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Kant. Qu'est ce qu'est les lumières ?

Publié le 17/05/2015

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« On a tendance à croire que les hommes aspirent spontanément à la liberté. Seuls des obstacles extérieurs (les lois, les autres…) ou intérieurs (l’incapacité de penser par soi-même) les empêcheraient parfois d’y accéder. Ce serait donc par bienveillance que certains se proposeraient de guider la pensée des hommes en jouant auprès d’eux le rôle de tuteur. Cependant, Kant nous montre que les hommes, contrairement à l’opinion générale, n’aspirent pas à la liberté parce qu’elle implique la difficile tâche de penser par soi-même. Les hommes sont tous capables de penser mais préfèrent, par « paresse et lâcheté », s’en remettre à d’autres qui profitent de leur faiblesse pour se poser en tuteurs. C’est donc l’homme qui est responsable de sa propre absence de liberté et de sa vie sous tutelle. Le texte que nous allons étudier s’efforce, par conséquent, de répondre à un certain nombre de questions qui portent en particulier sur la liberté, son thème principal : Sommes-nous véritablement libres ? Si tel n’est pas le cas, quelles sont les causes véritables de notre absence de liberté ? Ces causes sont-elles extérieures (les tuteurs éventuels) ? Ou bien intérieures (paresse et lâcheté) ? L’auteur commence par indiquer et expliciter sa thèse de la ligne 1 à 6. Il montre ensuite quelle est la cause de la mise sous tutelle des hommes et donne des exemples de la ligne 7 à 14. Enfin, il termine en indiquant comment les tuteurs participent à cette aliénation. » Qu’est-ce que les Lumières ? Kant énonce sa thèse dès la première phrase : « Les lumières, c’est la sortie de l’homme hors de l’état de tutelle dont il est lui-même responsable. » Tout le premier paragraphe du texte est consacré à l’explicitation de cette thèse. Les Lumières ne sont pas seulement, aux yeux de l’auteur, un mouvement littéraire et philosophique mais une étape cruciale du développement de l&a...
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« celle-ci accède à la liberté en s'affranchissant de ses tutelles volontaires.

La deuxième phrase reprend la première et explique ce qu'est « l'état de tutelle » : il s'agit de la situation dans laquelle se trouve un homme lorsqu'il est incapable de se « servir de son propre entendement sans la conduite d'un autre » autrement dit de penser par lui-même, ce qui le rend dépendant de la pensée d'autrui.

« L'état de tutelle » dont il est question dans le texte est donc « seulement » une tutelle intellectuelle.

Cependant celle-ci prive complètement l'homme de liberté car sans pensée autonome, il ne peut y avoir de choix libre et donc de véritable liberté.

En effet, la liberté de penser est la première liberté dont découle la liberté d'action. La troisième phrase reprend également la première et explique en quoi nous sommes « responsables » de cette situation : la mise sous tutelle des hommes ne tient pas à une éventuelle incapacité à penser par soi-même mais à un refus par manque « de résolution et de courage ».

La cause n'est pas « physique » ou « matérielle » mais morale : elle réside dans une décision ou, plus exactement, dans une absence de décision.

Il faut donc se défaire de l'idée selon laquelle il existerait des hommes incapables de penser, ce qui justifierait le rôle des tuteurs.

Rien ne peut justifier les tuteurs puisque tous les hommes sont doués de raison et donc capables de penser.

Le paragraphe se termine par une apostrophe qui exhorte le lecteur à avoir le courage de penser par lui-même conformément à l'esprit des Lumières.

On retrouve là l'une des  caractéristiques fondamentales de la pensée des Lumières, l'idée que la raison est universelle.

Cette idée conduira à la démocratie et à l'école pour tous.

C'est d'ailleurs pour lutter contre toutes les formes de tutelles que le principe de laïcité a amené le législateur à interdire « les signes ostentatoires » d'appartenance religieuse à l'école.   Le deuxième paragraphe commence par confirmer le précédent en énonçant clairement les causes de l'absence de liberté des hommes : la « paresse » et la « lâcheté ».

Mais pourquoi « l'état de tutelle » est-il si naturel à l'homme ? Tous les hommes ont connu « l'état de tutelle » lorsqu'ils étaient enfants.

A ce moment de la vie, l'homme est naturellement sous tutelle parce qu'il est encore incapable de penser par lui-même.

La nature donne donc alors à l'homme « la conduite étrangère » de tuteurs légitimes, le plus souvent, les parents.

Il existe donc une tutelle légitime parce que nécessaire.

Mais cette tutelle devient coupable lorsqu'elle se prolonge au-delà du nécessaire c'est-à-dire lorsque l'enfant devenu homme est capable de penser par lui-même mais le. »

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