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L'enseignement de la grammaire

Publié le 17/05/2012

Extrait du document

Les commençants comprennent leur langue maternelle;

ils la parlent; mais, loin d'en savoir classer

les mots, ils ne les distinguent pas même toujours, et

encore moins les divers assemblages qu'ils forment

avec eux pour rendre leurs diverses pensées. Veut-on

répandre du jour sur cette obscure région, afin de pouvoir

régulariser leur langage? Il faut les initier aux

études grammaticales et les conduire de la pratique

« 3.

La ~rammaire par la langue et non la langue par la gram­ maire.

4,.

Peu de règles, beaucoup d'exercices.

Développement.

Les commençants comprennent leur langue ma­ ternelle; ils la parlent; mais, loin d'en savoir classer les mots, ils ne les distinguent pas même toujours, et encore moins les divers assemblages qu'ils forment avec eux pour rendre leurs diverses pensées.

Veut-on répandre du jour sur cette obscure région, afin de pou­ voir régulariser leur langage? Il faut les initier aux études grammaticales et les conduire de la pratique où ils sont, à la théorie qui leur est encore absolument étrangère.

Mais cette tMorie peut s'élever et s'étendre plus ou moins; elle peut même devenir très abstraite et très subtile; il s'agit ici de fixer la limite qu'elle ne doit pas dépasser dans une école de l'enfance.

Or, c'est la pratique qui trace ici la frontière.

Aller au delà, ce serait une chose superflue, onéreuse pour les élèves, décourageante, et, en conséquence, nuisible à leurs pro­ grès, tout comme au bonheur de leur vie.

Il faut donc éliminer de leurs leçons tout ce luxe mé­ taphysique dans les définitions et les divisions inven­ tées par la subtilité de l'école, luxe qui dépasse en même temps la portée des enfants et leurs besoins.

Il entraîne d'ailleurs une nuée de termes qui ont un son barbare à leur oreille, bien que d'autres pensent faire preuve de science en les prononçant ou en les écrivant.

Il y a encore d'autres subtilités beaucoup plus mo­ dernes dans la théorie de la langue, et que nous n'ai­ merions pas à porter à la connaissance des enfants, parce que la pratique n'en a que faire.

Pour en donner. »

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