Lettre d'un instituteur à un jeune élève-maître pour l'engager à venir le seconder comme adjoint dans sa classe. Il énumérera les qualités d'un bon adjoint
Publié le 17/01/2022
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L'administration supérieure ayant jugé que le nombre des élèves de mon école rendait indispensable à sa bonne tenue la présence d'un adjoint, je suis autorisé à choisir un élève-maître de l'école normale, et, comme j'ai eu plusieurs fois déjà l'occasion d'entendre parler de vous d'une manière tout à fait honorable, j'ai songé à vous offrir ces fonctions...
«
RELATIFS A LA TENUE D'UNE l~:COLE.
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naissent: car, d'une part, un travail soutenu peut vous
faire
acquérir à l'école normale ce que vous auriez ac
quis plus facilement chez moi
en faisant la classe; et
de
l'autre, avec l'âge, les qualités qui vous manquent
encore aujourd'hui pourront naître et se développer:
ce sera l'affaire de l'expérience.
Ainsi n'acceptez pas,
dans la crainte
qu'un refus ne vous nuise, une posi
tion que vous ne vous sentiriez pas encore en état d'oc
cuper convenablement.
Un maître adjoint, monsieur, doit faire abnégation
de tout ce qu'il sait et de tout ce qu'il pense, pour ne
savoir et ne penser que
ce que l'instituteur lui prescrit.
Cet état d'infériorité vous paraîtra dur au premier
abord ; mais vous le
trouverez logique, quand vous ré
fléchirez que l'impulsion donnée aux études vient
du
maître titulaire, qui lui-même, sous sa seule responsa
bilité, choisit les méthodes et règle la discipline, et
que, si l'adjoint qui doit l'aider contrarie cette impul
sion,
il en résulte une lutte dont l'issue, quelle qu'elle
soit, ne peut qu'être funeste aux élèves qui sont ainsi
tiraillés entre leurs deux instituteurs.
Ainsi donc, que
j'aie tort ou que j'aie raison, c'est
ma méthode qu'il
faut suivre,
ce sont mes principes qu'il faut observer.
En revanche, et une fois
ce grand point réglé, vous
pouvez compter
que, dans aucun cas, je ne sacrifierai
votre autorité aux yeux de mes élèves; j'entends et je
veux que
vos décisions soient respectées comme les
miennes, que la parole
de l'adjoint soit écoutée avec
autant
de déférence que celle du titulaire.
Les enfants, plus encore que les hommes, sont dis-.
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