Le coeur est-il le fondement de la connaissance ?
Publié le 30/11/2009
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Il semble de prime abord délicat de qualifier le cœur comme étant le fondement de la connaissance. En effet, le cœur appartenant au domaine de l’affectivité, il se rapproche du sentiment, de l’humeur, de la passion et de l’emportement. Dans l’Iliade (IX, 678), le thymos est assimilé à la colère et s’avère difficile à contraindre : « Très glorieux Atride, Agamemnon, protecteur de ton peuple, non, il ne veut pas éteindre son courroux. La fureur qui l’emplit s’accroît au contraire, et il te repousse, toi et tes présents. « Son caractère irrationnel l’oppose à la raison, conçue comme faculté primordiale de la connaissance. Sa subjectivité contraste avec l’objectivité et l’universalité de la connaissance. D’autre part le cœur, en tant que vertu des guerriers ou thymos, se manifeste dans la sphère pratique, il est difficile de voir la cohérence qu’il aurait au sein du processus théorique de la connaissance. Pour autant faut-il en conclure au caractère exclusif de la relation entre le cœur et la connaissance ? La raison est-elle nécessairement en conflit avec le cœur ? Peut-elle trouver en lui un adjuvant ?
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