Devoir de Philosophie

l'éducation impossible

Publié le 02/12/2012

Extrait du document

OFFE THOMAS NUMERO ETUDIANT : 250733 LICENCE L3 IED SCIENCE DE L EDUCATION EC / LE DESIR DE SAVOIR ET SES ALEAS LUCETTE COLIN 5e sujet : Freud rangeait le métier d'éduquer (avec celui de gouverner et de psychanalyser) parmi « les métiers impossibles (on peut d'emblée être sûr d'un succès insuffisant) mais néanmoins nécessaires « ? Qu'en pensez vous ? En quoi le métier d'éduquer en tant que profession impossible mais nécessaire implique selon de nombreux commentateurs la nécessité de la formulation d'une éthique ? Evaluation, guide de bonnes pratiques, usagers, protocole, sont autant de termes qui semblent habiter de plus en plus les scènes où se jouent les situations d'éducation et impliquant la relation de sujet à sujet. Des termes qui à mon sens ne sont pas anodins. Ils viennent s'intriquer dans le discours institutionnel et amène à mon sens des effets qui tendraient à effacer ce caractère impossible du métier d'éduquer que Freud avançait en 1925 dans la préface du livre d'August Aïchorn[1]. Au fond il semble que la technicité, la relégation du sujet à une place de client et d'usager... tendent à effacer le caractère humain que porte intrinsèquement l'acte d'éduquer. Nous aurions dès lors une obligation de résultat, quantifiable, venant reléguer l'acte d'éduquer à une machinerie qu'il suffirait de mettre en route. Or, il semble, que le point centrale de l'éducation soit mis entre parenthèse, à savoir qu'est ce que l'on fait de la rencontre ? Comme le présente M.Cifali dans son chapitre premier[2] en s'appuyant sur les termes de Castoriadis à propos de la pédagogie, nul ne peut s'affranchir de la relation à l'autre pour grandir et évoluer. Ainsi « l'enfant de l'homme a besoin des autres pour advenir «[3]et c'est en ce sens, je crois, que le métier d'éduquer revêt son caractère impossible. En effet, si il y a relation, il ne peut pas avoir neutralité des parties. C'est parce que nous sommes des sujets que nous « mettons en jeu notre personne, notre personnalité, nos sentiments, nos goûts, nos opinions, nos passions, nos représentations, notre inconscient... «[4]dans toute rencontre. Nous comprenons dés lors qu'éduquer ne peut se réduire à « modeler un bouchon de cire molle « comme l'avançait Durkeim. Le terme d'éducation ne peut se réduire à un seul axe d'analyse, ce qui a d'ailleurs valu la conceptualisation des sciences de l'éducation, englobant autour de ce thème la plupart des sciences humaines et révélant de ce fait la complexité de cette notion. Il sera alors important de définir ce que nous entendons ici par le terme d'éduquer. Avant de développer de manière plus fine ce que signifie cette dite éducation et la manière dont je l'articule avec la dimension d'éthique. De plus si la profession d'éduquer est nécessaire c'est justement parce qu'il y a un impossible, un point qui échappe et qui laisse une part de liberté et de responsabilité à tout sujet ; M.Cifali[5] écrit que certains « se félicitent de ses à peu prés (de l'éducation) : sans eux pas de liberté humaine «. La relation pédagogique ou éducative est dés lors vouée à l'échec si elle est pensée et conceptualisée sur axe univoque où le discours de l'autre serait celui du maître invariablement. Le doute doit je crois persister dans l'éducation, ce n'est que cette part&...

« 5e sujet : Freud rangeait le métier d’éduquer (avec celui de gouverner et de psychanalyser) parmi « les métiers impossibles (on peut d’emblée être sûr d’un succès insuffisant) mais néanmoins nécessaires » ? Qu’en pensez vous ? En quoi le métier d’éduquer en tant que. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles