soncerveau fonctionnait commeuncerveau de
bois, soncorps semouvait parsaccades, commeunemarionnette malactionnée, mais
elle fittout cequ’elle avaitàfaire.
Il était midi, carlesfilles chahutaient danslasalle àmanger.
Cesfainéantes venaient
juste deselever.
Kate s’acharna aprèslapoignée delaporte etdut finalement latourner enlaroulant
entre sespaumes.
Les filles s’étranglèrent aumilieu deleurs riresetlaregardèrent.
Lecuisinier entraàson
tour.
Kate étaitunfantôme malade,difforme, etassez horrible.
Elles’appuya contrelemur de
la salle àmanger etsourit.
Cequi effraya unpeu plus lesfilles, carleslèvres deKate
semblaient ouvertespourpousser uncri.
« Où estJoe ? demanda-t-elle.
– Il estsorti, madame.
– Ecoutez, dit-elle.Jen’ai pasdormi depuis longtemps.
Jevais prendre unsomnifère.
Je
ne veux pasêtre dérangée.
Quel’onnem’apporte pasdedîner.
Jeveux faireletour du
cadran.
DitesàJoe que jene veux voirpersonne sousaucun prétexte avantdemain
matin.
Compris ?
– Oui, madame.
– Bonne nuit.Jesais quec’est l’après-midi, maisjepeux biendirebonne nuit.
– Bonne nuit,madame », réponditlechœur obéissant.
Kate seretourna etmarcha jusqu’àsachambre, sedéplaçant commeuncrabe.
Elle ferma saporte, jetauncoup d’œil autour d’elle,puiss’assit àson bureau.
Cettefois,
malgré ladouleur, elleforça samain àécrire enlettres bienformées : Je
lègue toutce
que jepossède àmon filsAron Trask.
Elle
data, etsigna : Catherine
Trask.
Ses
doigts
retombèrent, elleseleva etlaissa sontestament bienenvue surlebureau.
Elle emplit unetasse dethé froid, l’emporta danslachambre grise,etlaposa surlatable
de lecture.
Puisellealla àsa coiffeuse, peignasescheveux, frottaunpeu derouge sur
tout sonvisage, mitune légère couche depoudre, etmaquilla seslèvres avecsonrouge
pâle habituel.
Puisellesenettoya lesongles etles lima.
Lorsqu’elle eutrefermé laporte delachambre grise,lalumière extérieure disparut,etil
ne resta quelalampe delecture quiprojetait soncône surlatable.
Ellearrangea ses
oreillers ets’assit.
Ellecala satête dans uneposition confortable.
Ellesesentait gaie
comme sielle allait àune fête.
Ellesouleva lachaîne, dévissa lepetit tube, etlesecoua.
La capsule tombadanssamain.
Elleluisourit.
« Mange-moi », dit-elle..
»
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