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William Pitt Ier 1708-1778 William Pitt, plus tard comte de Chatham fut l'homme d'État anglais le plus original, le plus théâtral et le plus perspicace du XVIIIe siècle.

Publié le 05/04/2015

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William Pitt Ier 1708-1778 William Pitt, plus tard comte de Chatham fut l'homme d'État anglais le plus original, le plus théâtral et le plus perspicace du XVIIIe siècle. Il pressentait l'avenir de son pays comme peu d'autres le firent. Il avait soif de puissance et de grandeur, non pour lui-même, mais pour la nation qu'il servait. Il croyait, à tort ou à raison, que le destin de la Grande-Bretagne était de gouverner le monde, de surpasser en grandeur et en étendue tous les empires qui l'avaient précédée. A bien des égards, c'était une projection de la mégalomanie insatiable de William Pitt lui-même qui croyait, avec un fol entêtement, que lui et lui seul pouvait mener son pays vers son véritable destin. Une partie de la force de Chatham, mais pas toute, provenait de la sincérité de ses intentions et de ses convictions. Il possédait une remarquable maîtrise de la langue anglaise et pouvait exprimer ses idées avec une éloquence majestueuse qui émouvait tous ceux qui l'écoutaient. Et il possédait un attrait plus subtil, plus important pour nombre de ses concitoyens : il parlait souvent avec passion de la liberté en faveur de ceux qui se trouvaient exclus des oligarchies qui gouvernaient l'Angleterre. Il osait parler sans crainte des rois, des nobles, des évoques. Des opinions vigoureuses quoique simples, une force morale, un courage intense, un langage mordant, tels étaient les outils avec lesquels Chatham construisit sa carrière. Et il les employa sans pitié ; car Chatham, dans ses moments de lucidité, travaillait avec une assiduité acharnée. Il ne possédait guère d'autres avantages. Le grand-père de Pitt, Thomas Pitt, gouverneur du fort Saint-George à Madras, en Inde, aide à le comprendre. Car il était le favori de ce grand-père, le seul de sa lignée dans lequel il avait la moindre confiance ; car, la plupart du temps, il se querellait férocement avec ...

« un moment quelconque, étaient les ennemis de la France.

Il prêcha cette doctrine avec une énergie déchaînée.

Mais Pitt ne se contentait pas de parler.

Il travaillait dur.

Il en savait plus long sur la puissance navale française que n'importe quel autre homme politique anglais.

Il établit des liens étroits avec les marchands britanniques en Amérique, en Afrique, aux Indes et aux Antilles, acquérant ainsi une connaissance détaillée, non seulement de la nature et de la valeur du commerce qui pouvait être conquis, mais aussi des situations tactiques et stratégiques qu'il était possible d'exploiter. A la fin, George II, qui détestait Pitt à cause de ses attaques contre le Hanovre, fut contraint de lui donner un poste.

Comme trésorier général des Armées, poste qui avait été délibérément mis à profit auparavant par tous les politiciens pour se créer une fortune personnelle, Pitt mena une existence d'une austérité ostentatoire, refusant tous profits et bénéfices, faisant passer son patriotisme avant tout, ce qui lui valut le soutien presque idolâtre du public. Cependant, la grande chance de Pitt ne vint pas avant de nombreuses années.

La plupart des hommes politiques n'aimaient pas sa soif du pouvoir.

Il manquait à Pitt la facile bonhomie des politiciens.

Il était distant, dédaigneux, exagérément poli, à l'aise seulement avec sa femme, Hester Stanhope, qui lui apportait le concours d'un groupe d'aristocrates, peu nombreux, mais influents, les Grenville, connus pour leur tempérament violent et pour leurs antagonismes personnels.

Ce fut ainsi que Pitt se trouva éloigné des postes éminents jusqu'en 1757, date à laquelle il devint, en fait, ministre de la Guerre. Immédiatement, il mit en œ uvre la stratégie qu'il avait longtemps mûrie.

La conquête du Canada commença en octobre 1757, quand Pitt envoya son plan d'attaque.

Tout au long de la campagne, il soutint James Wolfe, l'un des plus jeunes officiers, qui enleva les hauteurs d'Abraham et battit Montcalm aux portes de Québec.

Mais le Canada ne représentait qu'une partie des projets de Pitt ; il prit Gorce, à l'ouest de l'Afrique, et monta des attaques contre la Martinique et la Guadeloupe.

Il renforça les forces britanniques en Inde et aussi en Europe.

Les victoires succédaient aux victoires et les ambitions de Pitt augmentaient : non seulement l'Inde, mais l'Extrême-Orient, lui aussi, devait devenir anglais.

Il repoussa avec mépris les craintes et les critiques de ses collègues du ministère soutenant que cette ambition impériale ne pourrait qu'unir l'Europe contre l'Angleterre.

Le vieux roi mourut en 1760 et le nouveau, George III, écouta les sceptiques, car il détestait cordialement Pitt. Trop hautain, trop arrogant pour s'occuper de politique au jour le jour, aveuglé par sa constante préoccupation de guerre et de gloire, Pitt fut vaincu et contraint de démissionner.

Le traité de 1763 ramena la paix, mais ses termes furent critiqués dans un majestueux discours par Pitt.

En termes amers, il déclara aux Communes que la Grande-Bretagne avait combattu en pure perte et que le seul résultat du traité serait la reprise de la lutte contre la France, prophétie que le temps devait justifier.

Les citoyens et les marchands de Londres, aussi conscients que Pitt de ce que perdrait leur commerce, se pressèrent autour de sa voiture lorsqu'il sortit des Communes et l'acclamèrent, comme aucun autre homme d'État anglais ne l'avait été jusque-là. Ce fut l'apogée de la carrière de Pitt.

Les quinze années suivantes présentent un curieux mélange de folie et de magnificence.

Pitt se nommait lui-même “ un épouvantail de violence ”, ce qui était exact.

Il souffrait d'une dépression voisine de la folie et, pendant de longues périodes, il ne put souffrir la vue de personne, ni parler à quiconque.

Bien qu'il. »

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