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Le vivant et la machine

Publié le 10/08/2014

Extrait du document

B/ La nécessité d'une relation thérapeutique. 1) Relation faite à la fois d'une symétrie et d'une dissymétrie.

·   Égale dignité, égale valeur de la vie chez l'un et l'autre.

·   Mais dissymétrie entre la demande du malade et la fonction du médecin.

2) La relation thérapeutique comme lieu de rencontre de deux paroles irréductibles l'une à l'autre, la parole du médecin, qui énonce ce que le savoir médical permet de dire à un moment donné, et la parole du malade, qui exprime le vécu de sa propre maladie.

C/ Le primat de la demande du malade et de son droit sur son corps et sa vie.

v La demande de soin du malade vient fonder et éventuellement limiter la sphère d'intervention du médecin. (Canguilhem)

2/ Le malade, comme tout être humain, a seul droit sur son corps, et l'intervention du médecin sur son corps ne peut être conçue que comme une délégation circonscrite de ce droit

« B/ Soigner n'est pas guérir.

1/ Les soins ne produisent pas la guérison mais s'efforcent de la rendre possible, en s'appuyant sur les capac ités de la vie à se restaurer (production d'anticorps, régénérations cellulaires, cicatrisation ...

) .

• « Je le pansai, mais Dieu le guérit. » (Ambroise Paré, chirurgien de la Renaissance.) 2/ Les soins ne visent pas seulement à rétablir une fonction mais également à soulager la souffrance .

• La question de la souffrance ne trouve aucun équivalent dans la panne de la machine.

3/ Lorsque la ~uérison n'est pas possible, les soins portent exclusivement sur le soulagement de la souff rance et 1 accompagnement du malade .

Cl Guérison n'est pas réparation.

1/ La réparation d'une machine annule la panne pour rétablir la machine dans son état initial.

2/ La guérison n'est en revanche aucunement un « retour » à un état initial, un « retour » à la santé .

Il y a un temps propre de la convalescence , comme de la maladie.

3/ Une maladie n'est pas un accident survenu par hasard et de l 'extérieur à un organ isme .

La maladie fait sens, elle est partie intégrante de l'histoire du malade .

III Dimension éthique de la pratique médicale.

Al A la neutralité et à l'extériorité du technicien à l'égard de l'être de la machine s'oppose la communauté d'appartenance à une même humanité qui relie le médecin à son patient.

1/ La fonction du médecin ne le met pas à l'abr i des maladies .

2/ La rencontre du malade vient réveiller ses propres angoisses concernant sa santé et sa mort .

• D'où mise en place de mécanismes de défense de la part du médecin qui viennent perturber voire entraver la relation thérapeutique si le médecin ne les prend pas en compte.

B/ La nécessité d'une relation thérapeutique.

1/ Relation faite à la fois d'une symétrie et d'une dissymétrie .

• Égale dignité, égale valeur de la vie chez l'un et l'autre.

• Mais dissymétrie entre la demande du malade et la fonction du médecin .

2/ La relation thérapeutique comme lieu de rencontre de deux paroles irréductibles l'une à l'autre, la parole du médecin, qui énonce ce que le savoi r médical permet de dire à un moment donné, et la parole du malade, qui exprime le vécu de sa propre maladie.

C/ Le primat de la demande du malade et de son droit sur son corps et sa vie.

1/ La demande de soin du malade vient fonder et éventuellement limiter la sphère d 'intervent ion du médecin .

(Canguilhem) 2/ Le malade, comme tout être humain, a seul dro it sur son corps, et l 'intervention du médecin sur son corps ne peut être conçue que comme une délégation circonscrite de ce droit.

En conclusion L'analogie entre le geste du médecin qui soigne et le geste du techni­ cien qui répare est tentante, mais trompeuse.

Elle occulte le fait que la réponse d'un organisme vivant à une agression est globale, que chaque organe ne poursuit pas sa vie de façon isolée, mais en rapport avec un milieu d'abord interne, ensuite externe, le lieu de vie du malade.

Elle occulte surtout que le corps malade -et souvent souffrant -est le corps d'un sujet que le méde­ cin a comme vis-à-vis.

L'intervention thérapeutique ne peut« intervenir», précisément, qu'à l'in­ térieur d'une relation thérapeutique préalable.

La dimension éthique ne vient donc pas se surajouter à un acte médical en lui-même purement « technique » , mais se trouve au contraire dès le départ inscrite au cœur même de l'acte médical.

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