la question du genre à l'ecole primaire

Pédagogie et Outils Pédagogiques (POP) Année 2012/2013 La question du genre à l'école primaire. SommaireSommaire Introduction3 I) Histoire de la mixité, la construction des préjugés.4 1) La Rome antique 4 2) La Grèce Antique4 3) Le Moyen Âge (476-1492)5 4) L'époque moderne (1492-1789) à aujourd'hui6 II) Recherches actuelles en sciences sociales7 1) Le cerveau a t-il un sexe ?7 2) L'acquisition des stéréotypes et des rôles sexués.8 3) Attitudes des élèves faces a leurs propre sexe , et celui de l'autre.9 4) Place de l'enseignant dans la construction de rôles différenciés10 III) Genre et pratiques scolaires11 1) Maintien et renforcement de la différence : l'exemple des USA11 2) Réduction des inégalités :12 A) L'exemple de l'école maternelle suédoise12 B) Que peut-on faire ?12 Conclusion14 Bibliographie15 Annexe 1 : Exemple sur l'organisation des espaces de jeux16 Annexe 2 : Fiche de lecture sur le livre : « Allez les filles »17 Introduction «  Les écoles, les collèges, les lycées (...) contribuent à favoriser la mixité et l'égalité entre les hommes et les femmes, notamment en matière d'orientation. Ils assurent une formation à la connaissance et au respect des droits de la personne ainsi qu'à la compréhension des situations concrètes qui portent atteinte ». Art 121-1 du code de l'éducation. Aujourd'hui « l'égalité pour tous », est prônée à l'école mais qu'en est-il vraiment ? Nous ciblerons nos recherches concernant cette question à l'école primaire et élémentaire c'est-à-dire aux enfants âgés d'environ 3 à 11 ans. L'école parmi d'autres institutions donne une représentation simplifiée de la réalité et véhicule des stéréotypes concernant les filles et les garçons. L'égalité entre les deux sexes s'inscrit dans un devoir légal et essentiel pour l'éducation nationale. Nous comprendrons que malgré le fait que les écoles soient devenues mixtes dans les années 70, trop de différences subsistent. Dans ce dossier nous aborderons dans une première partie la question du genre d'un point de vue historique afin d'aborder les places respectivement réservées aux filles et aux garçons et d'étudier la construction de la mixité.Dans une seconde partie nous avons choisis d'expliquer certains travaux actuels en sciences humaines concernant la question du genre. Nous aborderons l'acquisition des stéréotypes et de la notion de genre par l'enfant, ses jugements face au sexe opposé et son propre sexe , ainsi que la place de l'enseignant dans la construction de rôles et de compétences différenciés. Pour finir nous avons jugé intéressant de contextualiser les recherches précédentes en étudiant les pratiques scolaires qui aujourd'hui maintiennent ou au contraire permettent de réduire les inégalités liées au sexe. I) Histoire de la mixité, la construction des préjugés. 1) La Rome antique  Pendant cette période de l'histoire, l'enfance était très brève, les enfants étaient reconnus comme des adultes à l'âge de dix ans. A partir de l'âge de sept ans, les garçons entraient à l'école, ceux issus de familles riches pouvaient continuer leurs études en droit. Tandis que ceux issus de familles pauvres, s'arrêtaient plus tôt pour travailler et aider leur famille financièrement. Tandis que les filles s'arrêtaient généralement après avoir appris à lire et à écrire c'est-à-dire vers l'âge de douze ans. Ils les considéraient prêtent au mariage et on leur enseignait l'art de la cuisine et de la couture en vue de devenir une bonne épouse. Concernant les enfants de 7 à 11 ans le maître était le « magister ludi », les élèves apprenaient à lire, à écrire et à compter. Les jeux étaient déjà sexués comme des poupées, des cerceaux pour les filles et des lances pierre ou des épées en bois pour les garçons. D'autres jeux étaient mixtes comme le jeu de billes ou les dès. Cependant les écoles romaines étaient mixtes. 2) La Grèce Antique Durant la Grèce antique, l'éducation consistait à préparer des futurs cadres qui devaient diriger la cité dans un système oligarchique. Il y avait deux types de pédagogie en Grèce Jusqu'à l'âge de 7 ans l'enfant dépendait de la mère et des pédagogues. Ces pédagogues étaient soit le père de famille, soit un précepteur choisit par le père en général un esclave.  A Athènes Dans la cité d'Athènes l'éducation est très importante, on va à l'école à partir de 7 ans pour les garçons. L'éducation athénienne est proche de celle des romains. Concernant les filles leur vie est protégée, elles ne possèdent aucun rôle dans la société (ne peuvent pas être propriétaire ou héritière), leurs achats sont limités, elles dépendent de la vie d'un homme d'abord celle du père puis de son mari. A Sparte La ville de Sparte est une ville de guerriers, l'éducation y est donc très dure, à l'âge de 7 ans les garçons partent en caserne, ils n'ont qu'une seule tunique pour l'année, font leurs lits avec des joncs, peu nourris, encouragés a voler dans les fermes voisines, une fois par an ils sont fouettés. Les filles sont éduquées selon le même style avec des activités comme la gym, la danse, la musique, le chant... Elles participent aux compétitions d'athlétisme, pour eux une mère athlétique permettra à l'enfant d'être bien portant, fort et robuste. 3) Le Moyen Âge (476-1492) Les premiers rudiments sont enseignés par la mère. La plupart des écoles se situent dans des monastères ou des abbayes. Les enfants étaient confiés aux moines dédommagés par de l'argent ou des terres. A la fin du VIIème siècle Charlemagne souhaite encourager la création d'écoles en dehors des bâtiments religieux, en vue d'éduquer un plus grand nombre d'enfants. Les garçons y étaient admis vers 6-7 ans. Toutefois les petites filles pouvaient aller dans des couvents ou les religieuses (les moniales) leurs enseignaient la couture et la broderie. Les maîtres transmettent le savoir et les bonnes manières par l'enseignement religieux. Des maîtres enseignent aux garçons et des maîtresses aux filles. L'enseignement dure généralement quelques mois. L'école peut aussi se faire pour les plus pauvres dans une pièce de la maison du maître, avec une estrade, au milieu des animaux domestiques. Chez les seigneurs, l'enfant est éduqué à partir de 7 ans. Dans les familles les plus riches et les plus cultivées l'enfant peut apprendre le latin, il reçoit une éducation religieuse. A 12 ans, il pouvait soit devenir chevalier, il vivra alors avec sa mère, ses frères et soeurs, aide les femmes du château et en retour elles lui racontent des histoires et le dorlotent. Puis le père le prend en charge et fait appel à un précepteur pour lui apprendre à lire, à écrire et à compter. Il va également apprendre le lancer de poids, de javelot, le tir à l'arc, l'équitation et parfois accompagne son père à la chasse. Certains parents préfèrent que leurs enfants deviennent moines, ils rentrent alors dans une école monastique à l'âge de 7 ans. Il occupe ses journées entre l'école, les repas, les prières, les ateliers et quelques jeux. Les moines étaient bons en général avec les enfants car pour eux ils étaient purs. Certaines jeunes filles peuvent rentrer dans l'entourage d'une grande dame qui l'initie à la vie en société, ils ne demandent pas qu'elle soit instruite mais on insiste sur les vertus morales et domestiques. Concernant les jouets des plus riches à cette époque, on pouvait trouver des bateaux en bois avec une ficelle pour le tirer sur l'eau, des charrettes miniatures, des chevaux de bois. Un garçon o...