Devoir de Philosophie

Qu'est-ce qu'un mythe ?

Publié le 29/01/2016

Extrait du document

Les mythes, fictions et fables ne sont pas irrationnels par nature; on ne saurait donc opposer mythe et raison, et a fortiori saluer comme le miracle grec > le passage de l'un à l'autre; tout dépend de l'enseignement que portent les fictions: les unes, folles et fausses, donnent des conseils de perdition; les autres, sages et vraies, des conseils salutaires; à nous de les interpréter et juger.

 

Comme toutes les cultures, la civilisation moderne produit et proclame ses mythes fondateurs: la Révolution française comme avènement de la liberté, le progrès des sciences et des techniques comme salut séculier, la  mort de Dieu comme sacralisation ou divinisation de l'homme, l'État universel comme édification de la société idéale ...

« La philosophie de Platon abonde en mythes, parce que la raison ne saurait tout dire, et que le mythe, au lieu d'abstraire et d'exclure, image et imite l'existence, four­ nissant ains�·une leçon perpétuellement valable.

Aristote déclare que le philo­ sophe est naturellement un grand amateur de mythes, car ils recèlent des trésors de merveilles ou d'étonnement.

Les Grecs désignaient indifféremment une fable d'Esope par le terme mythos ou par celui de logos (discours, raison).

Esope nous conduit tout droit aux fables de La Fontaine, aux contes de Perrault, à ceux de Grimm, etc.

La fable et le conte enseignent plus efficacement, par leur pouvoir de séduction, que l'aride discours rationnel.

Si l'on veut expliquer comment opère la chance, il n'y a pas de meilleure voie que de raconter Le Chat botté.

On apprend mieux ce qu'est l'avarice dans les romans de Balzac que dans les traités de psy­ chologie.

L'histoire de Don Juan et celle de Madame Bovary sont d'ailleurs deve­ nues des cat�gories de la psychologie scientifique.

Les traditions religieuses ont recours à la fois aux discours théologiques ration­ nels et aux paraboles (haggadoth ou exemple s) .

Dans la parabole, l'imagination vient illuminer la raison et la délecter.

Les mythes, fictions et fab les ne sont pas irrationnels par nature ; on ne saurait donc opposer mythe et raison, et a fo rtiori saluer comme le passa ge de l'un à l'autre ; tout dépend de l'en seignement que portent les fictions : les unes, folles et fausses, donnent des conseils de perdition ; les autres, sages et vraies, des conseils salutaires; à nous de les interpréter et juger.

Comme toutes les cultures, la civilisation moderne produit et proclame ses mythes fo ndateu rs: la Révolution française comme avènement de la liberté, le progrès des sciences et des techniques comme salut séculier, la comme sacralisation ou divinisation de l'homme, l'É tat universel comme édification de la société idéale .... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles