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Question 40: Loin de la turbulence parlementaire et partisane, le général de Gaulle, selon le mot d'un leader politique, poursuit plus que jamais "l'exercice solitaire du pouvoir".

Publié le 19/08/2014

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Question 40: Loin de la turbulence parlementaire et partisane, le général de Gaulle, selon le mot d'un leader politique, poursuit plus que jamais "l'exercice solitaire du pouvoir". De quel leader politique le chef de l'Etat· encourt-il ce reproche: A. de François Mitterrand? B. de Jean Lecanuet? C. de Valéry Giscard d'Estaing? Réponse 40 C. Valéry Giscard d'Estaing. Le chef des républicains indépendants, dont l'apport assure pourtant la majorité présidentielle, reproche au chef de l'Etat de tenir les états-majors à l'écart de ses initiatives en politique étrangère (le fameux "domaine réservé"). Deux initiatives spectaculaires du général de Gaulle ponctuent l'année 1967. La première concerne sa prise de position dans le conflit israélo-arabe (guerre des Six-Jours en juin). Malgré la traditionnelle amitié franco-israélienne, soutenue par un fort courant d'opinion, le Président condamne l'agression préventive d'Israël et ordonnera l'embargo sur les armes destinées à ce pays. En filigrane se profile la volonté gaullienne d'apparaître comme le principal défenseur européen du monde arabe. De fait la position française en sortira très renforcée dans le Moyen-Orient, la France devenant (accessoirement?) le principal fournisseur des Arabes. La seconde initiative du général de Gaulle aboutit au fameux "Vive le Québec libre !", proféré lors d'un voyage au Canada, en juillet. Ce ralliement tonitruant à l'indépendantisme québécois provoque, bien évidemment, un incident diplomatique avec le Canada anglo-saxon. Il indique que de Gaulle voudrait voir se constituer une francophonie militante pour succéder à l'ancien empire français. Notons que, dans sa dix-septième conférence de presse (novembre 1967), le chef de l'Etat renouvelle son opposition à l'entrée de la Grande-Bretagne au Marché commun. I l continue donc de faire cavalier seul, au mépris, semble-t-il, de tout l'appareil politique, y compris sa propre majorité. Déjà marquée par l'épisode des pouvoirs spéciaux exercés par le gouvernement, l'année 1967 enregistre incontestablement un alourdissement considérable du climat politique. 1968 va réserver d'autres surprises.
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« En filigrane se profile la volonté gaullienne d'apparaître comme le principal défenseur européen du monde arabe.

De fait la position française en sortira très renforcée dans le Moyen-Orient, la France devenant (accessoirement?) le principal fournisseur des Arabes. La seconde initiative du général de Gaulle aboutit au fameux "Vive le Québec libre !", proféré lors d'un voyage au Canada, en juillet.

Ce ralliement tonitruant à l'indépendantisme québécois provoque, bien évidemment, un incident diplomatique avec le Canada anglo-saxon.

Il indique que de Gaulle voudrait voir se constituer une francophonie militante pour succéder à l'ancien empire français.

Notons que, dans sa dix-septième conférence de presse (novembre 1967), le chef de l'Etat renouvelle son opposition à l'entrée de la Grande-Bretagne au Marché commun.

Il continue donc de faire cavalier seul, au mépris, semble-t-il, de tout l'appareil politique, y compris sa propre majorité.

Déjà marquée par l'épisode des pouvoirs spéciaux exercés par le gouvernement, l'année 1967 enregistre incontestablement un alourdissement considérable du climat politique.

1968 va réserver d'autres surprises.. »

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