Le modèle finlandais
Publié le 17/01/2022
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Le modèle finlandais jouit aujourd'hui et depuis quelques années maintenant d'un important prestige, ceci suite a ses excellents résultats lors du PISA. Le Program for International Student Assessment permet de classer les systèmes éducatifs des différents pays suites à leurs résultats dans divers domaines. Dans le cas de la Finlande, elle a atteint dans deux domaines la première place ainsi que la seconde dans un troisième lors de l'étude datant de 2000. Puis elle a encore amélioré sa position en 2003 se retrouvant première en lecture et en science, et deuxième en mathématiques et en résolution de problème. L'étude la plus récente date de 2006 et confirme à nouveau la domination finlandaise. Cette réussite se retrouve également dans le peu d'inégalités produit par le système, en effet, la différence de résultats entre garçons et filles y est minime. De plus l'impact des disparités sociales sur les performances des élèves est parmi les plus faible d'Europe. Tout cela fait que ce modèle finlandais est vu par beaucoup comme un idéal, tant et si bien que ce fut l'une des principales sources de la réforme de 2008 mise en place par Xavier Darcos. Il convient de se demander alors si le modèle finlandais, dont la réussite impressionne tant aujourd'hui, est un modèle envisageable en France, à l'heure ou notre propre système semble sclérosé par de nombreux problèmes. Pour en juger nous observerons d'abord ce qui fait le succès de ce modèle éducatif (I) puis nous tenterons de savoir si il est transposable en France (II).
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estimé à 5 heures, lorsque la France est à 8 heures, c'est un des niveaux les plus bas des pays de l'OCDE.
Desthèmes transversaux définis nationalement doivent être intégrés au programme et traités de façon pluridisciplinaire :devenir une personne, identité culturelle et dimension internationale ...
Une grande importance est donnée àl'ouverture sur l'extérieur et la vie professionnelle.
Les élèves bénéficient d'un bon encadrement, en plus desprofesseurs, des conseillers d'orientation, environ un pour 200 élèves ont pour fonction de conseiller l'élève dans leschoix de ses options pour ses futurs études.Il est possible de faire une dixième année, 3% des élèves le font, de façon à obtenir une section professionnellequ'ils n'ont pu obtenir la première fois.A l'issue de l'école fondamentale, aucun examen ne vient sanctionner la fin des études, les élèves s'orientent alorssoit vers le lycée général, soit vers l'enseignement professionnel.L'inscription dans les lycées généraux est sélective, elle dépend des résultats de la dernière année et il faut parfoispasser un examen d'entrée pour les lycées les plus côtés.
Comme en France et malgré la volonté du gouvernement,la voie professionnelle constitue souvent la voie par défaut en cas de résultats insuffisants pour accéder au lycéegénéral.
Dans la voie professionnelle, les sections sont diversement demandées, le manque de place et demauvaises orientations ne sont pas rares ce qui amène près de 5% des élèves à abandonner à ce stade les études.L'enseignement professionnel secondaire se déroule sur 3 années, incluant 6 mois de stages en entreprise.
Laformation fonctionne sous forme de crédits, à l'issue des trois ans, l'élève doit avoir acquis 120 crédits, un créditreprésentant une charge de travail, temps de cours et travail personnel compris de 40 heures.
La formationproprement dite ne compte que 90 crédits dont 20 pour des stages en entreprise et 1,5 pour de l'orientation et dututorat.
Les disciplines générales comptent pour 20 crédits et 10 sont prévues pour des options choisis par l'élève,ce qui permet à certains de suivre un double cursus professionnelle et générale.
A l'issue des trois ans qui peuventêtre portés à 4 ans maximum, l'élève passe un examen professionnel qui débouche sur l'obtention du diplôme.
Il peutalors soit entré dans la vie professionnelle, soit poursuivre des études supérieures, pour une minorité à l'universitéoù des quotas de place sont assurés à la voie professionnelle, soit pour la majorité dans des instituts polytechniquesqui permettent de préparer des masters professionnels en 4 ans.Le lycée général se présente comme le lycée français en trois ans en général.
La classe n'y existe plus, chaqueélève compose son programme de cours toutes les 6 semaines.
Pendant les trois ans, les élèves doivent suivre unminimum de 75 cours dont 45 sont obligatoires et constituent le tronc commun, et 30 optionnels qui sont soit descours d'approfondissement, soit des cours totalement facultatifs qui varient en fonction des établissements.
Lesfilières ont été supprimé en 1975, la seule différence peut résulter dans le choix entre le cours de mathématiqueallégé et celui approfondi, conseillé pour suivre des études scientifiques ultérieurement.
La planification des courssuppose des élèves une responsabilisation sur des choix importants pour leur avenir, ils sont encore aidés par desconseillers d'orientation.
Il est possible de faire la scolarité au lycée en deux ans pour les plus rapides ou en 4 ansmaximum, comme un élève sur 5 actuellement.
La validation des cours se fait lors de la semaine d'évaluation quiclôture chaque période de 6 semaines, en cas d'échec, un rattrape est organisé quelques jours après et si l'élèveéchoue encore, il a la possibilité de refaire le cours, de continuer dans le cours supérieur en suivant en parallèle lecours où il a échoué, ou de se débrouiller seul ou avec l'aide d'un professeur pour rattraper par lui-même le cours.
Lafin du cursus est sanctionnée par l'examen de matriculation créé en 1852 et qui a survécu à la réforme, mais enétant profondément remanié, il est la voie privilégiée pour accéder à l'université.
Pour pouvoir s'inscrire à l'examen, ilfaut avoir validé au moins deux tiers des 75 cours.
L'examen compte 4 épreuves, une obligatoire, celle de la languematernelle, les trois autres choisis parmi la deuxième langue nationale, une langue étrangère, les mathématiques etles études générales qui mêlent histoire, religion, philosophie, sciences sociales et sciences.
De plus, l'élève peutchoisir entre deux niveaux de difficulté pour les trois premières de la liste mais doit en passer au moins une auniveau avancée.
Les sessions d'examen ont lieudeux fois par an, les élèves ont la possibilité de répartir leurs examens sur un maximum de 3 sessions et de repasserjusqu'à deux fois, les matières où ils échoueraient.
B/Chaque élève est importantL'éducation en Finlande repose sur piliers : - Une conception holistique de l'éducation : L'enfant et non le savoir estau centre del'école.
Il faut développer une relation de confiance entre le professeur et l'élève.
- L'accent mis sur les valeursmorales et humanistes : L'école finlandaise assume unepleine mission éducative et non, seulement celle de transmettre des connaissances.
- Une approche constructiviste: Il faut tenir compte des savoirs préexistant chez l'élève,le professeur doit stimuler l'activité d'apprentissage.
Dans la dynamique d'apprentissage, la relation professeur-élèvejoue un rôle essentiel.Appuyé sur ces approches conceptuelles, l'école finlandaise a développé des traits particuliers qui ont fait saréussite.
Parmi ceux-ci, l'un est particulièrement mis en avant, l'apprentissage sans stress, les élèves finlandais sontparmi les plus détendus lors des épreuves scolaires, ce qui contribue à leur excellent classement.
Cette absenced'anxiété est due à plusieurs facteurs, le premier est le rapport entre l'élève et l'école.
Partant du constat quel'élève sera d'autant plus curieux et motivé qu'il évoluera dans un contexte rassurant, l'école finlandaise est conçuecomme une deuxième maison, un lieu de vie vaste avec de grands salles de classe, une norme de 65m2 est ainsi envigueur, et des lieux de repos confortables.
Les locaux sont propres et souvent décorés par les élèves, la notion dedégradation semble être quasiment inconnue par rapport à la France.
Pour gommer la différence entre la maison etl'école, les parents sont directement impliqués dans le système éducatif, ils peuvent élaborer des programmes locauxet même planifier en partie les évaluations des enfants.
Les établissements finlandais sont de taille modeste ce quipermet de créer une atmosphère de proximité.
Les relations entre les élèves et les professeurs sont fortes, letutoiement est habituel et les enseignants sont accessibles et attentifs.
Cette relation est essentielle car on.
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