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Le concept d'EXPERIENCE en philosophie.

Publié le 14/08/2009

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experience

Le mot est d'un usage courant, il a également un sens philosophique; dans les deux cas, il désigne la rencontre de l'esprit et d'une réalité extérieure, qui l'enrichit en lui apportant une information ou une formation.    L'attrait de l'expérience    Celui qui «parle d'expérience« ne s'est pas contenté d'être le témoin de ce qu'il relate. Il y a pris part. Les risques courus, la déception ou le succès rencontrés, voilà ce qui donne du poids à ce qu'il raconte. L'expérience apparaît donc comme une manière de vivre pleinement l'existence, et il n'est pas étonnant que la recherche soit devenue un thème de réflexion chez les existentialistes. Chez Kierkegaard, par exemple, le stade esthétique se définit précisément comme une vie toute remplie par la quête des expériences: jouir de l'existence, c'est être constamment à l'affût du montant privilégié. Toute expérience est bonne à condition de ne se laisser prendre par aucune. Le séducteur remplit son existence de ses multiples aventures. Il ne s'attache à aucune d'elles.   

experience

« Cours L’expérience L’expérience est un élément de la vie humaine et sert même de mesure à la qualité d’une vie.

On parle d’un homme qui « a de l’expérience » pour signifier que sa vie est suffisamment riche pour ne pas se laisser surprendre par des impondérables.

Elle se pré sente par un caractère mixte : c’est un contact avec le monde extérieur et un élément crucial de la vie intérieure.

Néanmoins, on souligne souvent que l’expérience est passive : le contact avec l’extérieur est indépendant de notre volonté, on le subit.

Par opposition à la pensée , elle procèderait d’une pure réceptivité .

1/ Expérience et jugement A/ Propriétés de l’expérience L’expérience serait une épreuve subie, là où le raisonnement, la décision nécessiterait une prise de parti. Il y aurait l’expérien ce d’un côté ; l’action et la pensée, qui ne peuvent se satisfaire de la seule passivité de l’autre. Cette opposition nous conduit à mettre la passivité au cœur de l’expérience.

En apparence, rien de plus opposé que l’expérience, passive et subie, et le ju gement, actif et initiateur de l’action. On note d’emblée que l’expérience est nécessaire pour avoir une idée juste d’un certain nombre de choses.

Il ne suffit pas abstraitement de connaître la physionomie des hyménoptères pour savoir ce que l’on ressent à la piqûre d’un frelon.

L’expérience fournit ainsi au jugement des éléments qu’il ne peut tirer de lui -même.

Ajoutons même à cela que plus une personne est confrontée à une expérience, mieux il la connaît , à tel point que l’expérience était l’un des mots d ’ordre de la pédagogie des humanistes : il faut favoriser la rencontre avec des objets toujours nouveaux.

Les leçons de l’expérience nous instruiraient et seraient indispensables à la formation d’un sujet.

Radicaliser la remarque ne paraît d’ailleurs pas impossible : l’expérience est -elle la seule à nous instruire ? Propriétés : L’expérience est passive ; l’expérience instruit en nous donnant à connaître ce que le jugement ne pourrait avoir par lui -même. B/ La connaissance dérive -t-elle seulement de l ’expérience ? Nous avons l’expérience et le jugement au sein de l’entreprise de la connaissance, la question est donc de savoir sur lequel mettre l’accent : Si l’expérience est la source de la connaissance, le jugement ne fait que l’accompagner. Si l’élé ment conceptuel est la condition de la connaissance, l’expérience sera secondaire. Pour opter entre l’une de ces deux thèses, il faut savoir ce que l’on entend par connaissance : une croyance vraie justifiée.

Prenons la phrase : « les feuilles de marronni er sont vertes au printemps ».

Comment le sait -on ? « Parce que je les ai vues ».

Une telle justification est -elle satisfaisante ? Si la personne est daltonienne et n’a jamais appris à reconnaître cette couleur, sa justification n’en est pas une : le jugem ent requiert comme condition la maîtrise du concept « vert », « feuille », « marronnier ».

La justification est toutefois bonne si les concepts en jeu sont maîtrisés.

Si elle sait distinguer les saisons, les arbres, les couleurs, son expérience visuelle co mme son jugement sont justifiés.

On en déduit que l’expérience a un rôle primordial pour justifier nos croyances.

Il suffit de voir ces feuilles pour savoir qu’elles sont telles à telle période de l’année.

Néanmoins, une pluralité de thèses sont possibl es : Soit on estime que c’est l’expérience qui prime dans la formation des idées .

L’esprit serait comme une tablette de cire sur laquelle l’expérience viendrait graver des signes qui sont nos connaissances.

Par exemple, nous maîtrisons le concept de « ve rt » parce que nous sommes en contact avec cette couleur , il est fort peu probable qu’une personne qui ne la jamais vue puisse un jour la concevoir par un pur effort de l’esprit…. »

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